Entre 1879 et 1880, la Belgique connaît une frénésie spéculative autour des panoramas, suivant le succès des projets de Charles Castellani. Dans ce contexte, un groupe d'hommes d'affaires belges voit une opportunité de capitaliser sur la popularité de deux des peintres français les plus renommés de scènes militaires, Édouard Detaille et Alphonse de Neuville.
Le groupe a approché de Neuville et Detaille séparément, proposant un projet qui mettrait en valeur leurs talents et commémorerait les événements de la guerre franco-prussienne. De Neuville fut le premier à signer, les journaux belges annonçant des opportunités d'investir lors de l'exposition de ses peintures[1]. Des reproductions de son travail étaient exposées à Bruxelles pour attirer davantage d'investisseurs potentiels. Detaille fut également contacté et accepta de collaborer avec de Neuville sur le projet après une visite pour rencontrer les financiers à Bruxelles. Ensemble, ils acceptèrent de créer deux panoramas, l'un pour Paris qui sera le Panorama de la bataille de Champigny et un autre pour Vienne, qui sera le panorama de la bataille de Rezonville (ou Mars-la-Tour du cote allemand)[2].
La Société Anonyme du Grand Panorama National de Vienne fut établie par un acte le 20 avril 1880, publié dans la Gazette belge le 4 mai 1880[3]. La société fut formée pour capitaliser sur le succès de la souscription de la Société Nationale du Panorama de Paris qui fut souscrite plus de 2000 fois[4]. L'appel à souscription pour 1 500 actions d'une valeur nominale de 100 francs pour un prix de 200 francs, 50 payables à la souscription et 150 à la réception des titres d'actions. Puisque la société était enregistrée avec un capital de 450 000 francs divisés en 4 500 actions de 100 francs chacune et 4 500 actions sans valeur nominale, cela signifie que les fondateurs ont vendu un tiers du capital versé pour payer la souscription des 3 000 actions qu'ils ont gardées tout comme les 4 500 actions de sans valeur nominale. Ils conservent donc 7 500 actions sur les 9 000 émises sans verser un sou de leur poche[3].
Realisation de l'oeuvre
La toile fait 120 m de circonférence sur 14 m de haut et pèse 3 tonnes et a été realisée par les deux peintres dans un atelier de la banlieue parisienne[2]. La toile est centrée sur la rencontre, à la vieille croix de Rezonville, entre le généralBourbaki à la tête de la Garde impériale et le maréchalCanrobert commandant le VIe corps d'armée[5].
Pour la réalisation, ils s’entoureront d’une équipe (dont le peintre Paul Mathey), pour les aider à peindre le paysage mais se réserveront les figures[2].
Le principe du panorama date de la fin du 18eme siècle et pendant tout le siècle suivant les techniques de production et de présentations s’améliorent. G. Bapst a témoigné de la technique de Detaille et de Neuville[6] :
Voici comment procèdent ces deux artistes : après avoir choisi le point d’où la vue sera prise, point qui doit correspondre à la plate-forme, ils lèvent, par la photographie, toutes les parties de l’horizon qu’ils rajustent ensuite ; sur cette reproduction exacte, ils exécutent l’esquisse de la peinture au dixième, aussi poussée que possible, afin qu’il n’y ait plus qu’à la transporter sur la toile. Pour reporter le paysage tel que la photographie le donne, ils se servent de projections photographiques lumineuses : on divise la toile et la photographie en dix parties égales correspondantes ; on projette chacune des parties photographiées sur les parties de la toile où elle doit être reproduite ; puis, au moyen du fusain, on trace les lignes que dessine la lanterne lumineuse et l’on a ainsi exactement le paysage.
Contrairement aux autres peintres de panoramas, Detaille et de Neuville procèdent directement à l’œil aux modifications de perspective. Le réalisme reste saisissant, même pour ceux qui ont participé à la bataille. G. Gœtschy raconte ainsi une visite à l’atelier où se tient le panorama de Rezonville[7] :
Nous rejoignons les trois visiteurs et nous voilà tous gravissant, à la queue-leu-leu, l’étroit escalier qui conduisait à la plate-forme. En y atteignant, le général Bourbaki qui menait le défilé, ne put se défendre d’un peu de saisissement. Devant lui, reproduit dans tous ses détails avec une miraculeuse exactitude et une surprenante fidélité, se déroulait le champ de bataille de Rezonville. Ce fut au tour de ses collègues à s’extasier après lui. L’on reconstitua, de point en point, l’histoire du combat. De Neuville et Detaille énuméraient, tour à tour, et les noms des villages et les numéros des régiments. Pas un coin de la vaste toile où tout ne fut en sa place, et pas la plus mince erreur à relever ! Les troupes évoluaient dans leur ordre et les portraits criaient la ressemblance. Un instant le général de cavalerie parut soucieux : Il cherchait sa brigade. De Neuville la lui fit apercevoir dans le lointain du tableau, grande au plus comme la main, exactement à l’endroit qu’elle avait occupé - tout en s’excusant, avec un sourire, de n’avoir pas pu faire mieux, par égard pour la vérité » .
L'exposition de l'oeuvre
La peinture militaire est très en vogue sous la IIIe République, marquée par le patriotisme et l'esprit de revanche et les panoramas connaissent un fort succès en Europe dans les années 1880, plusieurs capitales possédant alors des rotondes pour les exposer.
Vienne
Le panorama est est présenté à Vienne de 1883 à 1886.
Paris
Le panorama de la bataille de Rezonville remplace de 1887 à 1892, le panorama de la Bataille de Champigny à la Rotonde du Panorama national (5, rue de Berri)[Note 1].
Berlin
Le panorama est exposé à Berlin de 1893 a 1895.
Le déclin du gout des spectateurs pour ce type d'attraction et les prémices du cinéma, entraine la disparition ou la restructuration de ces rotondes. Difficiles à exposer ailleurs et à conserver, les panoramas vont être détruits ou, plus rarement, découpés comme dans le cas du Soir de Rezonville.
Inventaire des fragments
En 1896, le panorama de Rezonville est découpé en 115 fragments qui sont vendus aux enchères à la galerie Georges Petit à Paris[8],[Note 2],[Note 3]. En outre on peut retracer les découpes successives suivantes, qui portent le nombre de fragments probable à 124 :
le lot 52 a été découpé après 1903 pour séparer le Maréchal Canrobert du Général Bourbaki
le lot 82 a été découpé en au moins deux fragments (probablement plus)
les lots 94 et 96 ont été coupé en sept fragments entre 1896 et 1898
le lot 97 a été découpé en au moins trois fragments
Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France) en attente d'accrochage
Le fragment représente clairement un groupe de cuirassiers et il n'y a pas d'autre fragment aux dimensions correspondantes, donc nous devons supposer une erreur dans l'étiquetage original.
8
Section M
Neuville
Dragons de la brigade Murat (n°2)
106
215
9
Section M
Neuville
Dragons de la brigade Murat (n°3)
Ce sont les dragons de Murat et les cuirassiers de Grammont qui chargèrent et dispersèrent les cuirassiers et les uhlans du général de Bredow
90
165
10
Section N
Neuville
Le général prince Joachim Murat et des officiers
136
170
11
Section L
Neuville
Un dragon gardant des prisonniers allemands (n°1)
205
148
12
Section N
Neuville
Un dragon gardant des prisonniers allemands (n°2)
210
165
Tourcoing, MUba Eugène Leroy
Absent de l'inventaire en ligne mais mentionné par Robichin, on peut le supposer perdu
13
Section N
Neuville
Un dragon gardant des prisonniers allemands (n°3)
152
176
14
Section L
Neuville
Trompette de dragons
105
75
15
Section O
Neuville
Dragon Au fond, les cuirassiers et carabiniers de la garde impériale
234
130
Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France)
Vente Bonhams (Jersey) May 8, 2006 Lot 149
16
Section A
Neuville
Cuirassiers et carabiniers de la garde impériale
120
165
17
Section N
Neuville
Un capitaine d'état-major interroge deux prisonniers allemands, qu'accompagne un chasseur à pied de la garde impériale
165
233
Musée de l'Armée (Paris)
L'officier d'état-major n'est pas avec un chasseur à pied mais avec un hussard du premier régiment.
18
Section M
Neuville
Un dragon tenant un cheval par la bride
107
150
19
Section J
Neuville
Artilleur à pied menant par la bride son cheval blessé
93
169
20
Section K
Neuville
Uhlan blessé et lignard mort
160
273
Musée de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France)
21
Section L
Neuville
Cuirassier allemand, dragon français et uhlan gisant sur le sol
Un Chasseur tenant un cheval allemand par la bride et le caressant
93
100
33
Section K
Neuville
Le général de Forton et le colonel Durand de Villers
93
162
34
Section K
Neuville
Les chasseurs du colonel Durand de Villers (n°1)
145
250
35
Section K
Neuville
Les chasseurs du colonel Durand de Villers (n°2)
155
115
36
Section J
Neuville
Les Zouaves de la garde impériale en soutien de l'artillerie de la garde
105
330
Musee de Nancy
37
?
Neuville
Deux Dragons ; l'un est descendu de son cheval
50
40
38
Section N
Neuville
Deux cuirassiers français, l'un est démonté
50
57
39
Section L?
Neuville
Les trompettes d'un régiment de dragons
65
103
40
Section L ?
Neuville
Coup d'obus
100
210
41
Section M
Neuville
Un officier des zouaves de la Garde impériale est porté à l'ambulance
120
230
Musée de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France)
42
Section M
Neuville
Un officier de la ligne blessé
98
121
Musée de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France)
Vente Herman Historica (Munich Germany), 9 novembre 2011, Lot 5354
43
Section J
Neuville
Plusieurs blessés dont un officier supérieur, conduit à l'ambulance
91
217
Musee de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France)
Vente Sotheby's New York du 1 février 2019, lot 641
44
Section O
Neuville
Chasseurs à pied et carabiniers de la garde impériale
133
227
45
Section O
Neuville
Un chasseur à pied, tué
75
125
46
Section M
Neuville
Deux cadavres de chevaux
114
230
47
Section N
Neuville
Prisonniers prussiens
67
138
48
Section N
Neuville
Giberne, bidon, bonnet de police
60
112
49
Section O ?
Neuville
Deux sacs de lignards
75
199
50
Section O ?
Neuville
Un sac de lignard
106
185
51
Section M
Neuville
une charrue
100
213
52
Section CSection D
Detaille
Rencontre du maréchal Canrobert, commandant le 6e corps et du général Bourbaki, commandant en chef de la Garde impériale
185
246
Coupé en deux après 1903 (voir ci-dessous), les deux fragments sont maintenant au Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France)
Le fragment Bourbaki a été mis en vente à Drouot le 25 novembre 1977, lot 58, puis vente Christie's New York, le 25 mai 1994, lot 33, ensuite Collection Forbes et vente Osenat (Fontainebleau, France) le 6 mars 2016, lot 136
53
Section C
Detaille
Le général Henri, chef d'état-major du 6e corps, le capitaine de Randal, de l'artillerie et d'autres officiers
Au fond le long d'un mur, des sapeurs du génie pratiquent des brèches
380
306
Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France)
54
Section C
Detaille
Le commandant Caffarel, du corps d'état-major (sur un cheval gris), le lieutenant d'infanterie de Reynieres, des officiers d'état-major
Au fond, des sapeurs du génie
200
238
Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France)
55
Section D
Detaille
Le général d'Auvergne, chef d'état-major du général Bourbaki et son aide de camp, le commandant Leperche
225
171
Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France) previously in
Collection Forbes et vente Osenat (Fontainebleau, France) le 5 mars 2016, lot 137
56
Section D
Detaille
Le capitaine de la Calle, de l'artillerie de la garde, le capitaine d'état-major Guillet, le commandant Chennevière et le commandant Denègre du corps d'état-major ; le lieutenant Sancy Parabère, des lanciers de la garde, le capitaine de Beaumont, des dragons de l'impératrice
240
300
Palacio Paz (Buenos Aires, Argentina)
57
Section D
Detaille
Le capitaine Pagès, du corps d'état-major ; maréchal des logis des guides, portant le fanion du général Bourbaki ; officier des chasseurs de la garde ; chasseurs de la garde
200
231
58
Section E
Detaille
Chasseurs de la garde
160
220
Vente Sotheby’s New York 23 octobre 2007, Lot 79
59
Section C
Detaille
Maréchal des logis portant un fanion ; officier de chasseurs et chasseurs
200
94
Musée Saint Remi, Reims, en dépôt au Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion, Gravelotte
60
Section E
Detaille
Un groupe de Grenadiers de la garde impériale (1er régiment) ; des chevaux, des sacs, des armes, etc.
163
221
The New York Athletic Club Collection, Peikin-Mueller, Inc., New York, acquis par Mr. and Mrs. Haussner en 1949
Vente Sotheby’s New York, 2 novembre 1999, Lot 139
61
Section E
Detaille
Des Grenadiers de la garde boivent à une fontaine ou remplissent les bidons de leurs camarades
210
280
Vente Sotheby’s New York, 17 Octobre 1991, lot 151
62
Section A
Detaille
Un Trompette de l'artillerie de la garde mort, son cheval tué à côté
260
208
Academia Militar de Caracas (Venezuela)
63
Section G
Detaille
Les tambours du 1er régiment des grenadiers de la garde
Vente Rago Arts, Lambertville (NJ USA), 10 septembre 10, 2011, lot 1168
86
Section G
Detaille
Un Chasseur tenant deux chevaux en main
135
164
87
Section B ?
Detaille
Artilleur de la garde tué
82
170
88
Section F
Detaille
Un clairon des grenadiers
69
48
89
Section F ?
Detaille
Un Grenadier de la garde
85
133
90
Section H
Detaille
Un clairon et un chasseur à pied, étendus morts
Sur une borne à droite les signatures de E. DETAILLE et de A. DE NEUVILLE
130
170
Musée Mandet (Riom, France)
Vente Chevallier/Petit Drouot (Paris, France) 8 décembre 1898, lot 9
91
Section G
Detaille
Deux officiers des grenadiers de la garde
210
87
92
Section B
Detaille
Un artilleur de la garde tué
Il est à demi dépouillé
75
114
Musée de Grenoble (France)
93
Section B
Detaille
Un officier d'état-major
95
136
Musee de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France)
Fragment retrouvé en 2023 dans un bureau de l'Ecole Militaire à Paris[19]
94
Section B
Detaille
A l'ambulance (n°1)
On amène des grenadiers et des voltigeurs de la garde, blessés, et des chasseurs à pied
140
259
Fragment découpé ultérieurement en quatre (a), Transport de blessés 1, au Musée Chateau Fort (Sedan, France) (b) transport de blessés 2, (c) cacolet and (d) Entrée de l'Ambulance au Musée de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France), auparavant vendu à la vente Leslie Hindman Auctioneers, (Chicago, USA) 4 mai 2009, Lot 255 - avec un faux tampon Neuville
95
Section B
Detaille
A l'ambulance (n°2)
On y conduit des soldats blessés de la ligne
125
182
Vente Sotheby's (New York, USA) 18 mars 1998 Lot 117, puis Forbes Collection, et vente Osenat (Fontainebleau, France) March 6, 2016, lot 135
96
Section A
Detaille
Voiture d'ambulance
Devant un cheval blanc ensanglanté, un chasseur à pied blessé et d'autres tués
200
155
Fragment découpé en trois avant 1898 dont (a) un cheval blanc, (b) une ambulance et (c) deux chasseurs - Vente Butterfield & Butterfield (San-Francisco-Los-Angeles) 18 mai 1993, lot n°1525 vendu par le Fine Arts Museum de San Francisco, puis Forbes Collection et enfin Osenat (Fontainebleau, France) 6 mars 2016, lot 139
97
Section A
Detaille
Gravelotte
Devant, quelques cadavres et des blessés. Plus loin la route qui mène à Metz, encombrée de voitures de blessés, d'isolés. Au loin le village de Gravelotte, éclairé par les derniers rayons du soleil à son déclin
165
190
Fragment découpé en trois dont (a) blessés et morts Vente De Baecque & Associés, (Lyon, France) 20 mars 2017 – Lot 590 - avec un faux tampon De Neuville et (b) Soldat mort, Musée de Belfort
98
Section A
Detaille
Gravelotte, cacolets
Cependant ce n'est pas le gros du village qu'on aperçoit au fond mais seulement des maisons éparses les denières de Gravelotte
145
173
Ancienne Collection Forbes, Vente Osenat (Fontainebleau, France), 6 mars 2016 Lot 134
99
Section B
Detaille
Un moment d'arrêt
67
109
100
Section H
Detaille
L'artillerie de la garde (n°1)
Les généraux Picard et Jeanningros se tiennent près des batteries, avec leur état-major et une escorte de guides de la garde
160
233
Vente Lair Dubreuil/G Petit Drouot (Paris, France) 17 mai 1913, lot 31
101
Section H
Detaille
L'artillerie de la garde (n°2)
156
197
Musée de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France)
Vente Carayol (Biarritz, France) 9 aout 1998 Lot 230
102
Section H
Detaille
L'artillerie de la garde (n°3)
Devant plusieurs cadavres de chevaux
190
160
103
Section H
Detaille
L'artillerie de la garde (n°4)
Au premier plan, près du cadre, un fantassin tué
190
150
Boulogne-sur-Mer, Château-Musée
104
Section H
Detaille
L'artillerie de la garde (n°5)
90
163
Vente Lair-Dubreuil/Petit Drouot (Paris, France) 17 mai 1913, lot 33
105
Section D
Detaille
Deux uhlans morts
100
185
Vente Chevallier/Petit Drouot (Paris, France) 8 décembre 1898, lot 10
106
Section B ?
Detaille
Un cheval tué, une selle
75
180
107
Section A
Detaille
Cuirassier allemand, tué
44
94
Musée de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France)
108
Section D
Detaille
Cuirassier allemand mort et son cheval tué
95
230
109
?
Detaille
Une selle et divers objets
100
150
110
?
Detaille
Sac, marmite, carabine, etc.
90
177
111
?
Detaille
Sac, bidon, etc.
60
92
112
?
Detaille
Bidons, fusils, etc.
37
195
113
?
Detaille
Sac, Bidon, cartouches (n°1)
100
210
114
?
Detaille
Sac, Bidon, cartouches (n°2)
90
176
115
Section E
Detaille
Une rue de Rezonville
115
155
Vente Ionesco (Neuilly sur Seine) 7 avril 1991 Lot 94
La Vente de 1903
Une autre vente aux enchères a eu lieu à la galerie George Petit le 15 juin 1903[20], pour certains fragments. La copie du catalogue de la vente conservée à la bibliothèque de la collection Frick indique le prix atteint et le nom de l'acheteur noté par les participants.
Lot
Description
H
L
Prix Francs
Acheteur
1
Rencontre du maréchal Canrobert, commandant le 6e corps et du général Bourbaki, commandant en chef de la garde impériale
185
246
1170
Foinard
2
Le commandant Caffarel du corps d'état-major (sur un cheval gris) ; le lieutenant d'infanterie de Reynières, des officiers d'état-major - au fonds des sapeurs du génie
200
238
1150
3
Le général d'Auvergne, chef d'état-major du général Bourbaki et son aide de camp, le commandant Leperche
225
171
950
4
Le capitaine de la Calle, de l'artillerie de la garde ; le capitaine d'état-major Guillet ; le commandant Chennevière et le commandant Denègre, du corps d'état-major ; le lieutenant Sancy Parabère, des lanciers de la garde ; le capitaine de Beaumont, des dragons de l'impératrice
240
300
2800
Foinard
5
Un groupe de grenadiers de la garde impériale (1er régiment) ; des chevaux, des sacs, des armes, etc.
163
221
920
Meck (?)
6
La Fontaine - des grenadiers de la garde boivent à une fontaine ou remplissent les bidons de leurs camarades
210
280
1750
Foinard
7
Blessés de l'artillerie conduits à l'ambulance
205
171
680
Mme de Pourtalès
8
Un chasseur tenant deux chevaux en main
135
164
680
Helft
Édouard Detaille, Panorama de la bataille de Rezonville 16 août 1870. Uhlan du 16e RI Altmark, mort.
Édouard Detaille, Grenadier de la garde nationale en corvée d'eau.
Édouard Detaille, Détachement de grenadiers de la garde impériale.
Bibliographie
François Robichon, « Les panoramas de Champigny et Rezonville par Edouard Detaille et Alphonse Deneuville », in Bulletin de la Société d'Histoire de l'Art Français, 1981 (1979), p. 272, n° Ch.15.
Adrien Moser, "Le souvenir de 1870 dans les panoramas d’Edouard Detaille et Alphonse de Neuville", in Les Carnets de la Sabretache, Carnet Spcial 2020, pages 101-104
Notes
↑Le panorama national se trouvait au 5 rue de Berri, a proximité du croisement avec les Champs-Élysées. À cet emplacement se trouve aujourd'hui un immeuble construit après-guerre abritant l'hôtel Warwick et une galerie commerciale, la galerie Berri Washington.
↑La Galerie Georges Petit se trouvait 8 rue de Sèze, non loin de la Madeleine, dans le 8e arrondissement. Elle n'existe plus aujourd'hui.
↑La vente aux enchères fut assurées par le commissaire-priseur parisien Paul Chevallier.
↑Georges Bastard, « Le panorama de Rezonville », Le Monde illustré, , p. 323-325 (lire en ligne).
↑Germain Bapst, Essai sur l'histoire des panoramas et des dioramas, Paris, (lire en ligne), page 10
↑Catalogue des tableaux, aquarelles et dessins, armes de guerre coiffures militaires et pièces d’armement provenant de l’atelier A. de Neuville précédé d’une notice par Gustave Gœtschy, Paris, Galerie Georges Petit, (lire en ligne)
↑ a et bCatalogue de tableaux militaires par Ed. Detaille & A. de Neuville provenant du panorama de Rezonville, Paris, Paul Chevalier ,commissaire-priseur, , 32 p. (lire en ligne).