Le Landin

Le Landin
Le Landin
Le château du Landin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Roumois Seine
Maire
Mandat
Michel Dezellus
2020-2026
Code postal 27350
Code commune 27363
Démographie
Gentilé Landinois
Population
municipale
244 hab. (2021 en évolution de +25,13 % par rapport à 2015)
Densité 77 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 24′ 11″ nord, 0° 47′ 58″ est
Altitude Min. 1 m
Max. 144 m
Superficie 3,15 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Routot
(banlieue)
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bourg-Achard
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Le Landin
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Le Landin
Géolocalisation sur la carte : Eure
Voir sur la carte topographique de l'Eure
Le Landin
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Le Landin

Le Landin est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Géographie

Localisation

La commune du Landin est située sur la rive gauche de la Seine à la naissance du méandre de Brotonne, dans un vallon, dont le sommet est appelé le Câtelier, qui permet d'accéder au fleuve. Elle est bordée par la forêt de Brotonne qui est située dans le département de la Seine-Maritime.

Hydrographie

La commune est riveraine de la Seine.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 886 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jumièges à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 843,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Paysages

Milieux naturels et biodiversité

La commune fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande. Elle fait partie du réseau Natura 2000 au titre des Boucles de la Seine aval[9].

Urbanisme

Typologie

Au , Le Landin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Routot, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (52,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34,8 %), terres arables (25,1 %), eaux continentales[Note 2] (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), prairies (7,9 %), zones urbanisées (6,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes [La Haie-du-]Lendin en 1135; Lendinum en 1175; [Haia de] Lendinc en 1208; Lendinc, Lendincum, Lendencum au XIIIe siècle[16],[17].

La forme de 1135, si elle est juste, montre que l'on articulait plus le -c final au début du XIIe siècle. Cette forme semble cependant avoir été refaite à l'époque moderne, et est donc suspecte, c'est sans doute la raison pour laquelle François de Beaurepaire n'en tient pas compte[17]. En revanche les formes latinisées, trouvées dans des textes rédigés en latin médiéval, ont conservé le c.

Il s'agit vraisemblablement du vieil anglais landing ou plutôt de son correspondant vieux norrois lending qui signifient tous deux « lieu d'abordage, lieu d'accostage, lieu de débarquement, débarcadère »[17], cf. islandais lenda « aborder, accoster, débarquer », lending « abordage, accostage, débarquement » (Le durcissement [g] > [c] est régulier dans cette position et s'observe souvent dans d'autres contextes phonétiques en Normandie orientale). En revanche, il n'existe pas de rapport direct avec le français lande comme le laisserait penser la graphie moderne (-an- au lieu de -en-). Le mot lande est d'ailleurs peu utilisé dans la toponymie ancienne en Normandie orientale.

D'un point de vue topographique, l'appellation lendinc est justifiée : le Landin possède en effet un large accès à la Seine par la rue de la Foulerie et une aire de débarquement devait se trouver en contrebas, au point de départ de la voie. C'est, sur cette rive de la Seine, l'accès le plus direct au plateau à partir du fleuve entre Yville-sur-Seine et Heurteauville.

Remarque : le microtoponyme québécois le Landing est de structure similaire et de même signification. Il est aujourd'hui intégré à la municipalité des Coteaux.

Histoire

Le territoire dépendait des seigneurs de Pont-Audemer.

Vers 1757, il est établi que Nicolas Thyrel de Boismont, abbé commendataire de Grestain, achète à la duchesse de Chaulnes la seigneurie du Landin.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1904 ? Charles Guenifey de Savonnières
(1874-1921)
  Artiste-peintre, châtelain
Baron Guenifey de Savonnières
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours Michel Dezellus UMP puis LR Agriculteur

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

En 2021, la commune comptait 244 habitants[Note 3], en évolution de +25,13 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
260254261227246254245493270
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
334271284240238210190192176
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1671391441221259096115121
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
11610896103160151160160180
2014 2019 2021 - - - - - -
193221244------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Église Sainte-Croix[22], reconstruite en 1862 à l'initiative de la comtesse de Quitry, selon les plans de l'architecte Edmond de Joly[23] (1834-1892, fils de Jules de Joly, lui-même architecte).
  • Le château du Landin est Logo monument historique Inscrit MH (2002)[24],[25]. L'abbé de Boismont a fait planter un parc et bâtir un château qui constitue l'origine du château actuel. Son apparence contemporaine remonte au XVIIIe siècle. En dernier lieu, c'est au conseiller général de Routot Odon de Chaumont-Quitry que sont dus l'avant-corps arrondi couvert d'un dôme et l'ensemble des décors intérieurs. Il a fait remanier le parc et construire la plupart des dépendances.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

Notes

  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Le Landin et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. FR2300123 Boucles de la Seine aval.
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Routot », sur insee.fr (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 122 [1]
  17. a b et c François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 134.
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « Église Sainte-Croix », notice no IA00018640, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  23. « Cote LH/1371/51 ».
  24. « Château du Landin », notice no PA27000044, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. Site internet Château du Landin.