Laurent CeriseLaurent Cerise
Laurent Alexis Philibert Cerise, né le à Aoste et mort le dans le 8e arrondissement de Paris[1] et inhumé au cimetière du Père-Lachaise, était un médecin originaire de la Vallée d'Aoste. BiographieLaurent Cerise est issu d'une famille noble; il est le fils d’Antoine-Sulpice Cerise, notaire et syndic d'Aoste en 1808 et 1811-1812, et de Philiberte Martinet, de La Thuile. Il est le neveu du général Guillaume-Michel Cerise, baron d'Empire. Il avait épousé à Paris le Pauline Margueritte Aubert (1818-1901)[2] sœur de l'archéologue français Édouard Aubert[3] Il commence ses études au Collège Saint-Bénin d’Aoste. Il fréquente ensuite l’Université de Turin où, le , il présente sa thèse de docteur en médecine, à l’âge de 21 ans. Il s’établit ensuite à Paris en 1831 où il est accueilli par Wilhelmine Senff de Pilsach, veuve de son oncle Guillaume-Michel Cerise, général et baron d'Empire et s'établit comme docteur en 1834. Selon Laurent Cerise, la connaissance de la physiopathologie devait aller de pair avec la psychologie, ce qui remettait en question les fondements de la très renommée École médicale parisienne qui, à cette époque, était encore basée sur la médecine organiciste de Bichat. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (45e division)[4]. BibliographieLaurent Cerise publie ses premiers articles dans la revue L’Européen. Ces premiers articles, à contenu philosophique et social, lui valent l’attention de la société savante parisienne. En 1836, il publie "Le Médecin des salles d’asile"; il y révèle son côté humanitaire : les déshérités, l’enfance abandonnée, ne lui paraissaient pas avoir moins droit aux conseils du médecin éclairé que les riches et les puissants. La même année il publie aussi "L’Exposé et examen critique du système phrénologique de Gall" où il met en évidence les limites de la conception purement matérialiste de la médecine qui "nie l’unité et l’activité spirituelle de l’homme". En 1840, il publie Des fonctions et des maladies nerveuses dans leur rapport avec l’éducation sociale et privée, morale et physique. Laurent Cerise étudie également d’un point de vue scientifique, les rapports existant dans l’ancienne philosophie des Hindous et des Grecs, entre le monde et l’homme, entre la cosmologie et l’anthropologie. En 1843, avec Jacques Joseph Moreau (1804-1884), Jules Baillarger (1809-1890) et François Achille Longet (1811-1871), il fonde les Annales médico-psychologiques [5] (sous-titré «journal destiné à rechercher tous les documents relatifs à l'aliénation mentale, aux névroses et à la médecine légale des aliénés»), qui est un journal de psychiatrie encore publié de nos jours. En 1846, il collabore à la fondation de l’Université Médicale. Il est élu membre de l'Académie de médecine en 1864. Œuvres et publications
En collaboration:
Publications posthumes:
Il est l'éditeur, avec Auguste Ott, du Traité de politique et de science sociale[6] de Philippe Buchez en 1886, chez Amyot. Il a préfacé et annoté l'édition des Recherches physiologiques sur la vie et la mort[7] de Marie François Xavier Bichat, chez Charpentier, en 1856. Il collabore à une édition des Rapports du physique et du moral de l'homme de Pierre Jean Georges Cabanis, avec Antoine Louis Claude Destutt de Tracy et Pierre Sue, publié par Fortin, Masson et cie (Paris) en 1843, Texte intégral Liens avec le RisorgimentoLaurent Cerise fit connaissance et entretint des rapports étroits avec les principaux protagonistes voués à la cause du Risorgimento italien : Carlo Giuseppe Guglielmo Botta, Carlo Matteucci, Vincenzo Gioberti, Niccolò Tommaseo, Camillo Cavour, Giuseppe Mazzini, Costantino Nigra, Nino Bixio, Luigi Cibrario. Philanthrope reconnu pour les nombreux services qu’il sut rendre, il fut président de la Société Italienne de Bienfaisance. Vallée d'Aoste et francophonieEn 1851 Laurent Cerise fait découvrir la Vallée d'Aoste à son beau-frère l'archéologue français Édouard Aubert qui publie en 1860 à Paris son célèbre ouvrage la Vallée d'Aoste première œuvre historiographique moderne sur la région. En 1862, Laurent Cerise témoigna de son attachement à sa Vallée d'Aoste natale. Il rédige une lettre au ministre de l’Instruction publique, son ami Carlo Matteucci, en faveur de l’enseignement de la langue française en Vallée d’Aoste, abolie par un arrêté gouvernemental. La langue française eut de nouveau droit de cité officiellement dans la région valdôtaine. DistinctionsLaurent Cerise fut élu à l’Académie des sciences de Turin en 1853, puis devint membre de l’Académie Saint-Anselme d’Aoste en 1856, et enfin membre de l’Académie de médecine de Paris en 1864. FamilleIl est le père du baron Guillaume Cerise. Son petit-fils, également nommé Laurent Cerise, épouse Jeanne Wilson, fille de Daniel Wilson et d'Alice Grévy, elle-même fille de Jules Grévy, président de la République de 1879 à 1887. Bibliographie
Notes et références
Articles connexesLiens externes
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