Lançon-Provence
Lançon-Provence est une commune française située au centre du département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle fait partie de la métropole d'Aix-Marseille-Provence. Conformément au gentilé, ses habitants sont appelés les Lançonnaises et les Lançonnais. Dans l'usage, le nom de Lançon-de-Provence est fréquemment utilisé pour désigner la commune, jadis dénommée simplement Lançon (Lançoun en graphie provençale mistralienne) et rebaptisée Lançon-Provence depuis 1919. GéographieLocalisationLa commune se trouve à 7 km de Salon-de-Provence, à 15 km de Miramas, à 32 km d'Aix-en-Provence, à 46 km du centre-ville de Marseille, à 58 km d'Avignon, à 78 km de Nîmes et à 124 km de Montpellier.[réf. nécessaire] Les communes limitrophes sont La Barben, Berre-l'Étang, Cornillon-Confoux, Éguilles, La Fare-les-Oliviers, Grans, Pélissanne, Saint-Chamas, Salon-de-Provence et Coudoux. Relief et géologie[réf. nécessaire] Un pied en ville, l’autre dans la nature, Lançon-Provence, d’une superficie de 6 892 hectares (dont près de 4 000 hectares d’espaces naturels), est classée parmi les plus grandes communes du département. Elle est répartie en trois agglomérations (le centre-ville, les Baïsses, Sibourg), distantes d’environ huit kilomètres l’une de l’autre. Son paysage est varié, allant de la plaine côtière aux collines des confins d’Eguilles et de Saint-Cannat. Du hameau des Quatre Termes sur les hauteurs de Coudoux, jusqu'à quelques centaines de mètres du bord de l'étang de Berre, elle est traversée par la chaîne d'Éguilles d'est en ouest sur 10 km. Hormis la partie sud proche de cet étang, le reste de la commune est vallonné, notamment le village où une petite chaîne de colline de 2 km appelée « Coste longue » (135 m), traverse la partie orientale du village. Grâce à ses 3 935 hectares d’espaces verts, quatre itinéraires de randonnée soit 37,8 km de chemins sont accessibles en toute sécurité. HydrographieClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 615 mm, avec 6,1 jours de précipitations en janvier et 1,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Salon-de-Provence », sur la commune de Salon-de-Provence à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 14,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 594,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 43,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Source : « Fiche 13103001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7]. Voies de circulation et transportsTransports routiersDepuis Lyon, le nord et l'est de la France : par l'autoroute A7, échangeur A7/A54, sortie Salon-sud, puis D 538 - D 113 direction Marseille sur 5 kilomètres. Depuis Nîmes et le sud-ouest : par l'autoroute A54, sortie no 14 Salon-Ouest, puis D 113 direction Marseille sur 5 kilomètres. Depuis Aix-en-Provence et la Côte d'Azur : par l'autoroute A8, sortie no 28 Coudoux, puis par la D 19 ou par la D 10 direction la Fare-les-Oliviers sur 4 kilomètres et D 113 direction Salon-de-Provence sur 7 kilomètres. Depuis Marseille : par l'autoroute A7, sortie no 28 (Rognac-Berre), puis D 113 direction Salon-de-Provence sur 15 kilomètres. La ville donne son nom au péage de l'A7, ainsi qu'à une aire de service accessible sur cette même autoroute et également située sur le territoire communal. Transports ferroviairesDepuis Paris, l'est, le nord et l'ouest : par TGV jusqu'à la gare d'Aix-en-Provence TGV, puis navette autocars direction Salon-de-Provence Autres : par train corail ou TER jusqu'à la gare d'Avignon-Centre ou de Miramas, puis TER (ligne Avignon - Miramas via Cavaillon) jusqu'à Salon-de-Provence, puis autocar direction Aix-en-Provence ville ou gare d'Aix-en-Provence TGV. Transports aériensaéroport de Marseille Provence, puis navette autocars direction Salon, ou taxi (20 kilomètres). ToponymieLe nom officiel de la commune est Lançon-Provence. Il a été fixé par un décret ministériel en date du publié au Journal officiel du samedi .
Lorsque les premiers habitants l’ont nommé ainsi, Lançon était encore perché sur son promontoire rocheux entouré de marécages. Jules César fut le premier à entreprendre des travaux d’assainissement, il y a deux mille ans. Le nom de la commune en provençal est Lançoun-Prouvènço, en graphie mistralienne.[réf. nécessaire] UrbanismeTypologieAu , Lançon-Provence est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lançon-Provence, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (53,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (49,7 %), cultures permanentes (15,7 %), terres arables (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), zones urbanisées (5,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %), prairies (3 %), forêts (2,7 %), mines, décharges et chantiers (0,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. Morphologie urbaineLogementProjets d'aménagementRisques naturels et technologiquesHistoirePréhistoire et AntiquitéDe nombreuses traces d'habitats préhistoriques ou protohistoriques ont été retrouvées en divers points de la commune de Lançon : Château Calissanne, Coudounèu, Sénéguier, Constantine[14]. Ferme grenier du VIe siècle av. J. C.À la suite d'un incendie dans la colline près de la RN 113 (devenue RD 113), les vestiges d'une ferme grenier fortifiée ont été découverts et un important matériel archéologique y a été retrouvé, sous l'égide du CNRS et confié à la salle du patrimoine de la ville. Ce site est connu d'après la combe qui jouxte ce petit promontoire rocheux : la Coudounéu. Le grenier a été utilisé de 550 av. J.-C. jusqu'à environ 450 av. J.-C., où il a été détruit par un incendie. Des maquettes ont été réalisées pour reconstituer les lieux avant la destruction et au moment de leur découverte[15]. Oppidum de Constantine du IIe siècle av. J.C.Le site de Constantine, lui aussi situé sur la chaîne de La Fare, à quelques kilomètres à l'ouest de la ferme de la Coudouneu, était un oppidum datant du IIe siècle av. J.-C. Il offre la particularité d'avoir été abandonné vers 30 apr. J.-C., pour être de nouveau occupé à partir du milieu du Ve siècle, à l'époque des invasions barbares. Il couvre une superficie importante de près de 5 ha. Deux vestiges frappent le visiteur : la muraille nord est et le temenos abritant l'aven et le puits. L'enceinte, dotée de 3 portes montre une ouverture aux chariots et par conséquent une activité économique que la configuration actuelle ne laisse pas supposer. La voie de la porte sud est encore identifiable. Celle de la porte nord apparaît peut être sur les photos des documents en référence, menant à la crête et l'actuel chemin. Les différents appareils témoignent des différentes époques. La deuxième période d'occupation a donné plusieurs vestiges intéressants dont une chapelle et des sarcophages rupestres. Le nom du site ferait référence à l'empereur Constantin qui y serait passé. Effectivement, il a séjourné à Arles et cette ville a été un temps nommée Constantina[16]. Depuis le XVe siècle, le site a été écumé par les chasseurs de trésors en quête ou d'une statue de l'empereur Constantin en or, ou bien d'une chèvre en or, légendes rattachées aux prédictions de Nostradamus qui y situent un trésor[16]. Connu depuis toujours, ce site n'a été l'objet de fouilles à vocation scientifique qu'à partir du XXe siècle. La dernière campagne a mis au jour un sanctuaire gaulois et une habitation très importante d'une superficie de 700 mètres carrés[17]. Moyen ÂgeLa famille des Brussans-Paillol, qui possédait la seigneurie de Lançon au XIe siècle, est vraisemblablement à l’origine de la création de l’ancien village, époque où les paysans durent se regrouper pour se défendre. Il se situait en bas du village actuel, au niveau de la RD 113 avec en son centre la chapelle Saint-Cyr. Ce n’est qu’après l’acquisition de Lançon par Raymond des Baux en 1116 que les habitants ont abandonné la plaine pour s’installer sur l’éperon rocheux autour du château bâti par les Seigneurs des Baux. Raymond Ier des Baux s'y fit construire un château, dont il reste aujourd'hui encore d'importants vestiges. Il a légué à la commune son blason (« Une étoile à 16 rais d’or sur fond d’azur »). François Ier dota le village d'une nouvelle enceinte, elle aussi encore visible au cœur du vieux village. Les trois enceintes construites successivement, toujours en partie existantes, témoignent des différentes étapes du développement de ce bourg castral. Après la chute de l'Empire Romain, il semble que les Lançonnais abandonnent peu à peu l'habitat regroupé en grands domaines, pour s'installer dans la plaine. La silhouette du château qui domine le village rappelle une longue histoire médiévale. Mais Lançon ne put se développer réellement qu'après l'assèchement des marais qui occupaient toute la plaine à l'ouest du village, ainsi que les abords de l'étang de Berre. Les cultures vivrières et la vigne s'y sont durablement développées. Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, la communauté de Lançon adhère à l’Union d'Aix (1382-1387), soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Elle fait même partie des plus fidèles et maintient son soutien même après la reddition d’Aix.[réf. nécessaire] Temps modernesC'est seulement au XVIIIe siècle que prend place le grand développement architectural de Lançon, lié à la paix civile ; à la prospérité agricole favorisée par le Canal de Craponne et à l'ascension économique et politique d'une bourgeoisie locale affranchie à la tutelle seigneuriale. Lançon est alors un territoire essentiellement producteur d’huile d’olive. Les oliveraies occupent 49 % des terres.[réf. nécessaire] Révolution française et EmpireÉpoque contemporaineEn 1898, le village compte 1 325 habitants protégés par un hôpital de quatre lits. À l'approche du XXe siècle, Lançon est surtout une commune agricole. Ses principales ressources sont le blé, le vin, l'huile et les amandes auxquelles s'ajoute l'élevage du mouton et celui du ver à soie. En 1926, le chiffre de la population n'est plus que de 947. Lançon est un territoire essentiellement producteur d’huile d’olive et développe la culture de la vigne. Au XXIe siècle, la commune approche le nombre de 10 000 habitants. Elle possède deux parcs d’activités en expansion. Toutefois elle a une vocation principalement résidentielle. Les Lançonnais travaillent essentiellement sur le bassin d’activités du pourtour de l’étang de Berre.[réf. nécessaire] Politique et administrationTendances politiques et résultats
Liste des mairesRattachements administratifs et électorauxPolitique environnementaleFinances localesJumelagesLa municipalité a signé un contrat de jumelage : et en étudie deux autres en 2020, après plusieurs rencontres en 2018 et 2019 : Radstock[Note 3] en Angleterre et Alpedrete en Espagne. Population et sociétéDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25]. En 2021, la commune comptait 9 340 habitants[Note 4], en évolution de +6 % par rapport à 2015 (Bouches-du-Rhône : +2 %, France hors Mayotte : +1,84 %). EnseignementManifestations culturelles et festivités
SantéSportsMédiasCultesÉconomieRevenus de la population et fiscalitéEmploiEntreprises et commerces
Culture locale et patrimoineLieux et monumentsLa commune comprend de nombreux sites et monuments[28] :
Patrimoine culturelMusée Robert-Cheylan au château Virant, collection d'outils de vignerons. Patrimoine naturelLançon-Provence et le cinémaEn 1957, Jean Boyer tourna devant l'église place Eugène-Pelletan une scène du film Le Chômeur de Clochemerle, avec Fernandel.[réf. nécessaire] Personnalités liées à la commune
Héraldique
Notes et référencesNotes
Cartes
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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