À proximité de Marseille, d'Aix-en-Provence, des calanques et des plages, Roquevaire fait partie du pays Aubagnais.
Géologie
Le sous-sol abrite du gypse exploité de 1800 à 1963 au lieu-dit les Plâtrières, entre le centre de la commune et l'autoroute A52, par trois exploitants successifs (Rancurel, Pontet, Plâtrières du Vaucluse) pour fabriquer du plâtre.
Risques
Les carrières souterraines de gypse exploitées à Roquevaire l'étaient par la technique dite des « chambres et piliers ». Les chambres d'extraction mesurent trois, cinq ou sept mètres de hauteur. Le gypse était remonté par des puits de deux mètres de diamètre jusqu'en 1905, puis par des plans inclinés. Divers éboulements se sont produits et quelques comblements de chambres d'extraction ont été faits[1].
En 1957, quelques chambres ; les galeries centrales plus hautes et proches de la surface ont servi à la culture de champignons, jusqu'en 1995 où des risques manifestes d'affaissement ont été constatés en surface et en profondeur.
Un habitat dispersé existe au-dessus des cavités d'exploitation étagées sur plusieurs niveaux, dont les plus bas sont aujourd'hui inondés à la suite de l'arrêt des pompages (sauf sur les anciennes champignonnières encore pompées). Un double risque existe, de fontis et d'effondrement en masse[2].
Des affaissements en 1995 ont nécessité des évacuations d'immeubles et suscité un règlement d'urbanisme plus adapté. L'INERIS et le BRGM ont précisé les zones à haut risque et analysé l'hydraulique souterraine, en proposant des mesures de surveillance. Un plan de prévention des risques naturels (PPR) a été écrit par la DDE.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 691 mm, avec 6,6 jours de précipitations en janvier et 1,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Destrousse_sapc », sur la commune de La Destrousse à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 14,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 716,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 43,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,2 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Statistiques 1991-2020 et records LA DESTROUSSE_SAPC (13) - alt : 201m, lat : 43°23'12"N, lon : 5°36'03"E Records établis sur la période du 01-09-2007 au 04-01-2024
Au , Roquevaire est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de la banlieue[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (66,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (40,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (39,5 %), forêts (10,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (9,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Identifié par le vocable Lasa à l'époque celto-ligure, son nom prendrait son origine de Rocca Vaira vers 1150 signifiant roche grise en langue Romane[16]. Elle est attestée sous la forme castrum Roche Varie en 1212, du latin varius, « de couleur variée ».
Histoire
Révolution française
À Roquevaire, le comité de surveillance est institué en 1793. Il se recrute en partie chez les simples paysans, parfois illettrés, et son institution marque en quelque sorte l’apogée démocratique de la Révolution. Outre ses fonctions de surveillance, il crée une compagnie de surveillance dans la garde nationale locale, afin de séparer les sans-culottes des fédéralistes. Cette compagnie est utilisée pour des expéditions dans la commune afin de faire appliquer la loi[17].
Lors des élections législatives de 2002, le taux de participation dans la commune était de 66,59 % au premier tour, la moyenne nationale était de 64,42 %. Au second tour le taux de participation était de 62,18 %, la moyenne nationale était de 60,32 %. Le candidat de l'Union pour la majorité présidentielle est ressortie en tête avec un taux de 56.22 % soit 1922 voix.
Lors des élections législatives de 2007, le taux de participation dans la commune était de 60,73 % au premier tour. La moyenne nationale était de 60,42 %. Au second tour le taux de participation était de 58,75 %, la moyenne nationale était de 59,98 %. Le candidat UMP est élu avec un taux de 59,44 % soit 2222 voix.
Lors des élections départementales de 2015, le taux de participation dans la commune était de 54,58 % au premier tour (contre 58,49 % au second). L'Union de la Gauche est ressortie en tête lors de ces deux scrutins (respectivement 36,27 % et 38,04 %)[25].
MM. Martini Négrel et Félix Trémellat sont décédés durant leur mandat.
MM. Louis Marie Castellan et Étienne Fabre ont démissionné avant la fin de leur mandat.
M. Louis Michel devient maire par intérim à la suite du décès de son prédécesseur[27],[28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2021, la commune comptait 8 673 habitants[Note 3], en évolution de −2,98 % par rapport à 2015 (Bouches-du-Rhône : +2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Chapelle Saint-Vincent de Roquevaire, chapelle romane du XIIe siècle classée au titre de monument historique[35]. La chapelle est située dans le terrain des services techniques de Roquevaire, elle se visite sur rendez-vous uniquement. Elle fut vendue comme bien national après estimation en 1794 (1200 livres). Y était accolé un ermitage. On peut y voir la stèle (première moitié du IIIe siècle) dont parle Papon en 1775 et Léon Benoît en 1920.
Ancienne chapelle des pénitents.
Ancienne chapelle Saint-Étienne à Touron (propriété privée).
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )