La Roquette-sur-Siagne limitrophe de Cannes, se trouve à 9 km de Grasse et à 15 km de la technopole de Sophia Antipolis.
Géologie et relief
Le village est situé sur une colline, entre mer et montagne, à douze kilomètres de Cannes sur la route de Grasse, avec le fleuve côtierSiagne en contrebas. Il offre un vaste panorama de Théoule-sur-Mer jusqu'à la baie de Cannes. Le quartier « Saint-Jean » s’est développé sur les contreforts de la vallée de la Siagne, avec une urbanisation aujourd’hui plus vaste que le village lui-même.
Sismicité
La commune se trouve dans une zone de sismicité modérée[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 894 mm, avec 6,6 jours de précipitations en janvier et 1,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pegomas », sur la commune de Pégomas à 3 km à vol d'oiseau[6], est de 16,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 983,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −4,4 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Statistiques 1991-2020 et records PEGOMAS (06) - alt : 109m, lat : 43°36'09"N, lon : 6°56'12"E Records établis sur la période du 01-03-2010 au 04-01-2024
C'est en 1026 qu'apparaît sur différents documents des moines de Lérins le terme de "Castrum Roquetta". Ce castrum est donné à l’abbaye par Aldebert, évêque d’Antibes. En 1109 Pierre Ismidon, seigneur du lieu, donne la « terre de Saint-Georges » à l’abbaye et s’y fait moine. Cette terre est nommée ainsi du fait de l’ancienne chapelle dédiée à Saint Georges. Entièrement détruite aujourd’hui, elle était située dans un quartier près de la Siagne, aujourd’hui appelé « Saint-Georges-le-Vieux ». Ce hameau était le lieu autrefois de criées annuelles et de dévotions célèbres.
En 1144, les moines construisent un prieuré ainsi que plusieurs fermes qu’ils louent à des paysans, premiers habitants sédentaires du village. Progressivement, l’abbaye de Lérins acquiert toutes les terres environnantes et, au XIIIe siècle, La Roquette est entièrement sous sa dépendance. Cependant, très vite, pillages, destructions et épidémies se succèdent. La Chapelle et le hameau avoisinant sont alors détruits en 1390 par les soldats du comte de Provence. Les habitants se réfugient alors à Cannes et se retrouvent cependant pour le pèlerinage annuel du , fête de la Saint-Georges. Ils continuent uniquement à cultiver les terres, car l’insalubrité de la plaine de la Siagne les repousse.
Situé sur des terres pauvres et boisées, mais sur un point culminant, le village actuel a été fondé au XVIIe siècle par des habitants qui fuyaient les brumes insalubres de la vallée de la Siagne, mais aussi les épidémies et les pirates. Il est aujourd'hui un endroit assez pittoresque où la vie s'articule autour de la place Jose-Thomas où se trouve l'église, La Poste et les commerces.
Héraldique
Blason
Taillé : au 1er d’azur à trois cyprès de sinople mouvant de la ligne de partition, accompagnés en chef d’un oiseau essorant d’argent, au 2e d’argent à la champagne d’azur, au cyprès de sinople brochant, à la cotice en barre d’argent brochant sur la partition[13].
À la suite de la démission de Catherine Giacomini, une élection municipale partielle eut lieu les 19 et 26 octobre 2003, amenant à la victoire de la liste « Reconstruire La Roquette » conduite par Victor Daon[16].
Au , La Roquette-sur-Siagne est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[20],[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cannes - Antibes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[21]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (49,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (42,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (44,1 %), forêts (30,7 %), zones agricoles hétérogènes (14,1 %), cultures permanentes (5,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7 %), terres arables (0,5 %)[24].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Pyramide des âges
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2022, la commune comptait 5 552 habitants[Note 3], en évolution de +2,95 % par rapport à 2016 (Alpes-Maritimes : +2,85 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'économie était basée autrefois sur la culture des fleurs et des oliviers, activités progressivement abandonnées avec l'urbanisation galopante de la commune.
L'économie est aujourd'hui orientée plutôt vers le commerce, les services et la construction.
La commune comptait 669 établissements actifs au 31/12/2012, avec plus de la moitié dans le secteur du commerce, des services et des transports et près d'une entreprise sur 5 dans le secteur de la construction.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Menton à Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 574 p. (ISBN2-84234-071-X)
Canton de Menton : pp. 584 à 585 : La Roquette-sur-Siagne
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]