La Chapelle-Montabourlet
La Chapelle-Montabourlet est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. GéographieGénéralitésLa Chapelle-Montabourlet est une commune située en Ribéracois, dans le quart nord-ouest du département de la Dordogne, non loin de celui de la Charente. À l'intersection des routes départementales (RD) 2E3 et 99, le petit bourg de La Chapelle-Montabourlet est situé, en distances orthodromiques, quinze kilomètres à l'ouest-nord-ouest de Brantôme et dix-neuf kilomètres au nord-nord-est de Ribérac. Au nord, le territoire communal est bordé par la RD 100E2. Représentations cartographiques de la commune Communes limitrophesLa Chapelle-Montabourlet est limitrophe de trois autres communes. Au sud-ouest, le territoire de Cherval est distant d'environ 800 mètres.
Géologie et reliefGéologieSitué sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. La Chapelle-Montabourlet est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1]. Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c2b, date du Turonien inférieur à moyen, composée de calcaire graveleux, puis calcaires crayeux bioclastiques à rudistes passant latéralement à des calcarénites. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « no 734 - Nontron » et « no 758 - Périgueux (ouest) » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et leurs notices associées[4],[5]. Légende de la carte géologique.
Relief et paysagesLe département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 148 m et 197 m[6],[7]. Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [8]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[9]. La commune est dans le Ribéracois, une région naturelle possédant un relief vallonné avec des altitudes moyennes comprises autour des 130-160 m, sculpté par la Dronne et ses nombreux affluents. Les paysages sont ondulés de grandes cultures dont les vastes horizons contrastent avec les paysages plus cloisonnés de la Dordogne[10],[11]. La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 5,77 km2[6],[12],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 5,79 km2[3]. HydrographieRéseau hydrographiqueLa commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[15]. Aucun cours d'eau permanent n'est répertorié sur la commune[16],[Carte 1]. Quelques rares petits étangs parsèment le territoire communal. Gestion et qualité des eauxBien qu'aucun cours d'eau ne baigne la commune, celle-ci est néanmoins couverte par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne » pour les eaux de ruissellement et les eaux souterraines. Le SAGE « Isle - Dronne », dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[17]. Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [18]. ClimatHistoriquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[19]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[20]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 984 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[21]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Martial-Viveyrol à 11 km à vol d'oiseau[22], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 862,3 mm[23],[24]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[25]. UrbanismeTypologieAu , La Chapelle-Montabourlet est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[26]. Elle est située hors unité urbaine[27] et hors attraction des villes[28],[29]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,5 %), forêts (21,2 %), prairies (3,2 %)[30]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2]. Prévention des risquesLe territoire de la commune de La Chapelle-Montabourlet est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible)[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32]. La Chapelle-Montabourlet est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[33]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[34],[35]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[31]. ToponymieEn occitan, la commune porte le nom de La Chapela de Montaborlet[36]. HistoireEn 1825, la commune de La Chapelle-Montabourlet a intégré celle de Cercles lors d'une fusion. Elle est redevenue indépendante en 1877[37]. Politique et administrationRattachements administratifsDès 1790, la commune de La Chapelle-Montabourlet a été rattachée au canton de La Tour Blanche qui dépendait du district de Ribérac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Verteillac dépendant de l'arrondissement de Ribérac jusqu'en 1926, puis de l'arrondissement de Périgueux[6]. IntercommunalitéFin 1996, La Chapelle-Montabourlet intègre dès sa création la communauté de communes du Verteillacois. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Pays Ribéracois, renommée en 2019 communauté de communes du Périgord Ribéracois. Administration municipaleLa population de la commune étant inférieure à 100 habitants au recensement de 2017, sept conseillers municipaux ont été élus en 2020[38],[39]. Liste des mairesJumelagesL'ensemble des communes du canton de Verteillac, dont fait partie La Chapelle-Montabourlet, est jumelé avec la commune italienne de Fontanetto Po depuis 1988[43]. Équipements et services publicsJusticeDans le domaine judiciaire, La Chapelle-Montabourlet relève[44] :
Population et sociétéDémographieLes habitants de La Chapelle-Montabourlet se nomment les Montabourletois[45]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[47]. En 2022, la commune comptait 57 habitants[Note 3], en évolution de −12,31 % par rapport à 2016 (Dordogne : +0,37 %, France hors Mayotte : +2,11 %). RemarqueLa commune de La Chapelle-Montabourlet a existé jusqu'en 1825, puis à partir de 1877. Entre ces dates, ayant fusionné avec Cercles, elle n'existait plus en tant que commune. ÉconomieEmploiEn 2015[49], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent vingt-sept personnes, soit 39,7 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (quatre) a augmenté par rapport à 2010 (deux) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 16,0 %. ÉtablissementsAu , la commune compte sept établissements[50], dont quatre dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, deux au niveau des commerces, transports ou services, et un relatif au secteur administratif[51]. Culture locale et patrimoineLieux et monuments
Personnalités liées à la communePour approfondirArticles connexes
Liens externes
Notes et référencesNotes et cartes
Références
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