Il est issu d'une très ancienne famille provençale, alliée à la famille florentine des Peruzzi, venue de Lombardie et établie à Forcalquier, ancienne capitale de la Haute-Provence, dès 1440[1]. Son père et son grand-père étaient tous deux magistrats. Il est le beau-frère de Louis de Bresc, auteur de l'Armorial des communes de Provence. Il fit ses études au petit séminaire de Forcalquier, puis, après un bref passage au lycée de Versailles, au collège Bourbon d'Aix-en-Provence. Il poursuivit à Aix des études de droit et s'inscrivit en 1856 au barreau de la cour d'appel. Après avoir été secrétaire, puis vice-président, de la conférence des avocats, il quitta la profession pour partager son temps entre Aix et sa terre patrimoniale de Porchères, à Forcalquier, où il s'occupa tour à tour de recherches sur l'histoire locale, de poésie et d'agriculture.
Lors du ve centenaire international de Pétrarque en 1874, ce fut lui qui lança l' « idée latine », un ambitieux projet ayant pour objectif de réunir les peuples dont les langues, toutes connues de Pétrarque et toutes issues du latin, étaient le français, l'italien, le catalan et le provençal[2]. Lui-même écrivait en français et en occitan, la majeure partie de son œuvre poétique ayant été composée en provençal. Ses poèmes, dont les plus connus sont Cant di Fourcauqueiren a Nostro-Damo de Prouvenço et La Madalenen, furent disséminés sous différents pseudonymes dans la revue Almanach du sonnet, qu'il fonda lui-même en 1874, et dans un grand nombre de recueils du temps[3].
Publications
Les Distractions, poésies posthumes, par M. Gustave Rambot. Publiées d'après les intentions de l'auteur et accompagnées d'une notice sur sa vie et ses œuvres, par le Chevalier de Berluc-Perussis (1860)
Fête séculaire et internationale de Pétrarque célébrée en Provence 1874. Procès-verbaux et vers inédits, avec Hippolyte Guillibert (1875)
Correspondance de Frédéric Mistral et Léon de Berluc-Pérussis, 1860-1902, Annales de la Faculté des lettres, Aix-en-Provence, 1955
Lettres de Léon de Berluc-Pérussis à Paul Mariéton, 1882-1902, recueillies et annotées par Bruno Durand, introduction de Charles Rostaing, Éditions Ophrys, Gap, 1957
Opuscules et discours
Bibliographie provençale. Les Chansons du Carrateyron, poète du XVIe siècle (1855).
Du Mouvement littéraire en Provence (1856).
Éloge de H. de Boniface, avocat au parlement de Provence (1859).
Discours de réception à l'Académie d'Aix, prononcé le , par L. de Berluc-Perussis. Le Comte de Gabrielli, Gustave Rambot, le marquis d'Arbaud-Jouques (1865).
La Crise agricole en Provence (1866).
L'Enquête et la représentation agricole (1866).
Athénée de Forcalquier (1876). Un document inédit sur Laure de Sade (1876).
Le Centenaire de Pétrarque au point de vue bibliographique (1877).
Installation de Monsieur le procureur-général Clément-Simon comme membre d'honneur de l'Académie d'Aix (1878).
Malherbe à Aix (1878).
Note sur les travaux de l'Académie d'Aix relatifs aux beaux-arts (1878).
Laugier de Porchères et Arbaud de Porchères, deux des quarante premiers de l'Académie française (1880).
Les Anciennes Faïenceries de la Haute-Provence (1885).
Les Quatre Paroisses urbaines de Forcalquier et leur union en 1415 (1888).
Paraulo dicho i funeraio de J. Roumanille lou 26 de à Saint-Roumié de Prouvènço (1891).
Le Dernier Troubaire (Eugène Seymard) (1892).
Le Protestantisme à Forcalquier, mémorial inédit d'Antoine Gassaud (1892).
Escolo felibrenco de Lar (1896).
A. de Gagnaud. Lou « Signum », souvenenço dou coulègi de Fourcouquié (1897).
La Provence des temps autonomes. Rapport sur « La société provençale » de M. Charles de Ribbe (1898).
Lettres inédites de « l'Ami des hommes » et du bailli de Mirabeau (1899).
Wendelin en Provence (1890).
Par l'Inauguration de la fouont Jano d'Arc à Fourcouquié (1901).
Rapport sur les Tribunaux de Sisteron de M. St-Marcel Eysseric (1901).
Notes et références
↑Cyprien Bernard, Essai historique sur la ville de Forcalquier, imprimerie P. Bernard, Forcalquier, 1904.
↑Paul Mariéton, La Terre provençale, journal de route, Alphonse Lemerre, Paris, 3e éd., 1894, p. 499-501.
↑Entre autres ceux de Louis de Veyrières, Monographie du sonnet, sonnettistes anciens et modernes, suivis de quatre-vingts sonnets, Bachelin-Deflorenne, Paris, 2 vol., 1868-1869, et de Philibert Le Duc, Sonnets curieux et sonnets célèbres, étude anthologique et didactique, suivie de sonnets inédits, L. Willem, Paris, 1879.
Voir aussi
Bibliographie
Jules Lermina, Dictionnaire universel illustré, biographique et bibliographique, de la France contemporaine, 1885, p. 140-142.