Kobayat
Kobayat ou Al Qoubaiyat (en arabe : قبيات) est un village libanais, situé au Nord du Liban dans la mouhafazah de Akkar, à 140 km de Beyrouth, la capitale. Son nom, Kobayat, est d’origine araméenne et signifie « les grands bassins d’eau », en raison de sa richesse en eau liée au relief enneigé en hiver et autrefois plus boisé. GéographieLe village est construit à flanc de vallée, avec une altitude variant de 550 à 700 m. Limité par le village « l'ancien Akkar » à l’ouest et par la ligne qui sépare les deux Caza d'Akkar (Nord) et le Hermel (Bekaa) de l'Est. Sa superficie est d'environ 70 km2. Le territoire habité du village varie en altitude de 550 m à partir de la surface moyenne de la terre (« quartier Zouk ») à 900 m (« quartier Katlabeh »). AccèsIl est accessible par quatre voies d'accès sont :
PopulationKobayat est le plus grand village chrétien de l'Akkar ; il était déjà le plus grand village de la région au XVIIe siècle, mais il est depuis très longtemps un lieu de vie et d'habitation pour les habitants de la région. Les populations des époques historiques y ont laissé des traces de leur passage ; des Phéniciens aux Romains, aux Byzantins, aux Arabes, aux soldats des croisades, aux Ottomans et jusqu’aux Français. Les habitants sont tous maronites, et leur nombre dépasse selon le registre d’état civil, 12 000 personnes (dont 8 300 votants en 1992). Les habitants sont nombreux à habiter dans le village en été, mais il n'en reste que très peu en hiver où la communauté peut parfois être isolée par la neige et le mauvais temps. L'émigration a commencé depuis la dernière décennie du XIXe siècle environ en direction du Brésil et du Venezuela, elle continue jusqu’à nos jours vers tous les coins du monde[1]. HistoireKobayat est une cité jeune, fruit de la détermination et de l'ambition, page authentique de l’histoire de l’ancien et du nouveau Liban, étape culturelle dans les tréfonds d’Akkar où se mêlent la noblesse de l’Histoire aux prémices du modernisme. Son histoire est celle de la “vallée fertile” en tout temps et en tout lieu ; en d’autres termes, elle fut un centre d’attraction pour les peuples qui désiraient une stabilité fondée sur l’agriculture. Et selon ce principe naquit la civilisation. Un des consuls français, Ducousso, l’a décrite en 1912 par ces mots « Ce sont des vallées d’une fertilité surprenante ». Kobayat fut depuis bien longtemps la résidence de plusieurs peuples, ses ruines en témoignent avec aussi un cimetières préhistorique daté de l’âge du fer et du cuivre (3000 ans av. J.-C.). Kobayat se situe sur la route de la soie, entre l’Asie de l’Est et l’Asie de l’Ouest à travers la Méditerranée, jusqu’à Rome, la capitale du monde ancien. Un autel phénicien païen a été retrouvé devant l’église “Chahlo”, de même que des pièces de monnaie phéniciennes, grecques et romaines à l’église “Ghassalet” et “Chahlo”, des tombes romaines de toutes parts, ainsi que deux ruines romaines luxueuses. Des restes antiques témoignent aussi de la prospérité qu'a connue cette bourgade durant les premiers siècles du christianisme : Le premier est le temple du Dieu "Ban", à Helsban, transformé en une église baptisée sous le nom de Saint-Artimos-Challita. Le second est un château majestueux à Chouita, témoin des événements du duel omeyyades-byzantins en Orient. S’ajoute à cela un troisième témoin, la colline où est construit actuellement le couvent Mar Doumit des Pères Carmes ; d'une taille considérable, riche en ressources agricoles et où des jarres ont été trouvées. La culture du mûrier était autrefois prospère à Kobayat, mais les mûriers ont peu à peu disparu, remplacés par des arbres fruitiers (pommiers, poiriers, cerisiers et oliviers) et de la vigne. Ensuite est apparue la culture du tabac qui accompagne celle des légumes et céréales. Il y a dans la commune également plusieurs élevages de volailles et quelques troupeaux de moutons et de chèvres et quelques piscicultures ou pêcheries. L'environnementIl comptait autrefois parmi les plus boisés du Liban, mais durant la guerre civile, des incendies ont ravagé la plupart des bois dont ne restent que quelques pins et de chênes qui couronnent les hauteurs du village et le font apparaître de loin toujours vert. Quartiers du Kobayat
ÉglisesÀ ses débuts, l'église ressemblait probablement aux maisons d’habitation. Puis l’art de construction des églises s’est développé, en suivant les évolutions de la liturgie et au gré des situations économiques. Cela a engendré divers changements comme, au XXe siècle, le mur de l’est était gravé verticalement pour y mettre, au-dessus de l'autel, une grande image pour le Saint de l’église, importée de l’Europe. Ainsi l’église s’est-elle transformée d’une chambre cubique simple en une église luxueuse d’un style architectural complexe à l’instar de l’église des Pères carmélites à Kobayat, exemple de grandeur et de splendeur pour la sculpture et d’ornementation. Il existe aussi plusieurs églises pastorales :
Les sanctuaires monumentaux sont : Mar Elias (Oudine), Mar Elian, Mar saba, Mar Challita, Mar Sarkis et Bakhos, Saydet Kammah, Mar Gerges à Chouita, Saydet Ghozrata, Saydet Chahlo et le couvent de Saint-Georges à Martmoura. Galerie de photographie
Personnalités de la communeOn peut notamment citer :
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
Bibliographie
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