En , des dissensions apparaissent au sein de la chefferie wallisienne, « relayant les problèmes sociaux de l’époque : autoritarisme de certains fonctionnaires ; clivage des générations dans le clergé local ; retour de Wallisiens sensibilisés aux idées « syndicales » »[1]. Face à l'opposition, notamment venue de Hihifo, le roi Pelenato Fuluhea démissionne le [1]. Le 13, les coutumiers élisent Emmanuel Brial, un commerçant français et fils d'Aloisia Brial (rattaché ainsi à une lignée royale)[1]. Toutefois, le résident s'oppose à cette nomination car il ne veut pas qu'un français devienne roi de Wallis. Kapeliele Tufele, âgé de 70 ans, est alors élu le 17 comme un « roi de transition ».
Règne et démission
D'après Gildas Pressensé, « Kapeliele Tufele, dit Setu – beaucoup plus âgé [que son prédécesseur], était très conservateur et très attaché à ses prérogatives coutumières, ignorant souvent la présence du Résident de France »[2]. Les relations deviennent très tendues avec le résident, ce dernier tentant par trois fois de le faire destituer[1].
L'évêque Alexandre Poncet s'oppose une première fois à sa destitution avec succès, mais les chefs coutumiers décident de passer outre la deuxième fois, ce qui représente pour Frédéric Angleviel la marque d'une « maturité politique » face à l'influence du clergé à Wallis[1].
Le , Kapeliele Tufele abdique. Après des négociations entre les familles royales et avec l’approbation du haut-commissaire de la France dans l’océan Pacifique, Aloisia Brial est élue reine d'Uvea le [1].
↑ abcdef et gFrédéric Angleviel, « Wallis-et-Futuna (1942-1961) ou comment le fait migratoire transforma le protectorat en TOM », Journal de la société des océanistes, nos 122-123, , p. 61–76 (ISSN0300-953X et 1760-7256, DOI10.4000/jso.541, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bRaymond Mayer, « Le classement des archives administratives de Wallis-et-Futuna (1951-2000) de Gildas Pressensé », Journal de la Société des Océanistes, no 129, , p. 305–322 (ISSN0300-953x, lire en ligne, consulté le )