Jours de 36

Jours de 36

Titre original Μέρες του ’36
Méres tou 36
Réalisation Theo Angelopoulos
Scénario Theo Angelopoulos
Petros Markaris
Stratis Karras
Thanásis Valtinós
Pays de production Drapeau de la Grèce Grèce
Genre drame social
Durée 120 minutes
Sortie 1972

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Jours de 36 (Μέρες του ’36, Méres tou 36) est un film grec réalisé par Theo Angelopoulos, sorti en 1972.

Le titre est un hommage à Constantin Cavafy[1].

Tourné en pleine dictature des colonels, le film ose faire un parallèle entre cette dictature et celle de Métaxas, mais de façon implicite afin d'échapper à la censure. Angelopoulos parle d'« esthétique du non-dit ». Il précise que le plus important se passe toujours hors champ, derrière des portes fermées ou au téléphone. Lorsqu'une chose est dite, elle n'est que chuchotée[2].

Synopsis

En , dans une Grèce secouée par de nombreux attentats politiques, un dirigeant syndicaliste est assassiné. Sofianos, un petit délinquant et contrebandier, informateur de la police et agent provocateur dans les manifestations de gauche est accusé du meurtre. Installé dans une chambre à part des autres détenus, il est maintenu au secret. Les seules personnes lui rendant visite sont un député du parti conservateur et son chauffeur, qui est aussi le frère de Sofianos. Un jour, celui-ci prend en otage le député, à l'intérieur de sa cellule, afin d'obtenir sa libération avant minuit, sans qu'on sache comment il s'est procuré le revolver dont il se sert ; à l'extérieur, les gardiens sont impuissants, tandis que le directeur de la prison subit de la part de son ministre de tutelle et des partis politiques, des pressions, parfois opposées, pour trouver rapidement une solution.

L'avocat de Sofianos essaye de le ramener à la raison, expliquant à son client que l'arme en sa possession est un piège qui lui a été tendu, et qu'en prenant le député en otage, il fait le jeu de ceux qui l'accusent. L'avocat mène une enquête pour disculper Sofianos mais finit par être roué de coups dans une rue déserte.

En parallèle, une tentative d'évasion a lieu dans la prison, mais trois évadés sont rattrapés dans la campagne.

Les autorités politiques et carcérales tentent par divers moyens, y compris par l'empoisonnement du prisonnier, de mettre fin à la prise d'otage, sous la pression d'un groupe politico-économique anglo-saxon. Finalement, à la nuit tombée, un tireur d'élite abat Sofianos dans sa cellule.

Le lendemain matin, les trois évadés sont fusillés et le corps de Sofianos est ajouté dans le tombereau funéraire.

Fiche technique

Distribution

Récompenses

Il reçoit les prix de meilleur réalisateur et meilleure image au Festival du cinéma grec de Thessalonique en 1972. À la Berlinale de 1972, il remporte le prix FIPRESCI.

Notes et références

  1. Sawas 2008, p. 226
  2. Sawas 2008, p. 225

Annexes

Bibliographie

Liens externes