José Pérez Ocaña naît à Cantillana dans la province de Séville. Homosexuel avoué, il quitte sa petite ville natale pour Barcelone, centre de l'avant-garde espagnole à l'époque. Sans ressources, il vit modestement dans une mansarde et travaille comme peintre en bâtiment pour subsister.
Il fait la connaissance des artistes Nazario et Copi. Personnage emblématique de la Rambla à l'époque de la transition démocratique espagnole, il se travestissait et se montrait sans complexe en pleine lumière. Il portait des robes traditionnelles andalouses et des accessoires religieux typiques[1].
En 1978, il est arrêté sur la Rambla pour outrage à agent public et est incarcéré à la prison Model de Barcelone[2].
En 1980, il peint une fresque dans l'entrée de l'école La Esperanza à Cantillana[3].
Il meurt d'une hépatite aggravée par les suites de ses brûlures après que, rentré à Cantillana pour le carnaval, le costume en forme de soleil qu'il se confectionnait eut pris feu[4].
Hommages
En 1978, le réalisateur Ventura Pons lui consacre un documentaire, Ocaña, retrato intermitente, (en catalan Ocaña, retrat intermitent) dans lequel le peintre parle de lui-même[5].
Le dessinateur Nazario lui dédie sa bande dessinée Alí Babá y los 40 maricones (1993).
Juan José Moreno et Manuel Huete réalisent un documentaire sur lui, Ocaña, la memoria del sol (2009), qui montre des photographies et des œuvres inédites[8].
En 2015, une plaque en son honneur est apposée sur le mur de la maison où il a vécu, sur la Plaça Reial, à Barcelone[9].
↑Germán Labrador Méndez, Culpables por la literatura: Imaginación política y contracultura en la transición española (1968-1986), Ediciones Akal, 2017, p. 313.
↑(es) Margot Molina, « Una muestra rescata la pintura de Ocaña tras 16 años de olvido », El País, (lire en ligne)