John Rambo vit dans l'ouest de la Thaïlande, à la frontière birmane, où il survit en chassant des serpents au venin mortel qu'il revend à un animateur de spectacles. Un groupe de missionnaireschrétiens des États-Unis souhaite l'engager pour être guidés en territoire hostile, en remontant le fleuve Salouen jusqu'en Birmanie, où ils doivent apporter vivres et médicaments au peuple karen, harcelé par les Tatmadaws, l'armée de la junte birmane. John Rambo commence par refuser, puis cède devant l'insistance de Sarah, une jeune et belle femme idéaliste.
Le groupe est capturé par les Tatmadaws. Le responsable du groupe missionnaire, venu spécialement des États-Unis, demande à Rambo d'accompagner un commando de mercenaires qu'il a engagé vers la zone où son groupe a été capturé. John Rambo les emmène et décide de prendre part à l'opération de sauvetage, en appuyant du même coup l'armée Karen de libération nationale.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.
Son : Barney Cabral, Chris David, Marshall Garlington, Perry Robertson, Scott Sanders, Leslie Shatz
Montage : Sean Albertson
Production : Avi Lerner, Kevin King Templeton et John Thompson
Production exécutive : Russell D. Markowitz et Matthew O'Toole
Production déléguée : Peter Block, Boaz Davidson, Danny Dimbort, Randall Emmett, Jon Feltheimer, George Furla, Florian Lechner, Trevor Short, Andreas Thiesmeyer, Bob Weinstein et Harvey Weinstein
Production associée : David Morrell (non crédité) et Christopher Petzel
Coproduction : Josef Lautenschlager et Joachim Sturmes
Le 4e volet des aventures de John Rambo a longtemps été en projet, sans pour autant être concrétisé. Ce nouvel épisode a vu le jour sous l'impulsion des sociétés de production Nu Image et Millennium Films, et de Sylvester Stallone lui-même. L'acteur a accepté de reprendre son rôle, d'écrire le film et de le réaliser. Cependant des réalisateurs comme Renny Harlin, Gregory Hoblit, Ridley Scott et même Luc Besson ont été approchés par la production[10],[11].
L'idée de Stallone était aussi de conclure la saga Rambo après avoir terminé celle de Rocky avec Rocky Balboa :
« Comme avec Rocky, je voulais revisiter Rambo et en terminer avec ce personnage. Le dernier film était plein de bonnes intentions mais son message n'a pas été entendu. Nous étions en 1988 et nous voulions montrer ce qui se passait en Afghanistan ; la guerre froide venait de se terminer et les Russes retiraient leurs troupes. À cette époque, les gens et les médias ne se préoccupaient pas de ce pays, des moudjahidins et des talibans. Maintenant que nous savons ce qui s'est passé après le départ des Russes et qu'on voit ce qui se passe aujourd'hui, les gens s'y intéressent davantage. Mais à l'époque, le film n'a pas réussi à attirer l'attention sur la situation de ce pays. Je voulais donc terminer la série sur une meilleure note et revenir à une version du personnage plus proche du premier film. »
Le projet était au départ construit autour d'un scénario écrit en 1997 et qui voyait Rambo repartir en guerre après le kidnapping de sa fille de 10 ans par un groupe d’extrême droite. Cette histoire s’inspirait de Timothy McVeigh, membre d'une milice nationaliste et auteur de l'attentat d'Oklahoma City en 1995[10]. Mais à la suite des attentats du 11 septembre 2001, les producteurs abandonnent l'idée d'un tel scénario[12]. Alors que de nombreux autres scénarios proposaient des intrigues en Irak, Afghanistan, au Soudan, en Colombie, et même au Darfour. Mais Stallone cherchait une idée plus originale :
« J'ai fait des recherches, j'ai parlé avec beaucoup de gens, j'ai appelé le magazine Soldier of Fortune (une revue destinée aux mercenaires et aux soldats professionnels) et les Nations unies. À chaque fois que je demandais quel était le conflit le plus meurtrier et le moins couvert par les médias, on me répondait « la Birmanie ». Cette histoire est basée sur des faits réels et sur une guerre qui dure depuis soixante ans. Les exactions montrées dans le film sont celles que subissent les gens dans ce pays. En fait, la plupart des atrocités qui leur sont infligées sont tellement horribles que nous ne pouvions pas les montrer. C'est la guerre dans toute son horreur. »
Après avoir été intitulé un temps Dans l'Œil du Serpent, La Perle du Cobra et Hell and Back[10], ce quatrième opus se nomme finalement John Rambo : le titre original anglais, Rambo, ne pouvait être utilisé dans la version française, le premier opus ayant déjà été nommé ainsi.
Attribution des rôles
Sylvester Stallone a voulu engager des acteurs non professionnels et des amateurs pour le film :
« Il voulait que je recrute de vrais Karens et de vrais Birmans. Ce qu'il cherchait, ce n'étaient pas des acteurs professionnels, mais des gens qui connaissent vraiment la guerre civile birmane. C'était très surprenant, surtout pour un film d'action. C'est plus difficile pour Sylvester Stallone de diriger une personne qui n'est pas un acteur professionnel et qui ne parle pas sa langue, mais il voulait avant tout des gens authentiques. Nous avons donc trouvé des réfugiés karens, des amputés, des victimes de mines et d'anciens soldats birmans. »
— Pasiri Pana, directrice du casting thaïlandais[10]
Le méchant du film, le cruel birman Tint, est en réalité incarné par Muang Muang Khin, chef de la résistance des Karens[11],[10]. Julie Benz a quant à elle été choisie car Sylvester Stallone est fan de la série télévisée Dexter dans laquelle elle a joué[11].
Il a été un temps question que James Brolin reprenne le rôle du colonel Samuel Trautman, incarné par Richard Crenna dans les trois premiers films (ce dernier étant décédé en 2003). Finalement, Sylvester Stallone a préféré supprimer le personnage, qui n'apparait qu'en flashbacks[11]
Tournage
Le tournage a débuté en et eut lieu en Thaïlande, dont les autorités ont émis le souhait que le film affiche une « violence raisonnable ». Malgré cela, le film fait montre d'une violence bien plus soutenue que dans les trois précédents films (« rated R » aux États-Unis). Par ailleurs, la production craignait des représailles de l'armée birmane.
Le film a majoritairement reçu des critiques mitigées, voire très moyennes de la part de la presse américaine et anglophone. Le site Rotten Tomatoes lui attribue une moyenne de 38 % pour 154 critiques collectées et une moyenne de 5,00⁄10[15]. Dans son consensus, le site note que « Sylvester Stallone sait comment mettre en scène des séquences d'action, mais le rythme inégal du film et sa violence excessive (même pour la franchise) est plus nauséabonde que divertissant »[15]. Le site Metacritic lui attribue un score de 46⁄100, pour 26 critiques collectées[16].
En France, l'accueil est également mitigé de la part de la presse, obtenant une moyenne de 2.8⁄5 sur le site AlloCiné, qui a recensé 21 critiques[17].
Néanmoins, le public est globalement favorable au quatrième opus de la saga, puisqu'il obtient 69% d'opinions favorables des spectateurs sur le site Rotten Tomatoes, pour plus de 409 000 notes et une moyenne de 3.68⁄5[15] et une note de 7,9⁄10 sur le site Metacritic pour 471 critiques[16]. Sur le site IMDb, John Rambo reçoit une note de 7⁄10 sur la base de plus de 206 000 votes[18]
Sortie
Le film a été interdit en Birmanie au moment de sa sortie. Cependant, de nombreux bootlegs ont été vendus.
Les Freedom Fighters, opposants au régime birman, ont utilisé notamment la phrase « Live for nothing, or die for something » comme slogan. Sylvester Stallone s'est dit très touché de cela : « That, to me, is one of the proudest moments I've ever had in film »[11].
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.[23]
Dans la version française, la séquence d'introduction est commentée par Patrick Poivre d'Arvor.
Lors de la scène où Rambo rêve de son passé (reprenant les images des trois premiers films), on peut voir la scène finale initialement prévue dans Rambo (First Blood), puis retirée, où Rambo se suicide.
↑Classification États-Unis : Les enfants de moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte - « Classé R pour la violence graphique sanglante, les agressions sexuelles, les images macabres et le langage. »
↑Classification CNC France : « La Commission propose son interdiction aux mineurs de moins de douze ans en rasion de scènes violentes (mutilations, viols, exécutions sommaires). »
↑ ENA : Le label ‘Enfants Non Admis’ signifie qu’il faut avoir au moins 16 ans accomplis pour pouvoir accéder à la salle et voir le film.