Johanna Vaude a étudié les arts plastiques et le cinéma. Durant ses études, elle découvre le cinéma expérimental et réalise, dès la fin des années 1990[2], des « films hybrides » qui mêlent différentes influences artistiques, explorant différents genres, fusionnant le visuel et le musical dans des narrations métaphoriques.
Parcours
Elle pratique la photo, la peinture, la vidéo, le dessin, la poésie, la bande dessinée, les installations. « Elle propose un cinéma libre et sauvage, un cinéma sans règle et sans dogme[3]. »
La chaîne Arte lui consacre un portrait le , dans son magazine hebdomadaire Court-circuit.
La musique ayant une grande importance dans ses réalisations, elle commence à partir de 2005 à créer elle-même ses bandes sonores.
En 2006, une carte blanche lui est confiée à la Cinémathèque française[4], « Greffe, fusion, hérédité : l’hybridation et les nouvelles technologies selon Johanna Vaude », basée sur ses recherches mêlant arts et sciences[5] qui sera suivie en 2008 par l'édition d'un DVD monographique intitulé Hybride[6],[7].
En 2008, un extrait de son film L’Œil sauvage fait partie de l’installation TH.2058 créée par Dominique Gonzalez-Foerster et présentée à la Tate Modern de Londres[8].
Depuis 2011, elle est une créatrice régulière pour l'émission sur le cinéma Blow Up de la chaîne Arte. L'émission lui laisse carte blanche pour réaliser, sous forme de montage et musique, des vidéos mashup en hommage au septième art[9].
En 2017, elle reçoit le prix Label Image par les Passeurs de Lumière (« Johanna Vaude, alchimiste de l'image ») à la SCAM[10] .
Fin 2020, la plateforme de streamingmedici.tv lui donne carte blanche pour une vidéo musicale en hommage aux artistes du monde de la musique classique, d'après la célèbre phrase de Louise Bourgeois : « Art is a garanty of sanity ».
Télérama sélectionne son court-métrage Samouraïpour sa plateforme, lui donnant 3 TTT [12] puis 4 TTTT [13] pour signifier leur enthousiasme.
Ses vidéos Conforme et Au cinéma ! sont nommées Meilleure essaie vidéo (Best video Essay 2022)[14] sur Sight and Sound, ainsi que "Searching for Incognita"[15] et "Mind Autopsy"[16] (Best vidéo Essay 2023) sur BFI - British Film Institut.
Diffusion de l'œuvre
Ses films et vidéos sont projetés en France et à l'international dans des festivals et lieux culturels[17] où divers focus sur son œuvre sont présentés[18].
Filmographie
Films et vidéos
Cartes blanches et films musicaux
2022 : Au cinéma !, produit par la Pellicule ensorcelée
2020 : Art is a garanty of sanity, produit par medici.tv
2008 : Hybride, édition DVD[7] (BNF41204030) Une sélection de six films : L'Œil sauvage, Notre Icare, Samouraï, Totalité remix, De l'Amort et Exploration[6].
2009 : Avec Bernard Andrieu & Fabien Coutarel (dir.), « Greffe, fusion, hérédité : l’hybridation dans le cinéma expérimental contemporain »[5], revue Corps no 6, éditions Dilecta.
↑ a et bSur le label Lowave et avec le soutien du CNC, le DVD est une collaboration avec différents musiciens et est accompagné d'une sélection de poèmes de l'artiste. Voir notice bibliographique sur le catalogue général de la BnF.
« Johanna Vaude est cinéaste, vidéaste, plasticienne, analyste et historienne. Elle s’inscrit spontanément dans cette tradition des artistes historiens qui écrivent l’histoire de leur art aussi bien en images et sons qu’en textes littéraires : Peter Kubelka, Paul Sharits, Malcolm Le Grice, Rose Lowder, Peter Tscherkassky […] »
↑ « Un montage frénétique autour de l’art du samouraï nous entraine dans la spirale poétique d’une artiste rageuse. » in Télérama n°3746, du 30 octobre au 5 novembre 2021
↑Ce film a fait l’objet d’une projection au ministère des Finances et de l’Économie dans le cadre du colloque « Objets intelligent : réalités et fantasmes » en présence d’Axelle Lemaire, secrétaire d’État au Numérique.
↑Johanna Vaude parle de sa vidéo sur France Culture pour la série documentaire Mon jumeau le robot ; avec Georges Proust, Jacques Attali, Pascal Pinteau, Jean-Claude Heudin, Karine Alexandrian et Aurore Chiquot.
« Blow Up donne un nouveau sens aux films, voire les réinvente pour en faire d’autres œuvres à part entière, parfois même des chefs-d’œuvre, comme UFO Dreams de Johanna Vaude, recut (« remontage ») d’extraits de science-fiction d’une beauté exténuante. »
— « Cadavre exquis » par Vincent Ostria, Les Inrockuptibles n° 892, p 90, 91, janvier 2013
Nicole Brenez, Meaghan Morris, Siu Leung Li, Stephen Chan Ching-kiu (dir.), Hong-Kong connections : transnational imagination in action cinema. The secrets of Movement: The influence of Hong Kong Action Cinema Upon the Contemporary French Avant-Garde, Hong-Kong University Press, 2005.
(fr) Nicole Brenez, Le Corps expérimental. Influences du cinéma de Hong-Kong sur les recherches visuelles en France, .
Raphaël Bassan, Jacky Evrard et Jacques Kermabon (dir.), Une encyclopédie du court métrage français. Cinéma d’avant-garde et expérimental en France, Yellow Now.
Presse papier (revues et journaux - sélection)
TTT. « On aime passionnément ! Samouraï : expérience multisensorielle ! » par la rédaction, p. 78-79. Télérama n° 3746, du 30 octobre au 5 novembre 2021.
« Incidence de l’imaginaire cinématographique. La cinéphilie créative dans les recut réalisés par Johanna Vaude pour Blow Up Arte » par Rodolphe Olcèse, p. 15 à 28, revue CIRCAV n° 26 Cinéma et Internet : représentations, circulations, réceptions, éditions L'Harmattan.
« Le cinéma samplé. De l'art du remploi dans le 7e art », (Listen & Look [Tree of Life par Johanna Vaude] dans le top 5 de Luc Lagier), revue Bref n° 118, p. 24 à 34, .
Double couverture du Millennium Film Journal n° 60, The voice of Artist Cinema, New York.
« Cadavre exquis » par Vincent Ostria, p. 90-91, Les Inrockuptibles, n° 892, .
« Exploration de Johanna Vaude » par Rodolphe Olcèse, p. 60, Bref n° 81, janvier-. « Il est beau que nous puissions y voir une allégorie de la pratique cinématographique, grandie, possiblement, de la lucidité des larmes. » R. Olcèse.
« Icaro in la intimidade » par Gonzalo De Pedro, p. 69. Cahiers du cinéma espagnol n° 10, .
« Johanna Vaude/Lowave : DVD Hybride » par Bidhan Jacobs, p. 18-29, Turbulences Vidéo #56, .
« L’art de l’hybridation selon Johanna Vaude » par Raphaël Bassan, p. 31, Zeuxis n° 25 (), 2005.
« Cinéma expérimental : Johanna Vaude », p. 26, Trois Couleurs #29, hiver 2004-2005.
« Voyage musical et plastique au cœur des êtres » par Vivien Villani, p. 42-43, Cinéastes n° 6, printemps 2002.
« Confrontations en tous genres » par Nicolas Schmerkin, p. 22, Repérages #28, .
« Farouchement indépendant » par Stéphane du Mesnildot, p. 55, Le Technicien du film n° 513, juillet/.
« Expérimentaux ou simplement cinéastes ? » par Raphaël Bassan, Bref n°47, hiver 2000/01.
« Jeunes et expérimentaux » par Didier Péron, Libération, pages Culture, mercredi . « Enthousiasme. En voyant ces films, mais aussi ceux flamboyants à s’en retourner les yeux de la très jeune Johanna Vaude qu’elle fabrique avec ciseaux et encre de chine comme des opéras psychédéliques faits main, en écoutant Photek ou As One à fond la caisse (L’Œil sauvage, Autoportrait et le monde…), on ne peut qu’être frappé par la diversité des approches et l’extrême enthousiasme qui les guide. » D. Péron.
Electro. De Kraftwerk à Daft Punk, Philharmonie, 2019.
Prix Label Image, « Johanna Vaude alchimiste de l'image », Passeur de Lumière, 2017.
Traverse Vidéo, « Le regard de Yusef Sayed sur Johanna Vaude », texte paru sur Little White Lies et traduit par Simone Dompeyre et Céline Canton (dir.), .
Traverse Vidéo, « Johanna Vaude à la Cinémathèque française de Toulouse » par Simone Dompeyre, 2006, p. 90-92.
39 Mostra Internazionale del Nuevo Cinema, Wild eyes par Stefano Masi, Rome, été 2003.
Independent Film Show, In the abysse of emulsion. The renaissance of experimental film in France par Stefano Masi, e-m arts, Naples, 2002.
Festival Côté Court de Pantin, L'Élan du cœur, les films de Johanna Vaude par Agathe Dreyfus, 2002.
Jeune, dure et pure ! Une histoire du cinéma d’avant-garde et expérimental en France, « Notre intimité collective » par Agathe Dreyfus, dir. Nicole Brenez et Christian Lebrat, 2000.