Jeanne LabrosseJeanne Geneviève Labrosse
Jeanne Geneviève Labrosse née le à Paris[1] et morte le [2] dans l'ancien 10e arrondissement de Paris[3], était une aérostière et parachutiste française. Elle est la première femme française a conduire un aérostat en équipe entièrement féminine, et la première à sauter en parachute. Elle était l'épouse d'André-Jacques Garnerin, l'inventeur du parachute. BiographieD'abord élève d'André-Jacques Garnerin, ce dernier s'élevant contre l'avis du bureau central de la police pour qui le voyage dans les airs de deux personnes de sexes opposés reste prohibé, elle commence par l'accompagner dans ses expériences aériennes. La lettre de l'administration centrale au citoyen Garnerin est ainsi conçue :
Dans un contexte où les savants de l'Académie des sciences estimaient que les organes féminins ne supporteraient pas le voyage[5], elle succède donc dans les airs à Élisabeth Thible, première femme passagère en 1784[6], lors de l'ascension de la grande montgolfière La Gustave, conçue par le comte de Laurencin. À la suite de cette autorisation, plus rien n'empêcha alors les élèves de Garnerin de prendre l'initiative de leurs propres vols. Lorsque Jeanne Labrosse s'envole à bord d'un aérostat le , accompagnée d'Ernestine Henry[5], elle est l'une des premières femmes au monde à conduire un ballon (désignée comme telle dans de nombreux ouvrages modernes[7],[8]). Elles forment toutes deux le premier équipage entièrement féminin, qui mena leurs propres observations et relevés météorologiques à bord de leur aérostat. Elles relatèrent d'ailleurs cette première expérience dans La Chronique Universelle du 17 novembre 1798[9], dans un article nommé : entièrement féminin qui mena Rapport des citoyennes Henry et Labrosse sur leur voyage aérien ». Le , elle fut sans conteste, la première femme à effectuer un saut en parachute[2], s'élançant depuis un ballon à hydrogène d'une altitude de 900 mètres[5]. Cette tentative fit polémique dans le tout Paris, et dès le lendemain de la réussite du saut Garnerin en témoignera dans L'Ami des lois :
Elle ouvrit la voie à bien d'autres femmes aérostières ou parachutistes, dont par la suite Élisa Garnerin, sa nièce, qui sera parachutiste professionnelle de 1815 à 1836[2],[11] Elle épousera André Jacques Garnerin en 1801, et déposera le 11 octobre 1802, au nom de son mari le brevet de l'appareil dit « parachute, destiné à ralentir la chute de la nacelle d'un ballon après l'explosion de celui-ci ». Garnerin restera son époux jusqu'à ce qu'il meure dans un accident sur le chantier d'un nouveau prototype de ballon en 1823. Vers la fin de sa carrière, Jeanne Garnerin rencontre une autre femme d'exception, Madame Sans Gêne, ancienne dragon ayant servi dans les armées d'Italie et des Pyrénées-Orientales, d'un an à peine son aînée. Ensemble, elles ouvrent une table d'hôte[12]. Notes et références
Voir aussiBibliographie
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