Jean RenoJean Reno
Jean Reno lors du Festival de Cannes 2016.
Jean Reno[1] est un acteur franco-espagnol, né le à Casablanca au Maroc. Il est d'abord cantonné à des rôles secondaires au début des années 1980, jusqu'à ce que le réalisateur Luc Besson lui permette d'accéder à la notoriété en lui offrant un rôle dans Le Dernier Combat (1983), puis dans Subway (1985). Besson le choisit ensuite pour interpréter les rôles principaux dans Le Grand Bleu (1988), Nikita (1990) et Léon (1994). Il connaît également une grande popularité grâce à la comédie de Jean-Marie Poiré, Les Visiteurs (1993) et ses suites. Il alterne en jouant dans des comédies, des drames et des thrillers comme L'Opération Corned Beef (1991), Le Jaguar (1996), Les Rivières pourpres (2000), Wasabi (2001), Tais-toi ! (2003), Les Rivières pourpres 2 : Les Anges de l'apocalypse (2004), L'Enquête corse (2004), La Rafle (2010) et L'Immortel (2010). Il est l'un des rares acteurs français à faire une carrière importante à l'étranger, notamment aux États-Unis. Il tourne ainsi dans French Kiss (1995), Mission impossible (1996), Godzilla (1998), Ronin (1998), Rollerball (2002), Hôtel Rwanda (2004), Da Vinci Code (2005), La Panthère rose (2006), Flyboys (2006), Blindés (2009), Alex Cross (2012) ou encore dans The Last Face (2016). BiographieJeunesse et formationDe son vrai nom Juan Moreno Herrera y Jiménez, il naît le à Casablanca, au Maroc alors sous protectorat français, de parents espagnols originaires d'Andalousie (son père était de Sanlúcar de Barrameda, sa mère de Jerez de la Frontera) et ayant fui le régime de Franco. Plus tard dans sa vie il décida d'aller vivre à Bistroff, un petit village apaisé. Sa famille s'installe en France métropolitaine en 1970. Naturalisé français, il n'oublie pas que « [ses] racines sont avant tout espagnoles, andalouses »[2]. Il a avant tout travaillé dans une banque dans une commune de Mâcon. Après ça il décide de se lancer dans une carrière de comédien et, une fois revenu de son service militaire en Allemagne, monte une compagnie théâtrale avec Didier Flamand. Débuts (années 1980)Jean Reno fait ses premières apparitions dans des films tels que Clair de femme de Costa-Gavras (1979) ou Le Dernier Combat, de Luc Besson (1983) qu'il rencontre sur le tournage des Bidasses aux grandes manœuvres. Et c'est avec ce réalisateur qu'il se fait remarquer en 1985 dans son film Subway, dans lequel il joue aux côtés d'Isabelle Adjani, de Christophe Lambert, de Michel Galabru ou encore de Richard Bohringer. Succès et confirmation internationale (années 1990)C'est en 1988 avec le film Le Grand Bleu que l'acteur connaît véritablement le succès, à quarante ans. Son interprétation d'Enzo Maiorca, sous la direction de Luc Besson, lui permet de s'imposer comme un acteur majeur du cinéma français, et de décrocher sa première nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle. Le succès du film au Japon le conduit à tourner des publicités pour la marque automobile Honda Orthia (1996)[3],[4]. Il assure également en 1992 la voix française du personnage principal dans le film d'animation Porco Rosso. Il retrouve le cinéaste l'année suivante pour prêter ses traits à Victor, le « nettoyeur », dans le film d'action Nikita. Mais c'est un cinéaste plus populaire qui l'amène à percer sur le terrain de l'humour. En effet, après l'avoir choisi pour incarner l'espion Philippe Boulier dit « le Squale » dans la comédie d'action L'Opération Corned Beef, Jean-Marie Poiré lui confie le rôle de Godefroy de Montmirail dans sa comédie d'aventures fantastiques Les Visiteurs. Sorti en 1993, le film connait un immense succès commercial, et fait du tandem Reno / Christian Clavier un duo classique de la comédie française. Reno reçoit même une nomination au César du meilleur acteur. En 1994, Reno confirme sur un terrain plus noir en jouant le rôle-titre de Léon, qui marque sa cinquième collaboration avec Luc Besson. Le film, qui l'oppose à une jeune Natalie Portman, s'exporte particulièrement bien à l'étranger, permettant à ses acteurs d'être repérés par Hollywood. Côté critique, l'acteur reçoit sa troisième nomination au César du meilleur acteur. Peu actif dans le doublage, il assure la même année la voix française de Mufasa dans le dessin animé Le Roi lion. L'année 1995 est marquée par un film mineur - la comédie Les Truffes, de Bernard Nauer - mais aussi par deux films confirmant la position de l'acteur - le drame choral Par-delà les nuages, où il évolue notamment aux côtés de Sophie Marceau et John Malkovich, sous la direction de Michelangelo Antonioni ; et enfin la comédie romantique américaine French Kiss, réalisée par Lawrence Kasdan, et menée par le tandem Meg Ryan / Kevin Kline. En 1996, il est à l'affiche de deux projets très attendus : d'abord la comédie d'aventures Le Jaguar, qui marque le retour en France de Francis Veber. Reno y prête ses traits à Jean Campana, face à Patrick Bruel dans le rôle de François Perrin. Puis il prête ses traits à l'espion Franz Krieger dans le thriller d'action Mission impossible, adaptation de la série éponyme signée Brian De Palma. Reno y donne la réplique à la mégastar Tom Cruise, mais également à sa compatriote Emmanuelle Béart. L'année 1997 est marquée par deux projets plus mineurs : la comédie fantastique Un amour de sorcière, de René Manzor, d'abord conçue autour de la vedette Vanessa Paradis ; puis la comédie dramatique britannique Pour l'amour de Roseanna, de Paul Weiland. L'acteur prépare en effet une année 1998 bien plus importante. Il réendosse la cotte de mailles de Godefroy de Montmirail pour Les Couloirs du temps : Les Visiteurs 2 ; puis joue les mercenaires français à l'accent bien tranché pour le blockbuster de science-fiction hollywoodien Godzilla, de Roland Emmerich ; pour ce film, il décline le rôle de l'agent Smith dans le thriller de science-fiction Matrix (qui sera finalement confié à Hugo Weaving)[5]. Enfin il est dirigé par John Frankenheimer dans le thriller d'action Ronin. Il partage l'affiche du long-métrage avec Robert De Niro. Cette crédibilité acquise à l'international lui permet de monter des projets ambitieux financièrement, de retour en France. Grosses productions françaises (années 2000)Il commence l'année 2000 en portant l'ambitieux thriller policier Les Rivières pourpres, de Mathieu Kassovitz, accompagné de Vincent Cassel[6]. Cette adaptation du roman de Jean-Christophe Grangé est un succès grâce à ses 3 500 000 entrées en France et son beau parcours à l'étranger[6],[7],[8]. Le succès du film, pourtant très noir, confirme l'attractivité de l'acteur. Il revient néanmoins en 2001 vers la comédie policière potache avec Wasabi, réalisée par Gérard Krawczyk, révélé par l'énorme succès commercial de Taxi 2[9]. Ce projet qu'il coproduit avec Luc Besson lui permet également de s'adresser au public japonais, l'acteur y donne d'ailleurs la réplique à la jeune actrice Ryōko Hirosue[9]. En 2001, l'acteur parle de sa popularité au Japon « Depuis Le Grand Bleu, Nikita et surtout Léon, les Japonais nous aiment énormément Luc Besson et moi. Je le vois dans tout le courrier que je reçois de là-bas. Au Japon, je ne peux pas me promener seul et tranquille dans la rue. On m'adore. Luc et moi avions envie de partager quelque chose avec ce public »[9]. Par ailleurs, il partage l'affiche de la comédie romantique Décalage horaire avec une autre actrice française adoubée à l'international, Juliette Binoche. Le succès du film permet d'éclipser le four critique de l'adaptation Les Visiteurs en Amérique, toujours de Jean-Marie Poiré, où il incarne cette fois Thibault de Malfète. Enfin, en 2002, il fait partie de la distribution internationale du thriller d'action Rollerball, réalisé par le maître du cinéma d'action américain John McTiernan. Il préfère ce rôle mineur à un autre, plus important, dans Matrix Reloaded et Matrix Revolutions. L'acteur préfère en effet rester en France avec sa famille[10]. L'année 2003 lui permet d'ailleurs de confirmer son investissement dans le cinéma français : il retrouve d'abord Francis Veber pour la comédie Tais-toi !, pour laquelle il est allié à un autre monstre du cinéma français, Gérard Depardieu. Puis il prête de nouveau ses traits à Pierre Niemans pour Les Rivières pourpres 2 : Les Anges de l'apocalypse, cette fois sous la direction d'Olivier Dahan et avec Benoît Magimel. Et enfin il retrouve Christian Clavier pour l'adaptation L'Enquête corse, dont la mise en scène est confiée à Alain Berberian. L'année 2005 est particulièrement chargée : côté européen, il porte l'ambitieux L'Empire des loups, adaptation à gros budget co-écrite et réalisée par Chris Nahon, d'après l'œuvre de Jean-Christophe Grangé. L'acteur est entouré des jeunes Jocelyn Quivrin et Arly Jover. Il participe ensuite à la comédie familiale italienne de Roberto Benigni Le Tigre et la Neige ; enfin il retrouve Hollywood pour la comédie potache La Panthère rose, de Shawn Levy, et le blockbuster Da Vinci Code, de Ron Howard, où il donne notamment la réplique à sa compatriote Audrey Tautou. En 2008, il fait partie de la distribution quatre étoiles du thriller Cash, d'Éric Besnard et enchaîne avec les tournages de plusieurs projets hollywoodiens, prévus pour 2009 : d'abord La Panthère rose 2, de Harald Zwart, puis la comédie chorale Thérapie de couples, de Peter Billingsley ; et enfin le thriller d'action Blindés de Nimród Antal. Il est ensuite la tête d'affiche de deux grosses productions françaises : le thriller d'espionnage Le Premier Cercle, de Laurent Tuel, puis le thriller L'Immortel, co-écrit et réalisé par Richard Berry, d'après le roman de Franz-Olivier Giesbert sur le mafieux marseillais Jacques Imbert alias Jacky le Mat, laissé pour mort après avoir reçu 22 balles[11]. Ce dernier film, où Kad Merad joue le principal antagoniste, est un échec critique et commercial, n'attirant que 1 129 959 entrées[11],[12],[13]. Cet échec amorce des années 2010 en demi-teinte. Échecs et passage à la télévision (années 2010)Il entame la décennie par deux comédies françaises : On ne choisit pas sa famille, pour laquelle il est dirigé par son ancien partenaire de jeu Christian Clavier, et la comédie culinaire Comme un chef, où il joue le chef cuisinier face à Michaël Youn devant la caméra de Daniel Cohen. Ces deux productions passent inaperçues. De même pour le film d'action Alex Cross, dernier chapitre d'une trilogie lancée en 1997, cette fois réalisée par Rob Cohen. Il accepte donc de tourner pour la télévision : la co-production internationale Jo est une série télévisée policière lancée en 2013 par la chaîne TF1. En 2014, il est la tête d'affiche de la comédie dramatique Avis de mistral, de Roselyne Bosch, qui lui permet de renouer avec des personnages plus subtils. Mais en fin d'année, la grosse production Benoît Brisefer : Les Taxis rouges connait un flop retentissant. Quant à la comédie dramatique chorale américaine Days and Nights, écrite et réalisée par Christian Camargo, elle connait une distribution très limitée. En 2015, il porte le remarqué film d'action français Antigang, de Benjamin Rocher, puis retrouve un personnage proche de celui campé dans Avis de Mistral en acceptant le premier rôle de L'Aigle et l'Enfant, drame d'aventures de Gerardo Olivares. En 2016, deux films attendus reçoivent des critiques désastreuses : d'abord Les Visiteurs : La Révolution, suite des précédents films réalisée par Jean-Marie Poiré ; puis le mélodrame The Last Face, mis en scène par la star hollywoodienne Sean Penn. En 2017, il est membre du jury du Festival international du film de Pékin, présidé par Bille August. En 2019, le film d'animation Le Roi lion fait l'objet d'une nouvelle adaptation, où Jean Reno prête à nouveau sa voix à Mufasa pour la version française[14]. Années 2020En 2020, il incarne un trafiquant français au Vietnam dans le nouveau film de Spike Lee, Da 5 Bloods : Frères de sang[15]. Il apparait également à la production internationale The Doorman, un film d'action réalisé par Ryûhei Kitamura[16],[17]. On le voit également dans les films français tels que Bronx et Le Dernier Voyage[18],[19] ainsi que dans le téléfilm I Love You coiffure réalisé par Muriel Robin[20]. En 2021, il rejoint la distribution de l'adaptation du roman d'auteure, productrice et réalisatrice d'Amanda Sthers dans Les Promesses en Italie et à Londres[21]. En 2022, il multiplie les apparitions dans les séries avec Qui a tué Sara ? et Une affaire privée[22],[23]. Il rejoint une distribution internationale dans Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites de Marc Levy[24]. En 2023, il est à l'affiche du film d'action Antigang, la relève sorti sur Disney +[25]. EngagementsIl soutient la candidature de Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle de 2007[26]. En , il signe avec 40 personnalités du monde du spectacle et de la culture, parmi lesquelles Denis Podalydès, Pierre Arditi, l'ex-ministre de la Culture Françoise Nyssen ou le journaliste Patrick de Carolis, un appel contre l'interdiction de la corrida aux mineurs que la députée Samantha Cazebonne voulait introduire dans une proposition de loi sur le bien-être animal[27]. Depuis 2020, il est conseiller municipal des Baux-de-Provence, en charge des grands évènements et des relations internationales[28]. Vie privéeJean Reno est le père de six enfants, issus de trois mariages différents[29]. De son union avec Geneviève, épousée en 1977, sont issus Sandra (née en 1977) et Michael (né en 1980). Ils divorcent en 1991. De celle avec Nathalie Dyszkiewicz dont il a divorcé en 2001, sont issus Tom (né en 1996) et Serena (née en 1998). Le , l'acteur se marie avec Zofia Borucka[30],[31], mannequin britannique, avec laquelle il a deux enfants, Cielo (né en 2009) et Dean (né en 2011). Il est aussi grand-père : sa fille aînée Sandra a un fils, Ange, né en [32]. Jay-Z est le parrain de son fils Cielo. Jean Reno est le parrain de Jade Smet, fille de Johnny Hallyday et de Laeticia Hallyday[33]. Fin , il affirme dans une interview à l'Express[34] qu'il est atteint d'un diabète de type 2 depuis dix-sept ans. Par cette annonce, l'acteur incite au dépistage. Reno possède trois maisons à Paris, en Malaisie et à Los Angeles[35]. Depuis près de 35 ans , le comédien a posé ses valises aux Baux de Provence. Il s’est inclus dans la culture locale, jusqu’à y devenir conseiller municipal. Théâtre
FilmographieCinémaLongs métragesAnnées 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
Années 2020
Courts métrages
TélévisionTéléfilms
Séries télévisées
Clips
Publicité
DoublageCinémaFilms
Films d'animation
Jeux vidéo
Ouvrage
Discographie
DistinctionsDécorations
Récompenses
Nominations
Notes et références
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