Marc Levy est né le 16 octobre 1961 à Boulogne-Billancourt dans une famille juive française[2]. Son père, Raymond Lévy, éditeur, écrivain et résistant, auteur d'un recueil de nouvelles en partie consacré au Groupe Manouchian et récompensé par le Prix Fénéon 1953, s'est évadé du train de déportés qui les emmenait, son frère Claude Lévy et lui vers Dachau. Cette histoire est évoquée par Marc Levy dans son ouvrage Les Enfants de la liberté. Après guerre, ce père travaille dans un magasin avant de reprendre les éditions d'art de son beau-père tandis que son épouse est agente immobilière[3].
Marc Levy entre à dix-huit ans à la Croix-Rouge française dans les Hauts-de-Seine, tout d’abord comme secouriste, et y reste six ans en prenant notamment des fonctions dans la gestion opérationnelle départementale tout en poursuivant des études de gestion et d’informatique à l’université Paris-Dauphine.
En 1988, il ouvre une unité chargée de développer une carte de traitement d'images à Sophia Antipolis avec les ingénieurs de la société américaine Spectrum HoloByte. Le projet échoue, ce qui aboutit en 1989 à la perte de contrôle de la société, qui dépose le bilan quelques mois plus tard.
Repartant de zéro, à 29 ans, il fonde avec son beau-frère (le frère de sa première femme) un cabinet d’architecture de bureau, Eurythmic Cloiselec.
En 2000, après l'immense succès de son premier roman Et si c'était vrai aux Éditions Robert Laffont, Marc Levy démissionne à 38 ans de son cabinet d'architecture et part habiter à Londres pour se consacrer exclusivement à l'écriture. L'ouvrage est traduit dans une quarantaine de langues, publié dans 32 pays et se vend à cinq millions d'exemplaires, restant classé durant deux ans sur les listes de meilleures ventes. DreamWorks SKG en acquiert les droits d'adaptation cinématographique. Le film, intitulé en langue anglaise Just Like Heaven, réalisé par Mark Waters, interprété par Reese Witherspoon et Mark Ruffalo, se classe premier du box-office américain lors de sa sortie en 2005.
Depuis , Marc Levy propose à McDonald's des histoires qui sont illustrées dans les menus Happy Meals[5]. Elles contiennent les aventures de quatre enfants qui retournent dans le passé grâce à la magie, évoquant des faits historiques, comme l'envol de la montgolfière ou expliquant des expressions françaises[6].
Publié en livre audio sous le titre Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites, lu par Maia Bara, Paris, 2010, éd. Audiolib, 1 disque compact (durée : 8 h 30 min), (ISBN9782356412416), (BNF42307711)).
Publié en livre audio sous le titre Le premier jour, lu par Sébastien Hébrant, Paris, 2010, éd. Audiolib, 1 disque compact (durée : 11 h 34 min), (ISBN9782356412362), (BNF42274829)).
La Première Nuit, éditions Robert Laffont - suite de Le Premier Jour
Publié en livre audio sous le titre La première nuit, lu par Sébastien Hébrant, Paris, 2009, éd. Audiolib, 1 disque compact (durée : 11 h 38 min), (ISBN9782356412379), (BNF42228274)).
Publié en livre audio sous le titre Le Voleur d'ombres, lu par Marc Levy, Paris, 2010, éd. Audiolib, 1 disque compact (durée : 5 h 24 min), (ISBN9782356412430), (BNF42265355)).
Publié en livre audio sous le titre L'Étrange Voyage de monsieur Daldry, lu par Valérie Muzzi, Paris, 2011, éd. Audiolib, 1 disque compact (durée : 8 h 45 min), (ISBN9782356413727), (BNF42462996)).
Publié en livre audio sous le titre Un sentiment plus fort que la peur, lu par Michelangelo Marchese, Paris, 2013, éd. Audiolib, 1 disque compact (durée : 8 h 45 min), (ISBN9782356415875), (BNF43569283)).
Publié en livre audio sous le titre L'Horizon à l'envers, lu par Audrey D'Hulstère, Paris, 2016, éd. Audiolib, 1 disque compact (durée : 9 h 48 min), (ISBN978-2367621210)).
Publié en livre audio sous le titre La Dernière des Stanfield, lu par Anne-Sophie Nallino, Paris, 2017, éd. Audiolib, 1 disque compact (durée : 10 h 20 min), (ISBN978-2367624082)).
2011 : Weepers Circus, N'importe où, hors du monde. Il s'agit d'un livre-disque dans lequel participe une quarantaine d'invités aux titres d'auteurs ou d'interprètes : Marc Levy y signe un texte inédit (non mis en musique) consacré à sa propre interprétation de ce titre de N'importe où, hors du monde.
La critique littéraire est très divisée dans ses appréciations des différents romans de Marc Levy.
Critique positive
Mohammed Aïssaoui écrit dans Le Figaro de l’Étrange Voyage de Monsieur Daldry que c’est « un voyage initiatique, c’est une quête identitaire. Pour ma part c’est l’un de ses meilleurs romans, parce qu’il touche (…) et puis il va très très loin. »[9] Dans un autre article, Aïssaoui évoque le style visuel et très « cinématographique » de Marc Levy, lui permettant d'ailleurs d'être facilement courtisé par les producteurs de films car ses romans sont « aisément adaptables »[10].
Pour Anne-Sylvie Sprenger, « Il y a beaucoup de poésie dans « L’étrange voyage de Monsieur Daldry ». Beaucoup d’âme. (…) Dans ce roman tendrement drôle, on retrouve les thèmes chers au romancier où se croisent l’amitié et la romance, l’humilité et le courage, l’amour sincère des autres et l’épanouissement personnel. »[11]
Le Télégramme : , Philippe Reinhard évoque le personnage principal du Voleur d'ombres en disant qu’il rappelait la figure de Holden Caulfield, le héros de L'Attrape-cœurs de J. D. Salinger[13].
L'Express : Emmanuel Hecht dans une chronique du , explique que « Rien ne manque de la patte Levy : l’enfance, l’amour et l’amitié (…) plus une once d’humour à la manière du Petit Nicolas de Sempé. »[14]
L'Est-Éclair : « un univers merveilleux sur fond d’amour et d’amitié où l’imaginaire transcende le quotidien et les relations entre les personnages. »[15]
Le Temps : du parle d’un « best-seller d’utilité publique. Cette lumière braquée sur la Résistance étrangère en France est une raison de se réjouir du succès des Enfants de la Liberté. » Par ailleurs, dans Le Monde du , Josyane Savigneau termine son article en expliquant qu’« En ces temps de repli identitaire, on peut assurément être heureux qu’un écrivain promis à de gros tirages écrive que le mot étranger est une des plus belles promesses du monde. »
Critique négative
de François Busnel évoque des livres « cousus de fil blanc et écrits avec 150 mots. C’est comme la série Les Feux de l'amour. On connaît déjà la fin, les émotions sont conditionnées et la morale toujours la même : l’amour est plus fort que la mort et nous nous retrouverons… Il n’y a aucune surprise »[16]. L'Express décrit les ingrédients du succès de l'écrivain : « l'enfance, l'amour et l'amitié à la sauce mélo »[17]. Luc Le Vaillant dans Libération décrit son écriture comme « minimaliste, pour ne pas dire minimale », supportée par une narration « des bons sentiments et des happy-end »[18].
fluctuat.net reproche à Mes amis mes amours, publié en 2006, son « absence totale de surprise et de densité », le travail de l’écrivain pouvant être vu comme « la ligne claire de l’art populaire, l’œuvre qui refuse de vous rendre plus intelligent mais se met exactement et à tout moment à votre hauteur. Le tout est ordonnancé comme une sublime fabrique industrielle de clichés »[19].
Dans Le Point, Patrick Besson avoue ne rien avoir compris à Sept jours pour une éternité, publié en 2003, dont il relève les clichés et les formules toutes faites (une idée qui « traverse » un esprit ; un ciel « sublime » ; « le plus grand des hasards » ; les mots qui n'ont pas un ordre mais un « ordonnancement »)[20].
Le Nouvel Observateur : Grégoire Leménager qualifie Le Premier Jour, publié en 2009, de « romance sirupeuse écrite au petit bonheur où la « timidité » est forcément « maladive » et où le hasard fait toujours très bien les choses (voir p. 145 : le héros confie à son ami n’avoir jamais oublié une histoire d’amour qu’il a eue quinze ans plus tôt avec une étudiante ; et p. 176 : il la rencontre dans un ascenseur, elle l’embrasse dans la minute) ». Le critique n'y voit qu'un « précis de morale de supérette qui nous enseigne que « l'enfant que l’on a été reste à jamais en soi », que « l'amitié ne se construit pas sans preuves de confiance », qu'« un monde parfait » serait « un monde libre » ». L'histoire, « à dormir debout », est résumée d’une formule lapidaire : « plus débile, tu meurs »[21].
Le style de Marc Levy a été parodié par Pascal Fioretto dans le pastiche Et si c’était niais ?[22], et a fait l’objet d’une analyse critique et ironique dans Le Jourde & Naulleau.
Notes et références
↑Son patronyme, selon l'état civil, s'écrit « Lévy », avec un accent. Son site officiel l'orthographie sans accent.