Jean Haust est né dans un milieu modeste et souffre de la mort prématurée de son père. Il poursuit néanmoins une scolarité brillante. En 1889, l'École normale des humanités, annexée à l'université de Liège, lui confère le titre d'agrégé en philologie classique.
Dès leur création, il fera partie également de la Commission royale de toponymie et dialectologie (1926) et de la Commission communale de l'histoire de l'ancien pays de Liège (1929).
C'est en 1921 qu'il entreprend son grand œuvre : l'élaboration d'un atlas linguistique de la Wallonie, sur le modèle de l'Atlas linguistique de la France de Jules Gilliéron. Il élabore et met en œuvre un questionnaire d'environ deux mille questions, qui sera la base de son ambitieuse enquête de terrain. Il publie quelques cartes, mais la mort, qui survient le , interrompt son œuvre. Les travaux préparatoires continuent jusqu'en 1953, date à laquelle paraît le premier des vingt volumes prévus. Il s'impliqua aussi dans le mouvement wallon signant divers textes notamment avec Albert Mockel, patronnant le Congrès culturel wallon de Charleroi en 1938 et devenant membre du comité de patronage du Congrès national wallon de 1945. L'Encyclopédie du Mouvement wallon lui consacre une importante notice en son tome II[4].
Publications
Les Parlers du nord et du sud-est de la province de Liège in Mélanges wallons offerts à Maurice Wilmotte (1920)
« L'étymologie de « Merchoul » ancien nom d'un ruisseau à Liège », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. I, no 4, 1935-1936, p. 238-248, article no 20 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« Merchoul, Pilchoule et autres mots d'ancien liégeois », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. I, no 5, , p. 368-383, article no 27 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« Deux mots encore sur « Merchoul » », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. II, no 6, , p. 75-77, article no 34 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« Notes de toponymie liégeoise », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. II, no 7, , p. 145-160, article no 38 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« Notes de toponymie liégeoise (2e série) », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. II, no 8, , p. 316-337, article no 46 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« La plaisante histoire des « Bardes Liégeois ». Récréation philologique », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. II, no 9, , p. 503-506, article no 54 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« Notes de toponymie liégeoise (3e série) : Aux Tawes (493-498). « Au Trez » (498-502) », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. II, no 9, , p. 493-502, article no 53 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« A propos des « Bardes Liégeois ». La fin d'une légende », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. III, no 11, , p. 118-124, article no 63 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« Gloses liégeoises », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. III, no 11, , p. 57-88, article no 59 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« Etymologie de « Cheratte », w. tchèrate », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. III, no 12, , p. 331-332, article no 66 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« Gloses liégeoises. II », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. III, no 12, , p. 333-364, article no 67 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« Gloses liégeoises. III », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. III, no 13, , p. 397-428, article no 71 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« Gloses liégeoises. IV », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. III, no 14, , p. 507-534, article no 77 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« Liége ou Liège », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. III, no 14, , p. 499-506, article no 76 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
« Notes philologiques (concernant l'Hôpital Mostarde) », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. III, no 14, , p. 566-568, article no 79 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)
↑Actes du Colloque à la mémoire de Jean Haust (Liège, 8-9 novembre 1996), Liège, Société de langue et de littérature wallonnes, , 299 p. (lire en ligne)