Lieutenant le 14 fructidor () puis capitaine le 27 frimaire an VIII (), Cambacérès est envoyé à l'armée du Rhin le 2 germinal suivant en qualité d'adjoint à l'état-major général. Il prend part aux batailles de Stockach et de Moesskirch, le 13 et le 15 floréal (). Blessé à Moesskirch d'un coup de sabre à l'avant-bras droit, il est promu au grade de chef d'escadron le 7 vendémiaire an IX () et donne de nouvelles preuves de valeur dans la journée du 10 frimaire et à celle du 12, lors de la bataille de Hohenlinden, à la tête d'un escadron du 23e de chasseurs qu'il a rejoint. Il reçoit dans cette dernière bataille un coup de sabre à la lèvre supérieure. Nommé adjudant-commandant le 9 nivôse an XI (), il passe le 12 vendémiaire an XII () à la division de cavalerie rassemblée au camp de Saint-Omer. Membre puis officier de la Légion d'honneur les 15 pluviôse et 25 prairial an XII (), il est attaché dans le mois de vendémiaire an XIV au 4e corps de la Grande Armée, avec lequel il fait en Allemagne et en Prusse les campagnes de l'an XIV à .
Général de l'Empire
Général de brigade le , Cambacérès est employé le au 6e corps et passe au 1er corps en . Il fait la campagne de Pologne et part pour l'Espagne en 1808. À cette époque, Napoléon Ier le crée baron de l'Empire. Le , il prend le commandement d'un département de la 26e division militaire à Mayence. Nommé le au commandement d'une brigade du 1er corps de cavalerie de la Grande Armée, il est employé le au grand quartier-général. Il prend ensuite le le commandement du département d'Indre-et-Loire, qu'il quitte le pour celui de l'Aveyron. Placé en non-activité le , il est fait chevalier de Saint-Louis le , avant d'être compris comme disponible le , dans le cadre de l'état-major général de l'armée. Il est admis à la retraite le et meurt à Paris le . Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (40e division)[1].
Vie familiale
Jean-Pierre-Hugues Cambacérès naquit dans une famille de magistrats appartenant à la vieille noblesse de robe de la ville. Fils de Jean-Antoine de Cambacérès ( - Montpellier - - Bedarrides), conseiller à la Cour des aides de Montpellier, maire de cette ville, et de sa maîtresse Jeanne Dittry, son père, veuf, s'était remarié avec cette dernière, le , afin de régulariser la situation des deux enfants nés de cette union.
Jean-Pierre-Hugues épouse, le , Anne Marie Joséphine Philippine Karsch. Ensemble, ils ont :
Joséphine (1800 - ), mariée, le , avec Jean-Marie, baron Delaire ( - Montaigu-le-Blin - - La Boulaize, Montaigu-le-Blin), avocat à Paris, directeur du contentieux au ministère des Finances, conseiller d'État, président de la Cour des comptes, dont un fils ;
D'or au dextrochère au naturel, paré de gueules, rebrassé d'hermines, mouvant de sénestre, tenant les tables de la loi de sable, accompagné de trois lozanges de même, cantonné à dextre en chef d'un chevron de gueules accompagné de trois rosettes de même, et à sénestre du quartier de baron sorti de l'armée.[3],[4]
A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, , 2e éd. (lire en ligne) ;