Son père, qui tenait une maison de banque de deuxième ordre, ne pouvant rien faire de son fils mis au collège Louis-le-Grand[4], le forma aux profits et pertes et à la tenue des livres, aux arbitrages et aux comptes de retour[5]. Successivement commis banquier, sténographe, professeur de droit commercial, journaliste[5], Commerson a vécu laborieusement et péniblement[5].
Travailleur infatigable[5], il devint le spécialiste du calembour et du canard journalistique (fausse nouvelle lancée dans la presse pour tromper le public). Il est l’auteur de nombreux ouvrages humoristiques, dont Pensées d’un emballeur pour faire suite aux « Maximes » de François de La Rochefoucauld (1851) suivies de Mayonnaise d’éphémérides (1851)[6], Un million de bouffonneries (1854), Le Petit Tintamarre (1857), La Petite Encyclopédie bouffonne (1860) et Un million de chiquenaudes et menus propos tirés de la Gazette de Merluchon (1880).
En 1872, Commerson rompt avec le Tintamarre et relance Le Tam-tam (cette série prendra fin en 1918)[7].
Il signait la plupart de ses œuvres de son seul patronyme mais a utilisé ponctuellement les pseudonymes de « Joseph Citrouillard » et « Joseph-Prudhomme ».
Œuvres
Théâtre
Les Trente, « drame national » en quatre actes et en vers, 1840.
Pensées d'un emballeur pour faire suite aux « Maximes » de La Rochefoucauld (préf. Théodore de Banville), coll. « Bibliothèque des calembours », (lire en ligne).
Le Code civil dévoilé : dédié aux emballeurs, aux réfugiés polonais et aux gardes nationaux sans ouvrage et notamment aux licenciés de l'École de droit, pour cause d'incapacité notoire, .
Rêveries d'un étameur, pour faire suite aux pensées de Blaise Pascal, .
Un million de bouffonneries, ou Le Blagorama français », Paris, Passard, (lire en ligne).
Les Binettes contemporaines, par Joseph Citrouillard [Commerson], revues par Commerson, pour faire concurrence à celles d'Eugène de Mirecourt, portraits par Nadar, 1854-1855, 10 vol.Texte en ligne 12345
Le Petit Tintamarre : hebdomadaire humoristique, (lire en ligne).
Lettre d'un vieux fou à un jeune sage, (lire en ligne).
Un million de chiquenaudes et menus propos tirés de la « Gazette de Merluchon », Paris, Passard, , 316 p. (lire en ligne).
Presse
Le Tam-tam, magasin hebdomadaire de littérature, d'arts, de sciences et d'industrie est un journal publié à partir de 1835 par Commerson. Il changera plusieurs fois de titres au cours de sa parution : Le Tam-tam républicain, organe des clubs () ; Le Tam-tam de 1848 ().
Dalès ainé collabora à ce journal qu'on appelle parfois « ancien Tam-Tam » pour le distinguer de deux autres publications de Commerson :
Le Tam-tam, revue critique des Polichinels politiques, financiers, religieux et autres ; par Napoléon Citrouillard [Commerson], numéro spécimen du ;
Le Tam-tam..., 1872-1877.
Citation
La phrase « Il faudrait construire les villes à la campagne, l'air y est plus sain », généralement attribuée à Alphonse Allais, se trouve sous une autre forme dans les Pensées d'un emballeur de Commerson[8], reprises en 1860 dans la Petite Encyclopédie bouffonne[9] : « Si l'on construisait actuellement des villes, on les bâtirait à la campagne, l'air y serait plus sain. » En fait, il semble qu'on trouve déjà cette plaisanterie en 1848 dans Le Pamphlet provisoire illustré[10].
↑ abc et d« Par ci par là », Le Voleur illustré : cabinet de lecture universel, no 1152, , p. 494 (lire en ligne, consulté le ).
↑ abcde et fPierre Larousse, « Commerson (Louis-Auguste) », Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, t. 4 Chemin-Contray, , p. 726 (lire en ligne [17 vol. ; in-fol.], consulté le )
↑Jacques Rouvière, Dix siècles d'humour dans la littérature française.
↑Jean-Louis-Auguste Commerson, Petite Encyclopédie bouffonne, Paris, Passard, (lire en ligne).
↑« Un axiome de M. Pierre Leroux. Mais, mon bon monsieur Cabet, puisque vous aimez tant la paix des champs, il faut bâtir les villes à la campagne. » Auguste Vitu (dir.), Le Pamphlet provisoire illustré, nouvelle série, 1re année, 16-19 octobre 1848, p. 4. ; cité par Le Préfet maritime sur l'Alamblog, 11 octobre 2007.