Amable Bapaume est le fils de Thomas Henri Bapaume et d'Henriette Augustine Ursule Duchesne.
Il est pendant plusieurs années professeur à Paris, au collège Sainte-Barbe et à l'institution Massin. Il publie un premier roman, Juana la Lionne, en 1847. Dans les années 1860, il fait représenter sous le nom de plume de « Henri Normand » plusieurs vaudevilles, la plupart écrits en collaboration avec Commerson, qui dirige alors Le Tintamarre. Ayant abandonné l'enseignement, Bapaume contribue à ce journal un grand nombre d'articles humoristiques, parmi lesquels une série de Médaillons à l'eau-forte qui lui valent quelques ennuis avec les compagnons de certaines actrices dont il a fait des portraits très peu flatteurs[2].
Lorsque Commerson cède le Tintamarre à Touchatout et ressuscite le Tam-Tam[3] en 1872, Bapaume le suit et y écrit des articles sous le nom de Commodore. Comme le Tintamarre, le Tam-Tam est « le journal par excellence de la fantaisie insensée et des plaisanteries à l'emporte-pièce[2] ». Cette imagination débridée et ce ton joyeusement moqueur se retrouvent dans La Rome tintamarresque, histoire drolatique et anecdotique de Rome depuis sa fondation jusqu'au moyen âge et de Napoléon Ier, histoire tamtamarresque du grand homme, que Bapaume fait paraître en 1870 et 1872. Devenu à la fois propriétaire et rédacteur en chef du Tam-Tam à la mort de Commerson en 1879, il continue à publier des romans jusqu'à un âge avancé.
↑ a et bJules Lermina, Dictionnaire universel illustré biographique et bibliographique de la France contemporaine, Paris : L. Boulanger, 1885, p. 97.
↑Journal fondé par Commerson et Jules Lovy en 1840.
↑Selon A. de Gubernatis, Bapaume serait aussi l'auteur de plusieurs pièces non imprimées : Le Double Deux et La Folie dans le pétrin, deux vaudeveilles écrits en collaboration avec Commerson et représentés au théâtre Déjazet ; Les Premières Armes de Citrouillard, comédie en 2 actes ; La Lionne et le Philistin, comédie en 4 actes, et Service de nuit, vaudeville, écrits en collaboration avec le chansonnier Paul Avenel.
Source
Angelo De Gubernatis, Dictionnaire international des écrivains du jour, Florence, L. Niccolai, t. 1, 1888, p. 147.