Enseignant-chercheur à l'université de Rouen-Normandie[4] et membre du Groupe de recherches d'histoire (GRHIS), il participe au site d'histoire de la justice Criminocorpus[5] et consacre ses recherches à plusieurs domaines de la justice pénale et de ses prolongements pénitentiaires : l'histoire de la détention politique, l'histoire des mineurs de justice, l'histoire des camps d'internement du XXe siècle, l'histoire des prisons, l'histoire des dispositifs expérimentaux mis en place après 1945 en direction des relégués multirécidivistes jusqu'en 1970.
A travers ses recherches historiques ou orales, Jean-Claude Vimont s'est interrogé sur la honte que pouvaient ressentir les détenus ou anciens détenus. En lien avec Frédéric Chauvaud dans Histoires de la souffrance sociale (2007), il a montré que la honte sociale existait chez les multirécidivistes frappés d’une peine complémentaire perpétuelle (appliquée entre 1885 et 1970) et que celle-ci s'intégrait, dans sa dimension intime, personnelle et parfois collective, à « la honte d’être ce que l’on est, de vivre ce dont on est victime, d’être assimilé à un groupe, d’être étiqueté dans une catégorie dénigrée, réprouvée, exclue. »[6].
Le département d'histoire de l'université de Rouen et les membres du GRHIS lui consacrent une journée d'hommages le [8].
Publications
Punir autrement. Les prisons de Seine-Inférieure pendant la Révolution, Rouen, CRDP, 1989, 144 p.
La prison politique en France. Genèse d’un mode d’incarcération spécifique (XVIIIe – XXe siècles)[9], Paris, Anthropos-Economica, 1993, 503 p.
(dir.) Jeunes, déviances et identités du XVIIIe au XXe siècle, Rouen, Presses universitaires de Rouen et du Havre, Cahiers du Ghris, no 15, 2005, 157 p.
(dir.) Sous l'œil de l'expert. Les dossiers judiciaires de personnalité, Rouen, Presses universitaires de Rouen et du Havre, Changer d'époque, no 22, 2010, 192 p.
La prison. À l'Ombre des hauts murs, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 449), 2004, 128 p.[10]