Jane Derval

Jane Derval
Jane Derval - Collection Nilsson[1]
Biographie
Naissance
Décès
Autres noms
Jeanne Derval
Nationalité
Activités

Victorine Jeanne Gustin, connue sous le nom de scène de Jane Derval, née le à Paris dans le 18e arrondissement et morte le dans cette même ville, dans le 16e arrondissement, est une artiste de music-hall, danseuse des Folies-Bergère et demi-mondaine de la Belle Époque[2].

Biographie

Victorine Jeanne Gustin, née le 21 mai 1875 dans le 18e arrondissement de Paris, est la fille de Hubert Alexandre Gustin, marchand de confection, et de Louise Désirée Lafosse[3]. Elle a un frère, écuyer de l'hippodrome, assassiné en 1900[4].

Elle débute, à seize ans, au concert Duclerc,16 bis rue Fontaine, puis est engagée au casino de Royat, sous la direction de Paul Bourdeille. Elle crée La Peur des coups, au théâtre Pompadour[5] où elle exécute un « déshabillé de théâtre », ancêtre du strip-tease, crée par Blanche Cavelli, en 1894[6].

Germaine Thouvenin, Mlle Morlange, princesse de Ratazzi, Liane de Lancy, Jane Derval, dessin de Sem.

Elle fréquente le Palais de glace, endroit à la mode où se produisent les théâtreuses et les demi-mondaines comme Liane de Lancy, Eugénie Fougère, Berthe d’Egreville, Nine Derieux, Clémence de Pibrac[7],[8],[9]...

Elle pose légèrement vêtue pour la série de photographies de Reutlinger, La Journée de la Parisienne, parue dans Le Panorama, volume Paris s'amuse[a],[10],[11].

En 1899, elle fait la réouverture des Folies-Bergère, dans une exhibition avec un cochon dressé en liberté[12],[13],[14].

En 1902, elle joue dans la Revue des Folies Bergère, de Victor de Cottens et des frères Isola avec Louise Balthy, Gobin, Fragson, Clémence de Pibrac, Marguerite Deval, La Belle Otéro, Paul Fugère[15],[16],[17], un spectacle qui atteint sa 100e représentation[18]. En décembre, sa fortune faite, elle liquide ses bijoux et son mobilier du 5 de la rue d'Offemont[19],[20],[21].

En 1904, elle joue le rôle de la commère dans la Revue des Folies Bergère[b],[22].

En 1909, elle est citée comme témoin, avec son ex-amant, Jean Delpech, dans l'affaire Marix, capitaine du conseil de guerre qui monnayait des exemptions et révisions pour les appelés du contingent[23],[24],[25],[26],[27].

En 1911, Jane Derval se retire de la scène parisienne pour ouvrir un institut de beauté, 103 rue La Boétie, puis, en 1919, une parfumerie 84 rue des Petits-Champs[28],[29],[30].

Jeanne (Jane) Derval meurt chez son amie Liane de Lancy[réf. nécessaire] le 17 juillet 1920, dans le 16e arrondissement de Paris[31]. Elle est incinérée au cimetière du Père-Lachaise, le 21 juillet suivant. Ses biens sont mis en vente en janvier 1921[32]. En mars 1921, les parents de Jeanne Derval déposent plainte contre Liane de Lancy, pour détournement d'héritage[33]. L'affaire doit être jugée en octobre 1921[34].

Revues, théâtre

Jane Derval, Folies-Bergère, 1904

Iconographie

Image externe
Jane Derval, Folies-Bergère, photographie datant de 1902 environ.

Notes et références

Notes

  1. Le Panorama, revue artistique française de la fin du XIXe siècle, Ludovic Baschet Editeur, 12 rue de l'Abbaye - Paris.
  2. Le compère et la commère sont les deux principaux personnages dans une revue

Références

  1. Collection Nilsson - Référence des portraits contemporains
  2. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le ).
  3. Archives de Paris : État civil du 18e arrondissement de Paris - acte de naissance no 1798 de Victorine Jeanne Gustin. Cote du document : V4E / 4928, vue 15 sur 31. Archives de Paris, 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
  4. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  5. « Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical », sur Gallica, (consulté le )
  6. a et b (en) William Walton, Paris from the earliest period to the present day, Philadelphia, Barrie, , 98 p. (lire en ligne), p. 337
  7. « Le Patineur », sur Gallica, (consulté le )
  8. « La Vie parisienne », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  10. « L'Écho des jeunes », sur Gallica, (consulté le )
  11. « Paris-soir », sur Gallica, (consulté le )
  12. « La Vie parisienne », sur Gallica, (consulté le )
  13. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  14. « L'Écho de Jarnac », sur Gallica, (consulté le )
  15. « Les frères Isola - Souvenirs », sur www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net (consulté le )
  16. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  17. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  18. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  20. « La Vie parisienne », sur Gallica, (consulté le )
  21. Catalogue des riches bijoux, colliers de brillants et de perles, sautoirs, bagues, bracelets, broches, croix, trousse..., argenterie, élégant mobilier style dix-huitième siècle... appartenant à Mme Jane Derval, (lire en ligne)
  22. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  23. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  24. « Le Petit Parisien », sur Gallica, (consulté le )
  25. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  26. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  27. « L'Univers », sur Gallica, (consulté le )
  28. « Esthétique », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Gil Blas, (consulté le ), p. 1
  29. « À propos d'un « institut de beauté » », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Les Nouvelles, (consulté le ), p. 3
  30. « Paris nouveau », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, La République française, (consulté le ), p. 2
  31. Acte de décès (avec date de naissance) à Paris 16e, n° 1270, vue 21/31, de Jeanne Joséphine Gustin (à noter la modification de l'un des prénoms).
  32. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  33. S. R., « À qui le manteau et les bijoux de Jeanne Derval ? », La Lanterne, Paris, no 15942,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  34. « Des parents mécontents », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Bonsoir, (consulté le ), p. 2
  35. « L'Orchestre », sur Gallica, (consulté le )
  36. Edouard Noël et Edmond Stoullig, Les Annales du théâtre et de la musique, Paris, P. Ollendorff, (lire en ligne)
  37. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  38. La D'moiselle de chez Maxim, folie-parodie en 3 tableaux, par M. Gardel-Hervé. [Paris, Parisiana, 2 mars 1899.] (lire en ligne)
  39. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  40. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  41. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  42. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  43. a et b « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  44. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  45. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  46. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  47. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  48. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  49. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  50. « Album Rouge : Armenonville | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
  51. « Album rouge : Cinq coquettes sur la pelouse | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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