Jambosier rouge

Syzygium malaccense, Pommier d'amour, Pommier d'eau

Le jambosier rouge (Syzygium malaccense) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Myrtacées. C'est un arbre fruitier originaire du Sud-Est asiatique (Indonésie, Malaisie) et introduit dans d'autres régions du monde.

Appellations

Il est aussi appelé pomme d'eau en Martinique, pomme malacca[2] en Guadeloupe, pommier d'amour en Guyane, pôm Tahiti en créole antillais, tumu 'ahi'a ou tumu kehià en Polynésie française, pomme kanak en Nouvelle-Calédonie, zambalak à l'île Maurice et aux Seychelles (en référence à un arbre fruitier de la même famille originaire de l'Indonésie), jambos à La Réunion, jambose rouge, makoba à Madagascar, et makopa aux Philippines.

Synonymes scientifiques : Eugenia malaccensis L., Jambosa malaccensis (L.) DC.

Ne pas confondre avec Solanum pseudocapsicum, appelé aussi pommier d'amour, une solanacée décorative dont les petites baies de couleur rouge vif sont toxiques.

Production

Les principaux pays producteurs de Syzygium malaccense sont l'Indonésie , la Malaisie , les Philippines , l'Inde (sud) et le Vietnam .

Description

C'est un arbre, mesurant de 4 à 10 m de haut, au port vaguement conique et au feuillage persistant.

Les feuilles sont ovales, oblongues-lancéolées, un peu pendantes et de grande taille, 15-35 × 8-18 cm, coriaces, vernissées.

Les inflorescences sont des racèmes axillaires, à axe court de 10-15 mm, portant de 4 à 10 fleurs. Les pétales sont roses à rouges, de 10-15 mm. La fleur comporte un très grand nombre d'étamines rouges (environ 500).

Ses fruits sont de grosses drupes comestibles et parfumées sentant la rose, en forme de petite poire et d'environ la taille d'une pomme[3]. La peau est luisante, mais légèrement irrégulière, de couleur rosâtre à rouge vif. Le tanin rouge de la peau tache les vêtements durablement. La chair est très croquante et juteuse. Son goût est très doux bien qu'à peine sucré et donc rafraîchissant. Le fruit contient un noyau de forme ronde.

Usages

Alimentaire

L'arbre est cultivé pour son fruit dans beaucoup de pays tropicaux humides (rusticité USDA zone 11) où il s'est parfois naturalisé.

Médicinal

Dans la pharmacopée kanak, la décoction d'écorce de cette espèce soigne la gratte (ciguatera). Un bouillon de feuilles est également préparé pour soigner la diarrhée. Les furoncles sont traités en y apposant des feuilles chauffées[4].

Composition

Selon la Base de données sur la composition nutritionnelle des aliments dans la région de Taïwan publiée par la Direction de la Santé du Yuan administratif (de Taïwan), le résultat de l'analyse des composants de la jambose est le suivant : 100 g de jambose contiennent 34 kcal, 90,6 g d'eau, 0,5 g de protéines brutes, 0,2 g de graisses brutes, 8,6 g de glucides, 0,6 g de fibres brutes, 1,0 g de fibres alimentaires, 0,2 g de cendres, 0,02 g de vitamine B1, 0,03 g de vitamine B2, 0,03 g de niacine, 0,03 g de vitamine B6, 6,0 mg de vitamine C, 25 mg de sodium, 340 mg de potassium, 28 mg de calcium, 13 mg de magnésium, 35 mg de phosphore, 1,5 mg de fer et 0,2 mg de zinc

Références

  1. IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 28 juillet 2020
  2. Du nom d'un état de la Malaisie qui fait référence à l'origine de la pomme (malaka)
  3. Andreas Bärtels (trad. Dominique Brunet et Marie Elisabeth Gerner), Guide des plantes tropicales : Plantes ornementales, plantes utiles, fruits exotiques [« Farbatlas Tropenpflanzen »], Paris, Ulmer, , 384 p. (ISBN 2841381609), p. 299
  4. Emmanuel Kasarhérou, Béalo Wedoye, Roger Boulay, Claire Merleau-Ponty, Guide des plantes du chemin kanak, Nouméa, Agence de développement de la culture kanak, , 77 p. (ISBN 9782909407760), p. 26-27
  • Jacques Fournet, Flore illustrée des phanérogames de Guadeloupe et de Martinique, Gondwana éditions, Cirad,
    Tome 1 (ISBN 2-87614-489-1) ; Tome 2 (ISBN 2-87614-492-1).
  • Fabrice Le Bellec, Valérie Renard, LE GRAND LIVRE des Fruits Tropicaux, CEE, Orphie,

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