Issu d'une vieille famille de la noblesse quercinoise, les Ricard de Genouillac, il est passé à la postérité principalement en raison du rôle décisif joué par l'artillerie, dont il avait la charge en tant que Grand maître de l'artillerie de France, au cours de la bataille de Marignan. Serviteur zélé, il gagna la confiance des rois, qui firent appel à lui en maintes occasions durant sa longue vie. Ses missions d'inspection et ses missions diplomatiques, notamment auprès d'Henri VIII et de Charles Quint, l'amenèrent à parcourir inlassablement les provinces de France et une partie de l'Europe. Personnage influent, habile négociateur et aimant le faste, il accumula les charges et les honneurs sans pour autant s'aliéner durablement les Grands du royaume.
1495 - Début de sa participation aux campagnes militaires ; premiers coups d'essai avec une pièce d'artillerie ; il se trouve à la bataille de Fornoue[1]
1525 - capturé lors de la bataille de Pavie, avec François Ier qui reconnaît avoir tout perdu « fors l'honneur et la vie » ; relâché, il s'emploie à la libération du roi
La plus belle demeure du Grand Maître est le château d'Assier, dans le Lot. Le manoir, démoli en 1524, fait place, en 1535, à une habitation plus grande, plus confortable et décorée au goût de l'époque. A Assier, il fait également construire l'église, commencée en 1540.
Seigneur de Reillanet et de *Seigneur de Caune-en-Quercy
fiefs et terres de Livernon, Lunegarde, Reillac, Le Bastit, Fontanes, le Bourg, Grèzes, Ginouillac, Lugasso, Fargues, Reilhaguet, Bouyssou et Caniac pour moitié.
Lonzac, où il fait construire l'église de la Nativité de la Sainte Vierge, pour servir de tombeau à sa première épouse, Catherine d'Archiac, décédée à l'âge de 29 ans
Cette devise à double sens rappelle que Galiot ne craint pas de braver le destin (on disait la fortune) mais aussi qu'il était très épris de sa femme, fille du baron de Lonzac, Catherine d'Archiac, décédée en 1514, et pour laquelle il construisit une église à Lonzac où figure cette devise..
Dicton
Châtillon, Bourdillon, Galiot et Bonneval Gouvernent le sang royal.
Galliot se y porta si bien Qu'on ne se scauroit dire combien Il galla ceste porcherie Car promptement en mains de rien Il mist par pieces ce mesrien Et en fit une ioncherie.
François Ier dans une lettre à sa mère, au lendemain de Marignan:
"Madame, le sénéchal d'Armignac (sic) avec son artillerie ose bien dire qu'il a été cause en partie du gain de la bataille, car jamais homme ne s'en servist mieux."
Louise de Savoie, mère de François Ier, dans son journal, en 1517:
"Le , le sénéchal Galiot print à femme l'esnée fille de la Cueille, à Orbech en Normandie, à trois lieues de Lisieux." Elle était dans la région. Peut-être a-t-elle assisté au mariage.
Brantôme:
"Je me suis fort estonné que nos histoires françoises n'ont plus parlé de M. le Grand Escuyer Galiot qu'ilz n'ont fait; car ç'a esté un très bon et sage capitaine en son temps."
Epitaphe
CY DORT CELVI QVI NEVT IAMAIS PROPOS DE RPOSER EN LA VIE MORTELLE LES LONGS TRAVAVLX LVY ONT DONNE REPOS CAR PAR SES FAICTZ SA VIE EST IMMORTELLE
Iconographie
Dans cet article:
Gravure de James Besire (1774) représentant l'Entrevue du Camp du Drap d'Or, d'après une peinture à l'huile du XVIe siècle, en début d'article
Jacques Malinowski, « Testament de Jacques de Genouillac dit Galiot, grand-maître de l'artillerie de France, etc. », Bulletin de la Société des études du Lot, 1881, tome 7, p. 154-165, lire en ligne.
François de Vaux de Foletier, Galiot de Genouillac — maître de l’artillerie de France (1465-1546), Paris, A. Picard, 1925, 211 p.
Collectif, Galiot de Genouillac, l'autre vainqueur de Marignan, Réunion des Musées Nationaux, Paris, 2015 (ISBN978-2-711863-08-2) ; 56 p.