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Auparavant désigné comme « maître de l'écurie », le grand écuyer voit sa charge érigée en grand office de la couronne aux alentours de 1470. Le premier détenteur de ce titre est Alain Goyon, seigneur de Villiers, de Thieuville et du Mesnilgarnier.
Le grand écuyer, communément appelé « monsieur le Grand », est responsable des écuries royales. Il dirige personnellement la grande écurie de Versailles, alors que son subordonné, le premier écuyer de France (« monsieur le Premier »), a la charge de la petite écurie. La première est principalement composée des commanderies chevalières ainsi que du haras royal, tandis que la seconde s'oriente vers les montures d'usage civil, tels que les carrosses et autres voitures. L'autorité du grand écuyer s'étend aussi, dans le territoire du royaume, aux haras et aux académies de formation des jeunes nobles aux arts militaires, il dirige l’École des pages du roi en sa grande écurie réservée aux fils des familles de la noblesse militaire remontant au moins à 1550, tandis que son adjoint le premier écuyer, dirige celle des pages du roi en sa petite écurie, réservée aux fils des familles de la noblesse remontant au moins à 1550[1]. La réception comme page du roi en sa Grande Écurie ou sa Petite Écurie était, pour une famille, un honneur qui venait juste après celui des Honneurs de la Cour.
Il a le privilège de porter l'épée du roi lors des cérémonies qui se passent à l'extérieur des palais royaux.
Entre 1643 et la Révolution, le grand écuyer est toujours choisi dans la maison de Lorraine. Il est l'héritier des comes stabuli, compagnons des écuries dont on fit les Connétables[2].
Ornements héraldiques
En plus de son écu montrant ses armes, le grand écuyer de France porte, de chaque côté une épée d'or, avec fourreau et baudrier semé de France.
En 1814, la charge est reconstituée mais non pourvue. Les fonctions du Grand écuyer sont assumées par un écuyer commandant, le marquis de Vernon (de 1814 à 1824 sous Louis XVIII[5]).
Édouard de Barthélemy, Les Grands Écuyers de la Grande Écurie de France, avant et depuis 1789, Paris, Librairie de la société des auteurs dramatiques et de l'académie des bibliophiles, 1868.
↑André Champsaur, Le guide de l'art équestre en Europe, Lyon, La Manufacture, 4ème trimestre 1993, 214 p. (ISBN9-782737-703324), L'école de Versailles, page 76 et suivantes
↑1- Tinckes, Tenques, Tincques, Tencques, Tenkes, Tanques, Tinques sont des variantes toponymiques de l'actuelle commune de Tincques. (Source : https://ville-tincques.fr/wp-content/uploads/2021/04/Histoire-et-toponymie-de-la-commune.pdf [archive]) 2- Aussi, un autre "Colard de Tincques" était écuyer de Charles VII. Les anciennes armes des seigneurs de TINCQUES étaient d’or, à trois tanches de gueules en pal. “Tinque” est la forme picarde du mot “tanche”, qui désigne un poisson d’eau douce, bien qu’aucune rivière ne traverse le village. D’après l’Armorial du Pas-de-Calais, tome I, P. Bréemersch, J-Y. Léopold, p. 172, ces armes (aux trois tanches) seraient “les anciennes armes des seigneurs de Tincques“. Colard de Tincques (ou Tencques), époux de Jeanne de Bournonville, était écuyer de Charles VII. (Source: https://ville-tincques.fr/2021/02/23/tincques-en-bref/ [archive])
↑ Benoît Florin, La superbe comtesse de Brionne, 1734-1815, Mémoire et documents, Versailles, 2009.