Issu d'une famille d'origine juive polonaise dont l'ancêtre est arrivé en France sous Louis-Philippe[3], Jacques Koscziusko est né le à Paris, de Charles Koscziusko (1882-1951), dessinateur, conducteur des Travaux publics de la Ville de Paris, et de Diane Millaud (1887-1970), professeur de piano[4].
Marie Catherine Kosciusko-Morizet (1942), directrice de recherche, chef de service à l'INSERM, épouse de Thierry Postel-Vinay, diplômé de l'École des mines ;
C'est par un décret en date du 26 janvier 1965 que les membres de la famille Koscziusko ont été autorisés à changer leur nom en Kosciusko-Morizet[11] (avec un "z" en moins à Koscziusko).
Dans la Résistance, Jacques Koscziusko utilise le nom de son épouse, Marianne Morizet (fille d'André Morizet (1876-1942), homme politique, sénateur et maire de Boulogne-Billancourt), et obtiendra, en 1965, l'autorisation légale de porter le patronyme de Kosciusko-Morizet[15].
Haut fonctionnaire
Il devient chef de cabinet du secrétaire général de la Préfecture de police et assistant à la faculté des lettres de Paris en 1944, puis professeur à l'université Columbia à New York en 1946.
À partir de 1957, il poursuit une carrière diplomatique au cours de laquelle il est délégué permanent de la France au Conseil de tutelle des Nations unies de 1957 à 1962, puis ambassadeur au Congo-Léopoldville entre 1963 et 1968[17]. Il tient à ce titre un rôle important dans les débuts de la « Françafrique », intervenant pour empêcher toute élection libre au Cameroun et permettre l'implantation d'un régime étroitement lié au gouvernement français[18]. Nommé ministre plénipotentiaire hors classe en 1968, il est directeur des affaires techniques et culturelles au secrétariat d'État à la Coopération entre février et décembre 1968[19], représentant permanent de la France au Conseil de l'Atlantique nord de 1968 à 1970, représentant permanent de la France aux Nations unies à New York entre 1970 et 1972[20], enfin ambassadeur de France aux États-Unis de 1972 à 1977[21]. Élevé à la dignité d'ambassadeur de France en 1977[22], il est admis à la retraite du corps diplomatique l'année suivante.
Il est élu conseiller municipal en 1959, puis maire de Saint-Nom-la-Bretèche à partir de 1977.
Entre 1983 et 1988 il a été secrétaire national du RPR pour les relations extérieures, puis entre 1988 et 1990 conseiller international auprès du président et du secrétaire général.
Autres activités
Il est président de l'Association France États-Unis en 1994, de la confédération européenne des anciens combattants entre 1981 et 1989, administrateur de Christian Dior entre 1981 et 1993 et président du conseil de surveillance de Louis Vuitton entre 1989 et 1992.
↑Selon l'état-civil de son fils déclaré à l'entrée de celui-ci à l'École polytechnique en 1960 ; pour effectuer ce constat, ouvrir la « Page d’accueil », sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique, Palaiseau (consulté le ), sélectionner l’onglet « Catalogues de la BCX → Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Koscziusko », résultat obtenu : « Koscziusko, François (X 1960) ».
↑Jean-Louis Beaucarnot, Le Tout politique, ed. L'Archipel, 2011 (ISBN978-2-8098-0566-6), p. 157 : « La tradition familiale veut aujourd’hui que les Koscziusko établis en France descendent [du] frère aîné [de Tadeusz Kościuszko (1746-1817)], prénommé Józef et qui avait hérité du manoir familial. Ils sont en réalité arrivés en France sous Louis-Philippe, avec Abraham Salomon Kościuszko, né en 1821 à Suwałki, en Pologne (alors annexée par la Russie), tout près de la frontière lituanienne. Cet ancêtre avéré n’était qu’un très modeste marchand juif, et sa femme, Janette Marx — juive de Lorraine, sans parenté avec Karl — était « marchande à la toilette », autrement dit revendeuse de vêtements d’occasion. »
↑Marion Mourgue, Nathalie Kosciusko-Morizet, l'Affranchie, Pygmalion, 2014, p. 116.
↑Ouvrir la « Page d’accueil », sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique, Palaiseau (consulté le ), sélectionner l’onglet « Catalogues » puis cliquer sur « Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Koscziusko » (bien noter que l’orthographe de son nom a été ultérieurement modifiée et qu'elle est toujours stockée sous son ancienne forme dans la base de la BCX), résultat obtenu : « Koscziusko, Jacques Antoine (X 1963) ».
↑Encyclopédie des changements de noms, période 1963-1982, par Emmanuel Ratier, Faits & Documents, 1995, page 187. Ce décret concerne : Jacques Achille Kosciusko (né en 1913), François Kosciusko (né en 1940), Marie Catherine Kosciusko (née en 1942) Jacques Antoine Kosciusko (né en 1943) et Martine Kosciusko (née en 1949)
↑Pierre Brana, Joëlle Dusseau, Robert Lacoste (1898-1989) – De la Dordogne à l'Algérie, un socialiste devant l'histoire, L'Harmattan, 2010 (ISBN978-2296120778), p. 172.