Jacques Jullien (prélat)
Jacques Jullien, né le à Brest et mort le à Rennes[1], est un évêque catholique français, archevêque de Rennes de 1985 à 1998. BiographieJacques Jullien a été ordonné prêtre pour le diocèse de Quimper et Léon le , après avoir poursuivi sa formation au grand séminaire de Quimper puis à la faculté de théologie de l'université catholique de l'Ouest. En 1957, il devient professeur de théologie morale au grand séminaire de Quimper. En 1968, il est nommé curé-archiprêtre de la paroisse Saint-Louis de Brest, succédant à l'abbé André Quélen qui devient évêque auxiliaire d'Angers (lequel avait lui-même remplacé André Pailler quand celui-ci est devenu évêque auxiliaire de Rouen). Nommé évêque de Beauvais le par l'éphémère pape Jean-Paul Ier, il est consacré le de la même année. Il est nommé archevêque coadjuteur de l'archidiocèse de Rennes le . Il en devient l'archevêque le , succédant ainsi au cardinal Gouyon. Il se retire de ses fonctions le pour raison de santé, laissant le siège métropolitain à François Saint-Macary qui avait été nommé archevêque coadjuteur le . Il demeure ensuite dans une résidence de retraite chez les Petites sœurs des pauvres de la Piltière à Rennes. Il meurt dans la nuit du dimanche au lundi , dans sa 83e année, des suites de la maladie de Parkinson[2]. Ses obsèques sont célébrées le dans la cathédrale Saint-Pierre de Rennes où il est inhumé dans la crypte, selon sa volonté[3]. Action publique comme évêqueEn , il s'interroge sur la décision du tribunal de Créteil de restituer à une femme le sperme de son mari décédé en vue d'une insémination. « Qu'adviendra-t-il de cet enfant-gadget, de cet enfant sans père ? Ne souffrira-t-il pas d'un manque affectif ? […] Il semble que l'inconvénient pour l'enfant et la société soit plus grand que l'avantage pour la femme. Accepter un enfant sans père, c'est accepter le “découplage” de la rencontre amoureuse des parents. N'est-ce pas une atteinte à la personne humaine ? »[4] En de la même année, il publie le texte « Vie et mort sur commande » de la Commission Famille de l'épiscopat qu'il préside : « La puissance neuve de l'homme lui confère une responsabilité nouvelle. Les conséquences de nos décisions sont telles qu'on ne peut plus évacuer leur composante éthique, morale, humaine : ce qui est faisable techniquement est-il à faire moralement ? » Il met en garde contre le danger des conceptions artificielles, inséminations post mortem, « mères de location », l'euthanasie active et l'acharnement thérapeutique. Il rappelle l'opposition de l'Église à l'avortement[5]. En , il conteste les propos du ministre de la Justice, Robert Badinter, en faveur d'une totale liberté devant les techniques nouvelles de procréation artificielle, y compris les mères porteuses et l'utilisation des embryons pour la recherche scientifique[6]. En , il se réjouit de la décision « courageuse » et « constructive » de Roussel-Uclaf de suspendre la commercialisation de la pilule abortive RU-486[7]. Décision de courte durée puisque le Gouvernement publiera en l'autorisation de mise sur le marché (AMM) de ce produit abortif sous le nom de Mifégyne[8]. Bibliographie
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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