Jacques BurelJacques Burel
Jacques Burel est un peintre français né le à Oissel, dans le département de la Seine-Maritime, et mort le à Landivisiau[1]. BiographieJacques Burel passe une partie de son enfance à Landivisiau, ville d'où sont originaires ses parents. Jouant dans les bois de Coat-Meur, il y trouve le goût des natures intactes. Entre 1941 et 1943, il est instituteur intérimaire dans l'académie de Rouen et il passe dans la clandestinité en 1943-1944 car il est réfractaire au Service du travail obligatoire, se cachant à Landivisiau et en profite pour faire des centaines de croquis sur le monde rural. En 1945, il rend visite à Mathurin Méheut, qu'il admire et passe le mois de juillet à Ouessant. L'île semble alors hors du temps et Jacques Burel va trouver dans les traditions encore intactes des insulaires une source d'inspiration, croquant moissons à la faucille, battages au fléau, portraits de femmes, scènes de cimetière, jardins bordés de murs de pierres sèches, scènes de pêche, etc. ; il revient faire un séjour dans l'île l'année suivante. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il va à Paris préparer un professorat de dessin ; il est reçu en 1947 et est nommé à Alger en 1949 au lycée Émile-Félix Gautier où il reste jusqu'en 1961[2]. Il habite alors à l'hôtel Saint-Saëns, rue Valentin à Alger. Son arrivée au lycée est ainsi décrite par l'une des élèves :
En Algérie, il montre ses premières œuvres dans diverses expositions, en particulier celle organisée en 1961 par Edmond Charlot à la galerie Comte-Tinchant et participe la même année à la présentation collective du « groupe des 7 » à la Galerie Romanet (André Cardona, JAR Durand, Sauveur Galliéro, Jean Simian, René Sintès, Freddy Tiffou et le sculpteur Henri Chouvet). En 1958, il reçoit le "Grand Prix artistique de l'Algérie"[4]. Voici un extrait d'un article publié dans un journal algérien en cette occasion :
De 1962 à 1987, il enseigne au lycée Turgot à Paris, puis prend sa retraite de l'enseignement. En 1989, il achète en indivision avec son frère et sa sœur la maison de sa tante Fine, 45, avenue de Coat-Meur à Landivisiau[5]. ŒuvresSon œuvre artistique peut être divisée en deux grandes périodes : avant 1975, elle est figurative, et après 1975, sa peinture s'oriente peu à peu vers l'abstraction.
Un exemple d'œuvre abstraite est consultable sur un site Internet[6].
Le Musée départemental breton de Quimper a acquis, bénéficiant d'un don, la majeure partie de l'œuvre de Jacques Burel consacrée à la Bretagne, œuvre ethnographique qui illustre le monde rural breton des décennies 1930 et 1940. Jacques Burel, au début de sa carrière artistique, avait saisi toute l'importance documentaire de son travail d'alors, notant avec précision les gestes des champs, les détails d'un moulin, la forme exacte des casiers, le détail du mécanisme du gui à rouleau, etc. « Tout donc me paraissait beau, à la fois nouveau et antique, en tout cas précieux et à noter de toute urgence comme tout ce qui est menacé » a-t-il dit[7]. Le Musée départemental breton lui a consacré une exposition. Dans le texte de présentation de cette exposition, il est écrit :
Jacques Burel a aussi légué sa collection d'art populaire et une partie de sa production artistique (dessins, peintures sur papier, etc.) au musée des Jacobins de Morlaix qui a créé un "fonds Jacques Burel"[8], et qui consacre une exposition en 2011[9] au fonds Jacques Burel, par Fernande Petitdemange. Dans les années 1990, Jacques Burel a fait don au Musée national de l'Éducation de 3403 travaux d'arts plastiques de ses élèves du lycée Gautier d'Alger et du lycée Turgot de Paris[10]. La ville de Landivisiau lui a consacré, à l'espace culturel Lucien Prigent, une exposition en 2010, intitulée "Hommage à Jacques Burel : Scènes de vie en pays léonard"[5]. Ouvrages consacrés à Jacques Burel
Références
Liens externes
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