La « vibrante Irène Reno »[10] peint principalement des marines et des paysages urbains de Paris, New York où elle se rend en 1925[3], ou Biarritz.
Si, en 1926, Charles Fegdal la compare à Maurice Utrillo[11], elle s'inspire également du cubisme et traduit un espace plus structuré en simplifiant les volumes et les couleurs[12].
D'origine juive, elle réalisera également des œuvres sur l'holocauste.
Contributions bibliophiliques
New York par Reno, portfolio de dix lithographies originales numérotées et signées, 10 exemplaires sur Japon, 100 exemplaires sur Arches, impression sur les presses de Gaston Dorfinant, Paris, Éditions Henri Basset, vers 1935.
Paris par Reno, portfolio de dix lithographies originales numérotées et signées, 10 exemplaires sur Japon, 100 exemplaires sur Arches, introduction Reno et quelques visages de Paris par Pierre Mac Orlan, impression sur les presses de Gaston Dorfinant, Paris, Éditions Henri Basset, vers 1935.
« Irène Reno expose un ensemble jamais vu à Paris de tout ce qui constitue les aspects, les caractéristiques et l'âme de New York. Bords de l'Hudson et bords de l'East River, grands parcs sillonnés de cavaliers et d'automobiles, parcs immenses, paquebots amarrés et vedettes courantes, amas de maisons basses, de gratte-ciels et de buildings - toute la vie de la grande ville américaine semble surgir ici sous le pinceau ému d'Irène Reno, comme nos paysages de Paris palpitent dans les toiles de Maurice Utrillo. Quoique sa peinture soit plus pleine, d'une transcription plus large, d'atmosphère plus vibrante, Irène Reno, par ses plans modulés avec une sensibilité exquise, pourrait être ici qualifiée d'Utrillo de Nex York. » - Charles Fegdal[11]
« Irène Reno, qui a su interpréter la ville de New York de telle manière que la plus amicale poésie habite ses monstrueuses demeures, donne aux aspects les plus classiques de Paris un charme subtil fait de douceur et d'équilibre... Irène Reno, qui est slave, et pour cette raison peut-être bonne conductrice de quelques petits détails qui constituent l'âme d'une grande ville, a su définir avec un loyal bonheur les fragiles changements de décor qui donnent aux rues de Paris une personnalité dont le souvenir est tendre. L'artiste, qui aime la lumière du jour, a peint Paris avec la délicatesse d'un peintre de fleurs qui ne vivent pas dans l'ombre... Dans l'œuvre de Reno, la foule participe aux spectacles de la nature comme les infiniment petits y participent. Il n'y a là qu'un dieu : le soleil qui prête à des monuments de pierres vivantes son rayonnement divin. Les jeux de la lumière solaire illuminent les lithographies d'Irène Reno d'une allégresse particulière qui est celle d'un bonheur intime. » - Pierre Mac Orlan[15]
« Héritière du cubisme, Irène Reno traduit l'espace en simplifiant les volumes et les couleurs. » - Pierre Bazin, conservateur du château-musée de Dieppe[12]
« Reno s'adonne, avec beaucoup d'intelligence et de sensibilité à un art d'illustration. Elle aime l'atmosphère des grandes capitales et les vues qu'elle a données de Paris sont parmi les plus attachantes qui se puissent rencontrer. » - Léon Degand[16]