L'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge (ITO), ou simplement Institut Saint-Serge, est un établissement privé d'enseignement supérieur hors contrat[1], situé à Paris, dans le quartier du Combat du 19e arrondissement.
L'Institut Saint-Serge est fondé en 1925, et dirigé à l'origine par Serge Boulgakov. C'est le plus ancien établissement de théologie orthodoxe en Europe occidentale. Il est nommé en l'honneur de saint Serge de Radonège car les locaux de l'Institut sont achetés en 1924 le jour de la fête ecclésiastique de ce saint, c'est-à-dire le 18 juillet[2]. Les fondateurs achètent une ancienne église luthérienne allemande, la Hügelkirche, construite vers 1860 à l'initiative du pasteur Friedrich von Bodelschwingh ainsi que le terrain où elle est bâtie, confisqués lors de la Première Guerre mondiale[3]. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, l'Institut Saint-Serge reçoit le droit de conférer les grades[Lesquels ?] de maître et de docteur en théologie.
Depuis 1953, l'Institut organise annuellement une « Semaine d'études liturgiques » à laquelle participent de nombreux spécialistes de la science liturgique appartenant aux diverses confessions chrétiennes. Dans les années 1970, un nouveau bâtiment sur le site est construit, abritant notamment une résidence pour les étudiants. En 2006, tenant compte de l’évolution de l’enseignement universitaire européen telle que formulée dans la Déclaration de Bologne, l’Institut Saint-Serge réforme le programme de son enseignement et se met à l'heure européenne[4].
En 2013-2014, l'institut se trouve au bord de la faillite à la suite d'un détournement de fonds[5] opéré par l'ancien trésorier, Patrick Brispot[6].
Après une pause en 2015, l'institut rouvre à la rentrée 2016[7]. En 2017, le temps de travaux, l'enseignement se poursuivit quelques années dans les locaux de la Faculté de théologie protestante de Paris[8],[9], après quoi l'Institut retrouva ses locaux historiques rénovés sur la "colline Saint Serge", Rue de Crimée.
↑« L’institut Saint-Serge, joyau terni de l’orthodoxie française », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le )
↑Samuel Lieven, « La rentrée des étudiants orthodoxes… à la faculté de théologie protestante », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le )
Antoine Arjakovsky, « L’Institut Saint-Serge à Paris », pages 568-577 (et 779-781 pour les notes) inGeorges Nivat (sous la direction de), Les sites de la mémoire russe, tome 1 (Géographie de la mémoire russe), éditions Fayard, 2007, 847 pages, 24 cm (ISBN978-2-213-60060-4).