Job GetchaJob de Telmessos
Job de Telmessos né Ihor Getcha le à Montréal, Canada, est un évêque orthodoxe, docteur en théologie et professeur à l'Institut d'études supérieures en théologie orthodoxe du Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique de Chambésy à Genève et à l'Institut catholique de Paris. Le , il est élu à la tête de l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale (Exarchat du Patriarcat œcuménique), avec le titre d'Archevêque de Telmessos et d'Exarque du Patriarche œcuménique. Il devient alors recteur de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge. Le , il quitte ces fonctions à la suite de sa nomination comme représentant du Patriarcat œcuménique de Constantinople auprès du Conseil œcuménique des Églises à Genève. BiographieFormation et ministèreIhor Getcha naît au Canada de Vladimir Getcha, originaire de Galicie en Ukraine occidentale, de confession orthodoxe, et d'Hélène Despins, Canadienne québécoise originairement catholique. Il commence à servir au sanctuaire à l'âge de neuf ans, d'abord comme acolyte à la cathédrale orthodoxe ukrainienne Sainte-Sophie à Montréal, puis, de 1992 à 1998, comme sous-diacre aux côtés du métropolite Basile de Winnipeg, qui dirige alors le diocèse ukrainien du Patriarcat œcuménique au Canada. Après des études secondaires au Collège français de Montréal, il poursuit parallèlement des études de sciences religieuses à l'Université du Manitoba et de théologie au Collège Saint-André de Winnipeg. Il parle couramment le français, l'anglais, l'ukrainien, le russe et le grec, et connaît le grec ancien, le slavon, le latin et l'hébreu. Le , il prononce ses petits vœux monastiques (« riassophorat ») auprès du métropolite Basile, en la cathédrale Sainte-Sophie de Montréal. Il reçoit à cette occasion le nom de Job en l'honneur de saint Job de Potchaïev (fêté le ). Le lendemain, il est ordonné hiérodiacre par le métropolite Basile, en la même cathédrale. Il étudie ensuite en France à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris, où il soutient un mémoire de maîtrise en théologie en 1998. Durant ces études, il sert comme diacre à l'église Saint-Serge, puis à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky. Il accompagne souvent l'archevêque Serge d'Eucarpie (Serge Konovaloff) (ru) dans ses visites pastorales dans les paroisses de l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale. Le , il reçoit la tonsure monastique du petit habit auprès de l'archimandrite Placide au monastère Saint-Antoine-le-Grand à Saint-Laurent-en-Royans. Il est ordonné hiéromoine le par l'archevêque Gabriel de Comane, en l'église Saint-Serge, à Paris. Il est alors affecté comme prêtre dans cette même paroisse. En 2003, il soutient une thèse de doctorat conjoint à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge et à l'Institut catholique de Paris, portant sur « La réforme liturgique du métropolite Cyprien de Kiev. L'introduction du typikon sabaïte dans l'office divin ». Élevé au rang d'archimandrite par l'archevêque Gabriel de Comane en 2004, le père Job devient membre du Conseil de l'Archevêché la même année et le demeurera jusqu'en 2008. De 2003 à 2006, il est membre du groupe de dialogue international catholique-orthodoxe Saint-Irénée. Entre 2001 et 2009, le père Job enseigne l'histoire de l'Église, la théologie liturgique et les rubriques à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge. Il en devient le doyen en [1], fonction qu'il exercera jusqu'en [2],[3]. Depuis 2003, il enseigne également la théologie liturgique à l'Institut supérieur de liturgie (ISL)[4], à l'Institut supérieur d'études œcuméniques (ISEO) et au Cycle des études du doctorat (CED) de l'Institut catholique de Paris[5]. Durant l'année universitaire 2004-2005, il est chargé de cours en théologie orthodoxe à la Faculté de théologie de l'Université de Fribourg. En 2009, il est élu professeur de théologie liturgique et de théologie dogmatique à l'Institut d'études supérieures e théologie orthodoxe du Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique de Chambésy/Genève, où il enseigne jusqu'à présent. La même année, il enseigne le droit canon en qualité de professeur invité à la Faculté de droit de l'Université Pierre Mohyla de Kiev. En 2009, il est mis à la disposition du patriarche œcuménique Bartholomée Ier, qu'il accompagne et représente dans différentes rencontres internationales interorthodoxes, œcuméniques et interreligieuses. De 2006 à 2013 il est membre du Comité central du Conseil œcuménique des Églises. À partir de , à son retour en France, il exerce son ministère pastoral à l'église de la Sainte-Trinité à Châlette-sur-Loing. En 2012, il devient professeur invité à la Faculté de théologie de l'Université de Fribourg (Suisse). En , il soutient sa thèse d'habilitation à diriger des recherches (HDR) dans le cadre du Département de théologie de l'Université de Lorraine, Plateforme de Metz. Il participe régulièrement aux Semaines d'études liturgiques de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, aux Conférences patristiques internationales de l'Université d'Oxford et aux Conférences internationales de la Commission théologique du Patriarcat de Moscou. Membre fondateur de la Société de liturgie orientale, il est également membre de la Société de philosophie religieuse de Kiev. Il collabore régulièrement aux revues La Maison Dieu, L'année canonique, Studia Patristica, SOP, et Contacts. Il collabore régulièrement aux revues œcuméniques Irénikon et Istina. Élévation au rang d'archevêqueLe , le père Job est élu au premier tour à la tête de l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale lors de l'assemblée diocésaine[6],[7]. Le , le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique procède à son élection canonique et l'élève au rang d'archevêque de Telmessos[8],[9],[10]. Il est ordonné évêque le , lors de la liturgie célébrée en la cathédrale patriarcale Saint-Georges du Phanar, à Istanbul, sous la présidence du patriarche œcuménique Bartholomée Ier, entouré des membres du Saint-Synode[11]. Il succède ainsi à l'archevêque Gabriel de Comane, qui avait démissionné pour raison de santé en [12]. L'intronisation de Mgr Job de Telmessos se déroule le , en la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky de Paris, en présence du métropolite Emmanuel, président de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France, qui représentait personnellement à cette occasion le patriarche Bartholomée Ier[13]. Le le Saint Synode du Patriarcat de Constantinople met fin à ses fonctions à la tête de l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale en le nommant comme représentant permanent du Patriarcat auprès du Conseil œcuménique des Églises à Genève, fonction qu'il occupe depuis 2016[14]. Ces nouvelles fonctions lui permettent d'être membre de la délégation du Patriarcat œcuménique au Saint et Grand Concile de l'Église orthodoxe qui s'est déroulé du 18 au et membre du Secrétariat pan-orthodoxe du Concile. Membre de la Commission mixte internationale du dialogue catholique-orthodoxe depuis 2016, il intervient dans le cadre de l'émission Orthodoxie du 1er octobre 2023 ayant pour thème Chemin vers l'unité : Dialogue entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe. PublicationsOuvrages
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