Histone désacétylaseHistone désacétylase
Une histone désacétylase (abrégé HDAC) est une enzyme catalysant la perte du groupement acétyl sur la queue N-terminale d'une histone. Leur rôle est l'inverse de celui tenu par les histone acétyltransférases. Les histone désacétylases jouent un rôle important dans la régulation de l'expression génétique. Fonctionnement des HDACClassification des HDACHDAC chez l'homme
Régulation de l'expression géniqueD'une manière générale, l'intervention des HDAC entraîne une baisse d'expression au niveau des zones concernées du génome[1]. Les histones sont des protéines s'assemblant en octamères et avec l'ADN pour former des nucléosomes, première forme de compaction de l'ADN. La désacétylation d'un histone entraîne la réapparition d'une charge positive sur la fonction amine de la lysine concernée. L'ADN étant chargé négativement (à cause de ses nombreux groupements phosphates), et l'histone désacétylé dorénavant chargé positivement, les deux molécules interagissent selon une attraction électrostatique. Ce « resserrement » de l'ADN sur l'histone augmente mécaniquement le degré de compaction de l'ADN. Un haut degré de compaction affecte les polymérases et diminue globalement l'expression génique. Les HDAC peuvent ainsi être des corépresseurs, c'est-à-dire des protéines agissant en parallèle avec d'autres molécules de régulation. Par exemple, la protéine SMRT (en) (silencing mediator for retinoid or thyroid-hormone receptors) induit le recrutement d'histone désacétylases pour réprimer l'expression de nombreux gènes. Autres fonctionsInhibiteurs d'histone désacétylases (HDACi)Plusieurs inhibiteurs d'histone désacétylases sont utilisés en oncologie[2] : le SAHA, une molécule de synthèse, le FK228, un depsipeptide naturel[3], le panobinostat ou le belinostat. Ces inhibiteurs sont également une piste dans le traitement des troubles cognitifs tels que dans la maladie d'Alzheimer[4]. Ils sont en cours de test dans certaines maladies cardiaques sur des modèles animaux : cardiomyopathie hypertrophique[5] ou insuffisance cardiaque à fonction systolique préservée[6]. Voir aussiNotes et références
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