Histoire de la Suède pendant la Seconde Guerre mondiale

La Suède dans l'Europe de 1942.

L'histoire de la Suède durant la Seconde Guerre mondiale se caractérise par sa politique de neutralité. La neutralité suédoise était alors appliquée depuis plus d'un siècle déjà, depuis la fin des guerres napoléoniennes. Au début des hostilités, le , l'avenir de la Suède est flou. En 1939, 20 pays décident de conserver une politique de neutralité, mais seulement cinq d'entre eux seront en mesure de la maintenir tout au long de la guerre. Mais depuis quelques années, l'affichage officiel de la neutralité suédoise est remis en cause par les Suédois eux-mêmes[1],[2].

La Suède pendant la guerre d'Hiver

Lors de l'attaque de l'Union soviétique sur la Finlande en novembre 1939, une grande partie de la population suédoise désirait un engagement dans le conflit, à la fois pour des raisons humanitaires et militaires[citation nécessaire]. L'intérêt de la Suède pour la Finlande était renforcé par le fait que ce pays avait fait partie de la Suède du Moyen Âge à 1809, année où la Suède avait perdu ses provinces outre-baltiques. Malgré des sollicitations répétées de la part du gouvernement finlandais, le gouvernement suédois choisit d'éviter un engagement militaire contre l'Armée rouge dans la guerre d'Hiver[citation nécessaire].

Toutefois, la Suède fut déclarée non belligérante plutôt que neutre pendant cette guerre, acceptant l'engagement de 8 000 Suédois volontaires, et envoyant des aliments, des vêtements, des médicaments et une quantité limitée d'armes ainsi que de munitions destinées à l'aide de la Finlande attaquée[citation nécessaire]. En plus, 70 000 des enfants finlandais furent accueillis par des familles suédoises[citation nécessaire]. Toutefois, la Suède n'a pas autorisé le transit de troupes franco-britanniques armées sur son territoire. Bien que la Suède ne se soit pas déclarée neutre dans la guerre d'Hiver, elle était neutre dans le conflit opposant la France et le Royaume-Uni à l'Allemagne, qui n'avait alors pas encore rompu le Pacte germano-soviétique de non-agression ayant rendu possible l'agression soviétique sur la Finlande. À l'époque, permettre le passage de troupes alliées sur son territoire aurait été considéré comme une entorse trop grande aux lois sur la neutralité[citation nécessaire].

Lors de la guerre de Continuation, pendant laquelle la Finlande se lia avec l'Allemagne hitlérienne contre l'Union soviétique, l'aide suédoise resta beaucoup plus limitée[citation nécessaire].

La Suède pendant le reste de la guerre

Soldat suédois durant la Seconde Guerre mondiale

À l'inverse, lorsque le Danemark et la Norvège furent à leur tour attaqués par l'Allemagne, en , la Suède n'aida pas ces pays, se voyant forcée de respecter sa politique de neutralité, surtout de peur de se voir elle-même envahie par l'armée allemande.

Mais l'action pendant la Seconde Guerre mondiale fut surtout une politique pragmatique. Le gouvernement suédois étant obligé de faire des concessions à l'Allemagne, comme d'autoriser l'utilisation des chemins de fer suédois par la Wehrmacht pour transporter l'infanterie de la Norvège à la Finlande et pour transporter des soldats entre la Norvège et l'Allemagne. Par ailleurs, l'Allemagne fut un excellent partenaire économique pour la Suède qui jusqu'en exporta outre son minerai de fer, nombre de produits sidérurgiques et métallurgiques[citation nécessaire].

La coopération de la Suède fut critiquée notamment par le journal Göteborgs Handels- och Sjöfartstidning et a aussi souvent été le sujet de débats dans la Suède de l'après-guerre, ainsi que dans les pays voisins. On ne peut cependant pas dire qu'elle ait été pire que celle de nombreux autres pays en Europe : on pourrait argumenter que la Suède, jamais envahie, était plus ou moins occupée par défaut. Il faut aussi noter que la Suède a secrètement collaboré avec les Alliés, en autorisant leurs unités de renseignement à espionner en Suède, et a finalement été très près de se joindre à l'effort de guerre des Alliés. La Suède aurait préféré aider les Alliés, puisqu'elle était opposée aux politiques nazies, mais la réalité de la situation a donné un scénario différent. Le choix de la Suède a été le sujet de nombreux débats dans ce pays, mais à l'époque, c'était considéré comme l'option la plus valable. D'autant plus qu'elle était une voie de sortie privilégiée de l'or nazi volé aux populations déportées[citation nécessaire].

Remise en cause du mythe de la neutralité suédoise

Il y a quelques années la Suède a décidé de remettre en cause sa neutralité pendant la Seconde Guerre mondiale et même sur son passé nazi[1],[2].

Références

  1. a et b Anne-Françoise Hivert, « Les Suédois brisent la loi du silence sur leur passé nazi », Libération, (consulté le )
  2. a et b « Mythes de neutralité : L’Holocauste ignoré en Suède et en Suisse », Université de Montréal, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes