Hiromasa Nomura(野村浩将, Nomura Hiromasa?), né le et mort le [1], est un réalisateurjaponais. Dans les années 1930, Hiromasa Nomura est l'auteur de nombreux films à succès, il est aujourd'hui principalement connu pour le mélodrame Katsura, l'arbre de l'amour, immense succès commercial au Japon en 1938.
Biographie
Hiromasa Nomura est né le dans l'arrondissement de Sakyō à Kyoto[1], il fait ses études à l'université Waseda[2]. En 1925, il entre au studio Kamata de la Shōchiku en tant qu'assistant-réalisateur où il est formé par Kiyohiko Ushihara[2]. Il est notamment assistant du réalisateur sur Shingun(進軍?) en 1930, un film à gros budget ayant nécessité plus d'un an de tournage, destiné à célébrer le vingtième anniversaire de l'entrée de la Shōchiku dans la production cinématographique[3]. Hiromasa Nomura réalise son premier film, Tekken seisai en 1930, avec en vedette le duo romantique formé par Kinuyo Tanaka et Denmei Suzuki[4].
Ses premiers films sont des comédies, parmi lesquelles on peut citer Ureshii koro (1933) avec Ureo Egawa et Hiroko Kawasaki, un succès populaire et critique[5] ainsi que la série Yotamono de 1931 à 1935. À partir de la seconde moitié des années trente, Hiromasa Nomura tourne des mélodrames et remporte des succès importants avec des films comme Hitozuma tsubaki (1936) et Otoko no tsugunai (1937)[4].
Hiromasa Nomura tourne Katsura, l'arbre de l'amour (Aizen katsura) en 1938, le premier des trois volets d'une adaptation d'un roman de Matsutarō Kawaguchi qui conte les amours contrariés entre une infirmière et un médecin. Bien que les critiques soient mauvaises[4],[9], les trois films (Aizen katsura en 1938, Zoku aizen katsura en 1939 et Aizen katsura: Kanketsu-hen en 1939) connaissent un extraordinaire succès auprès du public[10] grâce au charisme des deux acteurs principaux, Kinuyo Tanaka et Ken Uehara, et à la capacité de Hiromasa Nomura à créer des situations émouvantes[4]. Katsura, l'arbre de l'amour est, selon Jean Tulard, l'un des deux mélodrames qui a le plus marqué le Japon[11].
Nomura quitte la Shōchiku en 1948 et continue à réaliser des films pour divers studios parmi lesquels la Shintōhō, la Tōhō, la Daiei jusqu'en 1959[12]. Parmi ses dernières réalisations, se trouvent des comédies musicales ainsi qu'un remake de Les Sœurs de Gion de Kenji Mizoguchi en 1956[4]. Hiromasa Nomura travaille ensuite pour la télévision, particulièrement sur des programmes éducatifs[4].
Hiromasa Nomura a réalisé près de 100 de films entre 1930 et 1959[12].
↑ abcde et f(en) Alexander Jacoby, A Critical Handbook of Japanese Film Directors : From the Silent Era to the Present Day, Berkeley, Calif., Stone Bridge Press, , 398 p. (ISBN978-1-933330-53-2), p. 216.
↑ ab et c(en) David Stewart Hull, Film in the Third Reich, University of California Press (lire en ligne), p. 121.
↑(en) Ricky W. Law, Transnational Nazism : Ideology and Culture in German-Japanese Relations, 1919–1936, Cambridge (GB), Cambridge University Press, , 358 p. (ISBN978-1-108-47463-4, lire en ligne), p. 231.
↑(en) Daisuke Miyao, The Aesthetics of Shadow : Lighting and Japanese Cinema, Durham and London, Duke University Press, , 381 p. (ISBN978-0-8223-5422-2, lire en ligne), p. 227.
↑Les Sœurs de Gion : titre français du film d'après le catalogue : Hideko Govaers, Reiko Inoue et La Cinémathèque française, « Le Cinéma japonais de ses origines à nos jours » (de janvier 1984 à avril 1985), Cinémathèque française, 1er trimestre 1984, 144 p. (lire en ligne), p. 140