La ville de Hildburghausen est située dans la vallée de la Werra sur le cours supérieur de la rivière, à une altitude de 372 m entre la Forêt de Thuringe au nord-est et le Grabfeld au sud-ouest. Les forêts du nord de la commune s'étagent à une altitude d'environ 550 m tandis qu'un paysage collinaire sépare Hildburghausen du pays de Cobourg au sud.
Chef-lieu de l'arrondissement, elle se trouve en son centre et elle est composée de la ville elle-même (Altstadt et Neustadt) et des villages suivants : Birkenfeld, Bürden, Ebenhards, Gerhardtsgereuth, Häselrieth, Leimrieth, Pfersdorf, Wallrabs et Weitersroda.
Hildburghausen est mentionnée pour la première fois en 1234 sous le nom de Hilpershusa ou Villa Hilpersti mais sa fondation, d'origine franconienne, remonte au début du Xe siècle.
Hildburghausen acquiert les droits de ville en 1324. Hildburghausen est privilégiée par sa situation sur la route entre Eisenach et Nuremberg, une communauté juive y est signalée en 1331, communauté qui existera jusqu'à la seconde Guerre mondiale.
Au XVIIe siècle, elle change de souverain au gré des successions de la maison de Saxe et souffre beaucoup des destructions de la Guerre de Trente Ans, elle perd alors les 3/4 de ses habitants (de 2 500 en 1618 à 700 en 1648). En 1638, elle appartient au duché de Saxe-Altenbourg, en 1672 au duché de Saxe-Gotha. Enfin, en 1680, elle devient la résidence des ducs de Saxe-Hildburghausen qui y édifient un important château en 1685. Commence alors une période de prospérité due à cette nouvelle distinction, encore accrue par l'installation de nombreux Huguenots immigrés de France qui introduisent l'industrie du tissage.
Malheureusement, en 1826, Hildburghausen est incorporée au duché de Saxe-Meiningen et perd sa qualité de résidence princière. En 1828, l'Institut Bibliographique allemand (maison d'édition spécialisée dans les dictionnaires) est transféré de Gotha par Joseph Meyer, son créateur avant son installation à Leipzig en 1874. La ville est reliée au réseau ferré en 1858 et, en 1868, elle devient chef-lieu d'un cercle administratif du duché. Le village de Gerhardsgereuth appartient à cette époque au royaume de Prusse (province de Saxe, district d'Erfurt, arrondissement de Schleusingen).
Hildburghausen rejoint le l'État libre de Thuringe, puis, le , le nouveau land de Thuringe.
Le , la synagogue construite en 1813, est détruite. De 1934 à 1940, 522 hommes et 458 femmes sont stérilisés dans le cadre du programme eugénique des nazis et de nombreux patients de l'hôpital psychiatrique sont assassinés à l'occasion de l'Aktion T4. Les usines locales emploient plusieurs centaines de travailleurs forcés russes.
Le , la ville est bombardée par les forces américaines et de nombreux bâtiments sont endommagés. Le château subit des dommages irréparables, il est d'ailleurs détruit complètement en 1949-1950.
La population de Hildburghausen, malgré de nombreuses incorporations de communes, est en forte baisse depuis le début des années 1980. Si on prend en compte le territoire actuel de la ville, elle comptait déjà 11 727 en 1910[4],[5], 10 790 habitants en 1933 et 10 674 en 1939[2],[6].
Politique
Le bourgmestre de Hildburghausen élu en 2009 est M. Steefen Harzer appartenant au parti Die Linke.
Aux élections municipales du , les résultats obtenus ont été les suivants[7] :
Stadttheater Hildburghausen, au bord de la Werra, théâtre municipal, l'un des plus vieux d'Allemagne. Construit en 1721 comme jeu de paume, la salle est transformée en 1755 en théâtre et reconstruite en 1890.
Statdmuseum, musée d'histoire de la ville.
Parc du château. Construit de 1685 à 1695, agrandi en 1705, le château de Hildburghausen sert de résidence aux ducs de Saxe-Hildburghausen jusqu'en 1826 où la ville perd son statut de ville de résidence. Transformé en casrene en 1867, très endommagé par les bombardements en 1945, détruit en 1949-1950.
C'est à Hildburghausen que, le , s'installe une dame, vêtue de noir et le visage protégé par un masque noir, protégée par un diplomate hollandais, appelé "comte Vavel de Versay", dont l'identité restera inconnue jusqu'à sa mort et dont la légende a dit qu'il s'agissait de Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Ce couple mystérieux s'installa ensuite en 1810 au château (aujourd'hui presque entièrement détruit) d'Eishausen, où elle demeura jusqu'à sa mort en 1837.
Cette légende inspira en 1854, un roman célèbre à Ludwig Bechstein et l'énigme de l'identité de la Dunkelgräfin n'a jamais été complètement résolue, même s'il a été démontré qu'elle ne pouvait être Marie-Thérèse de France.
Économie
L'économie de Hildburghausen est essentiellement basée sur les services et l'administration.
La ville possède un hôpital spécialisé en neurologie-psychiatrie depuis 1866. Privatisé en 2001, il fait partie du groupe Rhön-Klinikum.
L'hôpital communal fonctionne en pôle avec ceux de Cobourg et Sonneberg.
Communications
Voies ferrées
Hildburghausen est située sur la ligne ferroviaire de la Werrabahn qui la met en relation avec Eisenach et Meiningen au nord-ouest et Sonneberg à l'est.
Routes
Hildburghausen est située sur la route nationale B89 Meiningen-Hildburghausen-Sonneberg.
La route régionale L1134 se dirige au nord vers Schleusingen et Suhl et au sud vers Steinfeld, Streuftdorf et Seidingstädt dans la commune de Straufhain et Heldburg dans celle de Bad Colberg-Heldburg.
↑Parfois aussi orthographié Hildbourghausen ou Hildbourghouse en français ("burg" devenant "bourg"). Autre exemple : Coburg en allemand devenant Cobourg en français. cf. Christian Cannuyer, Les Maisons royales et souveraines d'Europe : La grande famille couronnée qui fit notre vieux continent, Turnhout, Brepols, , 276 p. (ISBN2-503-50017-X, lire en ligne), p. 213