Pendant son voyage inaugural, le , seulement 24 heures après avoir quitté le port, il est capturé par le vaisseau britannique HMS Mars après un violent combat, au large de l'île de Sein près de Brest. L’Hercule tente de s'échapper à travers le passage du Raz, mais la marée l'entrainant dans la mauvaise direction, il est obligé de jeter l'ancre, offrant à Alexander Hood, le capitaine du Mars, la possibilité de l'attaquer en combat rapproché. Les deux vaisseaux étaient de force égale, tous deux de 74 canons, mais l’Hercule était un vaisseau neuf. Après une heure et demie d'un sanglant combat rapproché, le vaisseau français amène son pavillon à 10 h 30, ayant — selon les estimations de ses propres officiers — 290 hommes tués ou blessés à son bord. Le Mars a quant à lui 31 marins tués et 60 blessés. Le capitaine anglais Alexander Hood trouve la mort dans ce combat. Louis L’Héritier, commandant l'Hercule fut lui aussi déclaré mort par la presse anglaise alors qu'il se remettait de ses blessures à Plymouth.
Au sein de la Royal Navy
L’Hercule est intégré au sein de la Royal Navy sous le nom de HMS Hercule.
Le , le HMS Hercule rencontre une frégate française La Poursuivante(en) et la corvette Mignonne(en). L’Hercule tente de capturer la Poursuivante, mais la frégate parvient à manœuvrer habillement et à l'arroser de son feu. L'incident est immortalisé par le peintre Louis-Philippe Crépin. Le HMS Goliath capture par la suite la Mignonne.
Patrick Villiers, La France sur mer : De Louis XIII à Napoléon Ier, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », , 286 p. (ISBN978-2-8185-0437-6)
Alain Demerliac, La Marine de la Révolution : nomenclature des navires français de 1792 à 1799, Nice, Omega, .
Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)