Henri JoretHenri Joret
Pierre François Henri Joret né le dans le 12e arrondissement de Paris et mort le à Gouvieux, est un architecte de formation et un entrepreneur de travaux publics. BiographieIl a d'abord suivi les cours de l'école des beaux-arts de Paris et a été l'élève d'Henri Labrouste. Architecte, il exerça ensuite comme ingénieur-constructeur et finalement directeur-gérant de la maison Henri Joret. Il expose au musée royal le dans la spécialité d'architecte[1] : un monument romain près de Saint-Rémy et une construction en bois en Suisse. En 1857, il s'associe avec Charles-Alfred Oppermann et fonde la société Henri Joret et Cie. Il acquiert une parcelle des Forges et Fonderies de Montataire où il fait monter des ateliers de construction[2], bénéficiant de la ligne de chemin de fer de Paris à Creil et des quais sur l'Oise canalisée pour les mettre en communication fluviale avec Paris ou Le Havre et le Canal du Nord. Les ateliers de Montataire vont alors construire :
En 1865-1866, la société fait ses premiers travaux en Algérie. Après 1870, la compagnie des chemins de fer de l'Est algérien, création de Joret, exploite 155 km de ligne de chemin de fer entre Constantine et Sétif par El Guerrah[5] et 43 km entre Maison-Carrée et Ménerville[5]. Il obtient le la convention de concession pour la ligne entre Cazouls-lès-Béziers et Cessenon-sur-Orb (Hérault). En 1867, les Ets Joret construisent le premier pont français en acier Bessemer pour l'Exposition universelle de 1867[6], réalisé sous la responsabilité de l'ingénieur des ponts et chaussées Émile Cheysson. Il a été démonté après l'exposition pour être remonté pour franchir la Vilaine à Port-de-Roche[7], près de Sainte-Anne-sur-Vilaine, connu aussi sous le nom de pont de Langon[8]. Construction du pont de Sully sur les deux bras de la Seine, à Paris, en 1874-1876, du viaduc de Longeray sur le Rhône pour la voie ferrée Collonges-Thonon, en 1879 et détruit par explosifs le . En 1881, il obtient la concession du chemin de fer à construire entre Saïgon et Mỹ Tho[9] et le marché de la halle Marcadieu[10], à Tarbes. En 1882, la société est rachetée et devient la Société des ponts et travaux en fer. En 1894, l'Écho des mines et de la métallurgie dresse de la société Joret un panorama complet de ses réalisations[11]. Candidature au sénatÀ une époque où les candidatures pour l'Oise au sénat ont abouti à l'élection de Paul Cuvinot ou de Gaston d'Andlau, la présence du nom d'Henri Joret dans la liste républicaine a suscité une vive réaction dans un article du quotidien La Lanterne du [12]. Le journal met en avant l'interdiction de vente des journaux dans son usine, alors que Joret dément ce fait, expliqué par la confusion dans les esprits entre son usine et les Forges voisines. On lui reproche aussi son éloignement des affaires du département, occupé qu'il est dans l'Hérault ou en Algérie. Le quotidien reproche son attachement passé et intéressé au bonapartisme. Si bien que ce fut Célestin Lagache qui fut élu troisième sénateur de l'Oise. FamilleHenri Joret a deux enfants, Pierre Joret[13], mélomane et passionné d'histoire, qui acquiert en 1879 la villa qui deviendra le musée du Bardo en 1930. Camille Saint-Saëns y fut invité par son hôte. À la mort de Pierre Joret, Georgette Frémont-Joret hérite de la villa de son frère. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
|