Heinrich SutermeisterHeinrich Sutermeister
Compositeur de nationalité suisse qui vécut au XXe siècle (né à Feuerthalen, – mort à Morges, ), Heinrich Sutermeister est beaucoup plus connu pour ses opéras que pour ses œuvres isolées telles ses compositions pour chœurs, instruments solistes ou, par exemple, ses trois concertos pour piano. BiographieNaissance et jeunesseIl est né dans une famille suisse alémanique qui pratiquait la musique en amateur. Sa famille habitait, à cette époque, dans la ville de Feuerthalen, dans le canton de Schaffhouse. Heinrich Sutermeister reçut ses premières leçons de piano vers l’âge de 9 ans. Son père, pasteur protestant de métier, portait une grande attention à l’apprentissage musical de son fils et c’est ainsi qu’il inscrivit son fils à la Musikschule de Bâle où il commença à étudier l’harmonie. Émergence d'une vocationEn 1929, il entreprit des études universitaires de philologie romaine et germanique. Il fit, en cette période, un voyage à Paris afin de suivre les cours d’histoire de la musique donnés à la Sorbonne par André Piro. Il se rendit également à l’Opéra-Comique où il découvrit les œuvres de Maurice Ravel et Claude Debussy et fréquenta quelque peu le Groupe des Six composé de Jean Cocteau, Darius Milhaud, Georges Auric, Arthur Honegger, Germaine Tailleferre, Francis Poulenc et Louis Durey. Études et carrière musicaleEn 1931, il quitta la Suisse pour suivre les cours de la « Müncher Akademie der Tonkunst ». Arrivé à Munich, Courvoisier puis Gustave Geierhaas lui enseignèrent l’harmonie et le contrepoint et Hugo Röhr, la direction d'orchestre. Mais ce sont Werner Egk et Carl Orff qui auront sur lui la plus grande influence. S’ensuit une période de composition (1932 à 1934) d’où naissent les Douze inventions pour piano et les Six mélodies baroques pour ténor, chœur de femmes et trois instruments à vent qui lui permettront de gagner le premier prix du concours organisé par le studio radiophonique de la capitale bavaroise. En automne 1934, il obtient le poste de répétiteur à l’opéra de Berne, poste qu’il honore jusqu’en 1935 où il décide de se consacrer entièrement à la composition. De cette période naissent l’oratorio de chambre Jorinde et Joringel (du conte de Grimm du même nom), un ballet-pantomime nommé Le village sous le glacier ainsi qu’un divertimento intitulé Divertimento pour orchestre à cordes. En été 1936, Radio Berne crée le premier opéra radiophonique qui avait pour titre L’Araignée noire. Cet opéra sera porté à la scène treize ans plus tard. Durant l’hiver 1936 - 1937, il travaille à la cantate Andreas Gryphius qui remporte le premier prix au concours du chœur Häusermann. Après un voyage en Italie, à Vérone, il décide d’écrire un opéra consacré à Roméo et Juliette qu’il achèvera en 1939 et qui sera interprété par l’opéra de Dresde sous la direction de Karl Böhm. Désormais, Heinrich Sutermeister s’impose avant tout comme compositeur dramatique et, durant l’hiver 1941, il compose un second opéra, L’Île enchantée, d’après le texte La Tempête de Shakespeare. Il revient ensuite en Suisse, à Vaux-sur-Morges, et compose son premier concerto pour piano et un quatrième opéra Raskolnikoff d’après Crime et Châtiment, de Dostoïevski qui sera créé le à Stockholm en Suède. S’ensuit une période de réflexion et de composition qui donnera naissance, en 1953, au Requiem créé à Milan sous la direction d'Herbert von Karajan. En 1955 et 1959, il crée ses deux premières musiques de film qui sont respectivement Louis II de Bavière et L’Homme qui ne pouvait pas dire non. De 1963 à 1975, il donne des cours de composition à la « Hochschule für Musik » de Hanovre. Entre 1960 et 1980, il écrit les opéras Séraphine, Le Fantôme de Canterville, La Croisade des enfants, Madame Bovary, Le Roi Bérenger, de nombreux chœurs a cappella, des œuvres de musique de chambre et des cantates, notamment l’Ecclesia et le Te Deum ainsi que bon nombre de pièces solistes. En 1977, il est élu membre correspondant de l’Académie des Beaux Arts de Bavière. Il décède à Morges le à l’âge de 85 ans. InfluencesSur les traces de son maître Carl Orff et d'Arthur Honegger, il s'est engagé à contre-courant d'un certain avant-gardisme. Passionné de mathématique, il croyait aux nombres symboliques tels que le nombre d'or et c'est ainsi qu'il en a fait usage dans sa musique. Nous pouvons qualifier Heinrich Sutermeister de compositeur néo-classique car il souhaitait que la musique puisse être accessible par tout individu provenant de n'importe quel horizon, qu'il soit musicien ou non. Œuvres
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