Jorinde et Joringel
Jorinde et Joringel (en allemand : Jorinde und Joringel) est un conte populaire allemand qui figure parmi ceux recueillis par les frères Grimm, dès la première édition, dans le premier volume de Contes de l'enfance et du foyer (Kinder- und Hausmärchen, 1812, n° KHM 69). Il relève du conte-type AT 405 auquel il a donné son nom. Ce conte a été emprunté avec des modifications mineures par les frères Grimm à un récit autobiographique de Johann Heinrich Jung-Stilling, publié en 1779[1]. RésuméJorinde et Joringel[2] sont un jeune couple d'amoureux, tous deux d'une grande beauté. Partis se promener en forêt, ils se retrouvent à proximité d'un inquiétant vieux château, habité par une sorcière douée du pouvoir de métamorphose ; elle est en outre capable de figer sur place quiconque s'approche à moins de cent pas du château, et de transformer les jeunes filles en oiseaux, qu'elle enferme dans des cages. Alors que le soir tombe sur la forêt, les deux amoureux se sentent étrangement angoissés. Jorinde entame une chanson plaintive, qui se termine en pépiement : elle est devenue rossignol, tandis que son ami se retrouve comme pétrifié. Arrive à tire d'aile une chouette, qui ne tarde pas à reprendre sa forme originelle : c'est la sorcière, qui emporte le rossignol au château et ordonne à un démon[3] de libérer Joringel. Celui-ci supplie en vain la sorcière de libérer sa bien-aimée. Désespéré, Joringel s'en va au hasard, et devient berger. Une nuit, il rêve d'une fleur rouge magique, et part à sa recherche. Ayant fini par la découvrir, il s'approche du château et parvient à y pénétrer, protégé par le pouvoir de la fleur. Il découvre la salle aux oiseaux, que la magicienne est occupée à nourrir. Comment reconnaître Jorinde parmi les centaines de rossignols enfermés ? Il se rend compte que la sorcière cherche à s'éclipser, une cage à la main. Il se précipite et touche de la fleur la cage et la sorcière : la vieille perd tous ses pouvoirs, et Jorinde reprend forme humaine. Joringel libère toutes les autres jeunes filles de leur apparence d'oiseaux, puis rentre chez lui avec Jorinde, et ils vivront heureux ensemble. Analogies
CommentairesStith Thompson indique que ce conte, à l'intrigue très simple, n'est connu quasi exclusivement qu'en Allemagne[6]. Le conte-type ne figure pas dans Le Conte populaire français de Delarue et Tenèze. Natacha Rimasson-Fertin mentionne, à la suite de Hans-Jörg Uther, que ce conte avait aux yeux des frères Grimm, « toutes les caractéristiques du conte idéal (notamment l'insertion de vers et l'intrigue resserrée) ». Dans la culture populaire
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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