À Paris dès 1900, elle travaille dans l'atelier d'Antoine Bourdelle, impasse du Maine à Paris, entre 1901 à 1903. Elle est un de ses premiers praticiens, aux côtés de Gaston Toussaint et d'Edwin Bucher[2]. Elle a aussi servi de modèle à des œuvres de Bourdelle (dont le buste de La Fiancée (vers 1900) et le torse de L'élève Allemande, (vers 1900)[3]).
Elle a un atelier de sculpture à Rome de 1903 à 1908, année de son mariage avec Johann Jaenichen. En 1909 elle réside dans un appartement à Sceaux où elle travaille jusqu'en 1914[4]. Elle s'installe à Dresde et se met à la peinture[5]. Elle réalise des portraits et des peintures sur soie, une technique dans laquelle elle se spécialise dès la fin des années 1920[6].
Dans la période de l'entre-deux-guerres, elle voyage à Paris, en Amérique du Sud (surtout à Buenos Aires) et en Afrique[7]. Elle expose à la Galerie Neumann/Nierenhof à Berlin ses Rollbilder (peintures sur tissu roulées) en 1929, et présente une rétrospective de ses œuvres (des peintures essentiellement - sur soie, a tempera vernie - dont un portrait de Joséphine Baker) à la galerie de la Renaissance à Paris en 1931[8]. Elle s'installe définitivement en 1936 à Wustrow, où se trouve sa maison-atelier[9] qu'elle a habitée jusqu'à sa mort en 1960.
Ses œuvres sont conservées en Allemagne[10]. Au musée Bourdelle sont conservées des photographies de Woermann au travail dans l'atelier de Bourdelle et à Rome, ainsi qu'un ensemble de lettres échangées entre Woermann et Bourdelle (douze lettres entre 1901 et 1921)[11].
Bibliographie
Renate Billinger-Cromm: Hedwig Woermann: Künstlerin und Weltbürgerin; 1879–1960. Atelier im Bauernhaus, Fischerhude 2015 (ISBN978-3-88132-996-5).
Antoine Bourdelle, Cours et leçons à l'Académie de la Grande Chaumière, édition établie par Laure Dalon, Paris, Éditions des Cendres / Paris-Musées, 2007, 336 p (ISBN978-2-759-60034-2).
Cléo Garcia, Emile-Antoine Bourdelle et les pays germanophones, rapport de stage au Musée Bourdelle, Paris, , 73 p.
Véronique Gautherin, L'Œil et la main. Bourdelle et la photographie, Sand, coll. « Eric Koehler », 2000, 256 p. (ISBN978-2710706601 et 978-2710706601).
Wolf Karge, Hedwig Woermann: 1879-1960 : eine Künstlerin zwischen Buenos Aires und Wustrow, Landkreis Nordvorpommern, 1996, 72 p.
↑Anne Rivière, Dictionnaire des sculptrices, Paris, Mare & Martin, , 599 p. (ISBN979-10-92054-57-6), pp. 541-542
↑Cléo Garcia, Emile-Antoine Bourdelle et les pays germanophones, rapport de stage au Musée Bourdelle, Paris, avril 2013, 73 p., voir notice "Woermann, Hedwig" p. 67 et éléments biographiques en annexe n°15.
↑Perrine Vernay, « Exposition de Hedwige Woermann à la Galerie de la Renaissance », Revue du vrai et du beau, 10 février 1931, n°155, p. 6
↑Anne Rivière, Dictionnaire des sculptrices, Paris, Mare & Martin, , 599 p. (ISBN979-10-92054-57-6), p. 542
↑Georges Omer, « De nombreux artistes étrangers exposent actuellement à Paris », Paris-Soir, , p.2
↑Certaines sont visibles sur le site de la Woermannhaus
↑Des extraits sont publiés dans Antoine Bourdelle, Cours et leçons à l'Académie de la Grande Chaumière 1909-1922, édition établie par Laure Dalon, tome 2, Paris, Paris-Musées, Édition des Cendres, 2007, 397 p., (ISBN978-2-7596-0035-9), pp. 374-377.