Ce bâtiment fait l’objet de multiples inscriptions au titre des monuments historiques : le pour son boudoir, le pour le mur sur rue et les vantaux de porte et pour les décors des salons et du boudoir[2].
Au XVIIIe siècle, l’hôtel est formé de deux bâtiments, le bâtiment principal face à la Seine et l’autre en retrait sur la cour. Il compte deux portes cochères, l’une sur le quai et l’autre sur la rue de Beaune. Le rez-de-chaussée est occupé par les cuisines et les remises. Les écuries sont au sous-sol. Au premier étage, trois pièces donnent sur le fleuve : un grand salon, un cabinet - dont le plafond est décoré par les signes du zodiaque - et une chambre à coucher, sur laquelle ouvrent deux boudoirs. Au deuxième étage se trouvent les pièces d’habitation. Au troisième et dernier étage sont la bibliothèque et la galerie de tableaux[3].
Au XIXe siècle, l’hôtel subit diverses transformations, est agrandi et surélevé. Il perd son escalier de pierre orné d’une rampe en fer forgé et la porte cochère qui donnait sur le quai[3]. Mais il conserve la porte cochère de la rue de Beaune avec son décor néo-classique de bossages, de sphinx, de griffons et de guirlandes du début du XIXe siècle[4].
Résidents célèbres
Le philosophe Voltaire, qui y a déjà séjourné en 1724, y demeure en 1778 de février à sa mort le 30 mai. Il meurt dans une chambre du deuxième étage sur cour (en juillet 1791, son cortège funèbre, en direction du Panthéon fait une halte devant l'hôtel)[5]. Une plaque commémorative lui rend hommage.
↑Indicateur de la propriété foncière dans Paris et le département de la Seine , Imprimerie de l'industrie du Bâtiment, 1889, p.177. Lire en ligne.
↑ Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris par arrondissements, 1910.
↑Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 1912, cité par Mathilde Dion, Louis Süe dans Notices biographiques d'architectes français, Paris:Ifa/Archives d'architecture du XXe siècle, 1991. 2 vol.