L'hôtel est construit entre 1701 et 1702 pour Marie-Anne Voisin, veuve de Denys II Feydeau de Brou, président du Grand Conseil[2]. Il sera habité par Paul-Esprit Feydeau de Brou, garde des Sceaux de France[3]. Le chantier est mené par Jacques Goubert (alors âgé de 16 ans) pour le compte de son père, Thomas Gobert, architecte[4],[5],[6],[7]. Le terrain sur lequel a été construit cet hôtel a été auparavant occupé par une manufacture de glaces ou encore une académie équestre [8],[9].
Le service hydrographique du ministère de la Marine s'y installe en 1817[13]. Le bâtiment sur rue est démoli en 1855, laissant place à un portail. Les deux ailes ainsi que le corps de logis sont conservés. L'hôtel est surélevé de deux étages en 1868. L'École des hautes études de la marine y est inaugurée le 1er décembre 1896[14]. Le service déménage vers Brest en 1971[15].
Campus de l'ENA et de Sciences Po depuis 1970
Dans les années 1970, un projet d'aménagement est conçu par l'architecte Gilbert Martin dans le but d'accueillir l'École nationale d'administration. En 1974, un immeuble de 5 étages avec sous-sol est construit côté jardin[16],[17]. Les étudiants y feront leur première rentrée en 1979[18]. L'hôtel est presque entièrement détruit à cette occasion, seuls sont conservés la cour, le portail et la façade[19].
Description
Du côté de la rue de l'Université, on trouve un portail surmonté d'une corniche avec une frise à motifs floraux. Présence d'un mascaron au dessus de la porte cochère. On entre ensuite dans une cour bordée de deux ailes avec un corps de logis en fond de cour.
Côté jardin, on trouve à présent un bâtiment moderne de 5 étages.
Cour intérieure de l'hôtel, façade avant du corps central.
↑ a et bComte d'Aucourt, Les anciens hôtels de Paris : avec une carte gravée des Grands Hôtels de la Rive Gauche, avant 1789, (lire en ligne)
↑A. Jai, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire: errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques d'après des documents authentiques inédits, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), p. 446
↑Marquis de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris par arrondissements; origines des rues, maisons historiques ou curieuses, anciens et nouveaux hotels, enseignes, Paris, Hachette, , 119 p. (lire en ligne), p. 22
↑Michaël Decrossas, « Le Trianon de Saint-Cloud : un autre Trianon de Porcelaine ? », Bulletin Monumental, vol. 169, no 4, , p. 335–344 (DOI10.3406/bulmo.2011.8006, lire en ligne, consulté le )
↑Gilles Bienvenu, De l'architecte voyer à l'ingénieur en chef des services techniques : les services d'architecture et d'urbanisme de la ville de Nantes du XVIIIe siècle au XXe siècle (lire en ligne)
↑Françoise Magny, « Hôtel Feydeau de Brou… », Le faubourg Saint-Germain : rue de l’Université, Paris, Délégation à l’Action artistique de la Ville de Paris,
↑Gilles Bienvenu et Françoise Lelièvre, Nantes, L'île Feydeau, Loire-Atlantique (lire en ligne)
↑Edouard Fournier, Variétés historiques et littéraires : recueil de pièces volantes rares et curieuses en prose et en vers. Tome 4, 1855-1863 (lire en ligne), p. 188
↑Brice Germain, Nouvelle description de la ville de Paris, et de tout ce qu'elle contient de plus remarquable. Tome 4, Paris, (lire en ligne), p. 60
↑Jean-Paul Clébert, Promenade dans les rues de Paris. La rive gauche et la Seine, Club des Libraires de France, 1958, p. 212.
↑Mélanie Balleyguier-Duchâtelet, Ma petite patrie la rive gauche, Paris, (lire en ligne)
↑Jean-Paul Faivre, Le contre-amiral Hamelin et la Marine française, Nouvelles Editions Latines (lire en ligne), p. 163
↑Olivier Chapuis, A la mer comme au ciel: Beautemps-Beaupré & la naissance de l'hydrographie moderne, 1700-1850 : l'émergence de la précision en navigation et dans la cartographie marine, Paris, Presses Paris Sorbonne, (ISBN978-2-84050-157-2, lire en ligne), p. 493