Sous l'Ancien Régime, un hôtel particulier est édifié au XVIIe siècle allant du n°5 au n°9 de la rue de la Chaise. Il s'agit d'un grand hôtel particulier édifié au même siècle qui est occupé en 1628 par Sébastien Zamet. Gabrielle d'Estrées fréquente l'hôtel[2]. En 1651, l'hôtel échoit à la famille du marquis d'Antin, avant d'être revendu en 1657 à la famille Foucault de Saint-Germain. En 1661, il devient propriété de la Catherine Bellier, qui y reçoit notamment Louis XIV en 1663[2]. Il est saisi en 1674 par le roi afin de liquider les créances du mari de Catherine Bellier. Le doge de Gênes y loge en 1685. L'hôtel est racheté par l'ordre chrétien des Petites-Cordelières en 1686[2].
Claude de Rouvroy de Saint-Simon rachète l'hôtel en 1752. En 1762, l'hôtel comme le terrain sont vendus par ses descendants à Gaillard de Beaumanoir, qui fait démolir l'hôtel en 1763. En 1771, ce dernier décide de lotir sa propriété[2]. Un nouvel hôtel particulier est construit au n°7 ; Élisa Bonaparte rachète sous le Premier Empire l'hôtel du n°5[3] ; le n°9, lui, devient propriété de Renée-Caroline-Victoire de Froulay, marquise de Créquy. L'hôtel de la marquise est racheté par le marquis de Morant. L'hôtel du n°9 dispose déjà du nom d'hôtel de Beaumanoir[2].
Des aménagements supplémentaires ont lieu par la suite[8]. L'école met en oeuvre des travaux de rénovation qui durent jusque dans les années 1980[9]. L'hôtel accueille le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof)[10]. Certaines archives de l'école qui se trouvent à l'hôtel sont centralisées en 2005[11]. En 2000, lorsque la réforme de la scolarité supprime l'année préparatoire, celle-ci se déroule toujours à l'hôtel de Beaumanoir[12].
Rachat par Sciences Po (2010-...)
Sciences Po se porte acquéreur de l'hôtel en , à l'instigation de Richard Descoings. L'achat coûte 9 M€[13]. Les locaux mesurent alors 1 645 m²[14].
Notes et références
↑Michel Poisson, Façades parisiennes: 1200 immeubles et monuments remarquables de la capitale, Parigramme, (ISBN978-2-84096-463-6, lire en ligne)
↑Christian Hottin, Géraldine Rideau et Action artistique de la ville de Paris, Universités et grandes écoles à Paris: les palais de la science, Action artistique de la ville de Paris, (ISBN978-2-913246-03-4, lire en ligne)
↑Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN978-2-7246-3915-5)
↑Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN978-2-259-26077-0, lire en ligne)
↑Olivier Fillieule, Florence Haegel, Camille Hamidi et Vincent Tiberj, Sociologie plurielle des comportements politiques: je vote, tu contestes, elle cherche ..., Sciences po, les presses, (ISBN978-2-7246-2015-3, lire en ligne)
↑Odile Gaultier-Voituriez et Goulven Le Brech, « De l’École libre des sciences politiques à Sciences Po : les archives d’un laboratoire de projets pédagogiques et scientifiques innovants », La Gazette des archives, vol. 231, no 3, , p. 77–90 (DOI10.3406/gazar.2013.5052, lire en ligne, consulté le )