La toponymie du Grand-Fougeray vient du latin "filicaria" (fougère) et du suffixe "acum" (d'origine gallo-romaine)[1].
Géographie
Du point de vue de la richesse de la flore, Grand-Fougeray est à la douzième place des communes du département possédant dans leurs différents biotopes le plus de taxons, soit 601 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1373 taxons (118 familles). On compte notamment 52 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 30 taxons protégés et 26 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237)[2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[5]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 730 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Noë-Blanche à 9 km à vol d'oiseau[7], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 780,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Grand-Fougeray est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (43,9 %), terres arables (42,4 %), prairies (8,5 %), forêts (2,1 %), zones urbanisées (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Économie
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Felkeriac au IXe siècle[16], Plebs Fulkeriac en 852, Fulkeriac Major en 903, Felgeriacum en 1123[17],[18]. De filicaria (fougère)[16]. Fougeray désignerait ainsi un « lieu où pousse la fougère ».[réf. nécessaire]
Le château du Grand-Fougeray, occupé par les Anglais est repris par Bertrand Du Guesclin vers 1350.
Temps modernes
Le règlement du évoque des toiles dénommées "beurières", tissées dans les régions de Nozay et de Fougeray[19].
Révolution française
La population de la commune est favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795[20]. La fondation de la Ire République est aussi fêtée tous les ans.
Le XIXe siècle
À cette époque, le territoire communal est découpé en différentes sections : Cherhal, La Collinais... En 1847, le nom de la commune de Fougeray est modifié en Grand-Fougeray.
Mathurin Cœurdray, instituteur au Grand-Fougeray pendant plus de trente ans, reçut de nombreux prix (notamment de la Société centrale d'agriculture d'Ille-et-Vilaine) entre 1849 et 1880 pour la qualité de son enseignement agricole dispensé aux agriculteurs de la commune en plus de ses cours à l'école primaire. Jusqu'en 1873 les effectifs de son école progressent régulièrement, passant de 135 garçons en 1857 à 203 en 1870. Mais l'ouverture d'une école privée congréganiste en 1873 fait perdre à l'école communale 60 % de ses effectifs en deux ans et une véritable guerre scolaire oppose « l'école des chouans » et « l'école des rouges »[21]
La gare de Fougeray - Langon est mise en service en [22], par la compagnie des chemins de fer de l'Ouest, soit deux ans après l'inauguration de la ligne. La station est établie[23] sur la rive droite de la Vilaine à proximité du Pont-de-la-Fosse. Elle porte le nom du chef-lieu de canton, Fougeray dit aussi Grand-Fougeray (6 264 habitants) situé à environ 12 km, et de la commune de Langon (1 698 habitants) dont le bourg est à environ 1 km.
En 1880, la commune se sépare d'une partie importante de son territoire qui va donner naissance à deux autres communes: Sainte-Anne-sur-Vilaine et La Dominelais[24]. Elle perd son statut de la plus grande commune en Ille-et-Vilaine.
Le XXe siècle
La Belle Époque
Lors de l'inventaire de 1906, les portes de l'église étant trop résistantes, on défonça un mur pour pouvoir procéder à l'inventaire[25].
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la quatrième circonscription d'Ille-et-Vilaine, représentée depuis par Gaël Le Bohec (LREM). Sous la Ve République, Grand-Fougeray et son canton ont toujours été intégrés à cette circonscription, sauf pendant la période 1986-1988 où les députés étaient élus au scrutin proportionnel de liste, le département d'Ille-et-Vilaine formant une circonscription unique. Auparavant, elle a successivement appartenu à la circonscription de Montfort - Redon (Second Empire, 1857-1870) et à la circonscription de Redon (IIIe République, 1876-1919 et 1928-1940).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[41].
En 2021, la commune comptait 2 462 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La Tour Duguesclin, vestige de l'ancien château de Grand-Fougeray.
Clocher de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul (XVIIIe – XXe siècles).
Côté ouest de la croix du XVe siècle.
Côté est de la croix du XVe siècle.
Bénéficiant d'un rôle important au Moyen Âge, Le Grand-Fougeray possède aujourd'hui quelques vestiges des siècles passés. La commune compte ainsi trois monuments historiques :
Du château-fort édifié au XIIIe siècle subsiste le donjon, couramment appelé la tour Duguesclin en hommage à Bertrand du Guesclin, dont le château aurait été la première conquête en 1354. Des ouvertures ont été percées au XVe siècle. La tour a été classée par arrêté du [44].
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, partiellement romane, domine le bourg de sa haute silhouette. Elle a aussi une histoire riche liée au passé de la ville. L’église construite au XIIe[45] siècle a été constamment remaniée au cours des siècles. La partie romane la plus lisible est le mur sud de la nef. En petit appareil polychrome il est épaulé de contreforts maçonnés plats répartis de façon irrégulière. Entre le troisième et le quatrième, on lit la trace d’une mince fenêtre-meurtrière de plein cintre rebouchée. Les grandes fenêtres ont été percées en 1830. Le clocher-porche a été construit au XVIIIe siècle puis rehaussé au début du XXe siècle par Hyacinthe Perrin[46]. À l'intérieur, le mur sud et la porte occidentale de la nef charpentée sont romans. Le mur nord a été repris au XVe siècle et modifiées en 1830. D'un style indéfinissable, il est percé d'arcs de hauteurs différentes à simple rouleau retombant de grosses piles rondes. Le chœur à chevet plat date du XIIIe siècle. Il est percé d'une maîtresse-vitre à remplages.
La commune, particulièrement étendue, abrite de nombreux vestiges dans les différents villages.
Personnalités liées à la commune
Jean de Rieux, maréchal de Bretagne, seigneur et propriétaire de la forteresse du Grand-Fougeray, favorable au roi d'Angleterre à la mort de Jean de Bretagne en 1341.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, carte p. 170.
↑Hubert Lardeux et Claude Audren, Bretagne, Masson, , p. 15.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jean-Pierre Brunterc’h, « Puissance temporelle et pouvoir diocésain des évêques de Nantes entre 936 et 1049 », Mémoires de la Société Historique et Archéologique de Bretagne, t.LXI, 1984, p. 34.
↑"Mémoire concernant la fabrique et le commerce des différentes toiles comprises dans le règlement du 22 may 1736 des toiles rayées et des coutil qui se fabriquent en Bretagne", Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3929
↑Louis Dubreuil, « Fêtes révolutionnaires en Ille-et-Vilaine », in Annales de Bretagne, volume 21, tome 4, 1905, p. 398-399.
↑Gilbert Nicolas, "Instituteurs entre politique et religion", éditions Apogée, 1993, (ISBN2-909275-11-6).
↑Jean-Pierre Nennig, Le chemin de fer de Bretagne Sud : de Savenay et de Rennes à Landerneau par Redon, Vannes, Auray, Lorient, Quimper et Châteaulin et ses embranchements vers Ploërmel, Quiberon, Pontivy, Concarneau, Pont-l'Abbé et Douarnenez-Tréboul, Pornichet, JPN éd, coll. « Archéologie ferroviaire », , 221 p. (ISBN978-2-9519898-5-6, OCLC470735372), « 421+568 - Gare de Fougeray-Langon », p. 66.
↑Adolphe Laurent Joanne, Itinéraire général de la France : Bretagne, L. Hachette, (lire en ligne), « De Rennes à Nantes », p. 362-363.
↑Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN978-2-918135-37-1).
↑« Tramway de Rennes au Grand-Fougeray », La Dépêche bretonne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Décret no 2018-824 du 28 septembre 2018 portant modification des limites territoriales de communes, de cantons, d'arrondissements, de départements et de régions en Ille-et-Vilaine et en Loire-Atlantique
↑« Le maire de Grand-Fougeray, Alain David, est décédé ce samedi 26 août : Alain David, maire de Grand-Fougeray depuis 2001 est décédé ce samedi 26 août des suites d'une maladie. », Ouest-France, (lire en ligne)
↑« Bernard Chauvin, nouveau maire de Grand-Fougeray : Après le décès d'Alain David, le conseil municipal de Grand-Fougeray avait quinze jours pour élire son nouveau maire. C'est le 1er adjoint qui a été élu. », Ouest-France, (lire en ligne)
↑« Grand-Fougeray. Nadine Dréan est devenue maire : Première adjointe au conseil précédent, élue depuis 11 ans, Nadine Dréan, a été élue maire de Grand-Fougeray lundi 25 mai. », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )
J. et J.-J. Blain, Le Grand-Fougeray, édité par Histoire et Généalogie du Grand-Fougeray, Dinard, 3 tomes, 1999 à 2003, 197 p., 214 p. et 186 p.
Michel Mauger, Procès-verbal des terres et fiefs du marquisat de Fougeray, juin 1644, dans Bulletin et Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, tome XCIX, 1996, p. 85-98