Les élections législatives vanuataises de 1998 produisent un parlement sans majorité qui aboutit à plusieurs gouvernements de coalition successifs. Le premier est mené par Donald Kalpokas, du Vanua'aku Pati, de à . Le deuxième l'est par Barak Sopé, du Parti progressiste mélanésien. Ce gouvernement suscite des controverses, notamment du fait de sa proximité avec un homme d'affaires thaïlandais, Amarendra Nand Ghosh, auquel il confère divers privilèges à la légalité douteuse. En , Barak Sopé fait expulser du pays le journaliste Marc Neil Jones, fondateur et propriétaire du journal The Trading Post, qui a mis en lumière cette relation. Illégale, l'expulsion du journaliste (de nationalité britannique mais établi au Vanuatu) est cassée par la justice mais soulève des questions quant au respect par le gouvernement des droits civiques constitutionnels. En conséquence, l'Union des partis modérés se retire de la coalition en et rejoint l'opposition parlementaire menée par Edward Natapei, conférant une majorité parlementaire à l'opposition. Le président du Parlement, Paul Ren Tari, use de divers moyens anticonstitutionnels pour tenter d'empêcher le vote d'une motion de défiance contre le gouvernement au Parlement, mais le vote a finalement lieu le 13 avril. Le Parlement de Vanuatu destitue Barak Sopé, et Edward Natapei forme un gouvernement de coalition[1].