Gouvernement LeymangGouvernement Leymang
Le gouvernement Leymang est le deuxième gouvernement responsable de l'histoire du condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides. HistoriqueFormationLes Nouvelles-Hébrides sont un condominium sous la souveraineté partagée de la France et du Royaume-Uni. En juillet 1977, le Royaume-Uni et la France annoncent qu'à la suite des élections législatives de 1977, la colonie bénéficiera de l'autonomie sur le plan de la politique intérieure, avant une pleine indépendance en 1980[1]. Le Vanua'aku Pati, indépendantiste et représentant principalement les autochtones anglophones, boycotte le scrutin, ayant exigé sans succès que les personnes non-autochtones soient privées du droit de vote, et qu'un référendum d'indépendance immédiat soit organisé. À la suite des élections, les députés élisent George Kalsakau au poste de ministre-en-chef, et il nomme le premier gouvernement autonome du pays. Dans le même temps, il maintient une main tendue au Vanua'aku Pati, négociant avec lui pour former un gouvernement d'union nationale. Le Vanua'aku Pati refuse initialement, préférant établir son propre gouvernement parallèle sur une partie du territoire de la colonie[2],[3],[4]. Les négociations aboutissent enfin à la fin de l'année 1978. Le Vanua'aku Pati accepte de reconnaître la légitimité de l'Assemblée représentative et obtient en échange la moitié des portefeuilles ministériels, dont ceux des affaires sociales, de l'éducation et de la santé. Le gouvernement d'union nationale est annoncé le avec la composition suivante. Avec une moyenne d'âge de 40 ans, c'est un gouvernement exceptionnellement jeune ; le benjamin est Donald Kalpokas (35 ans) et le doyen d'âge est Guy Prévot (43 ans)[5],[6]. SuccessionLe gouvernement met en place un comité constitutionnel qui, assisté de l'expert kenyan Yash Ghai (en) et du juriste papou-néo-guinéen Bernard Narokobi, rédige la Constitution des Nouvelles-Hébrides en vue de l'indépendance du pays. Les modérés, qui souhaitent un État fédéral, doivent se plier à l'insistance des indépendantistes anglophones qui obtiennent un État unitaire. Ceux-ci, en contrepartie, acceptent que le français soit l'une des langues officielles du pays, avec l'anglais et le bichelamar. Le Vanua'aku Pati n'étant pas représenté à l'Assemblée représentative issue des élections de 1977 qu'il a boycottées, des élections anticipées se tiennent en novembre 1979, après l'adoption de la Constitution et avant la proclamation de l'indépendance[7]. Composition
Références
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