Ce village du nord de la Meurthe-et-Moselle se trouve juste sur la frontière franco-belge, à une dizaine de kilomètres de Longwy, principale ville du Pays-Haut.
Communes limitrophes
Les localités belges les plus proches sont Baranzy et Musson au nord.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification concerne le périmètre des anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants hydrographiques associés qui s’étend sur 2 418 km2. Les bassins versants concernés sont celui de la Chiers en amont de la confluence avec l'Othain, et ses affluents (la Crusnes, la Pienne, l'Othain), celui de l'Orne et ses affluents et celui de la Fensch, le Veymerange, la Kiesel et les parties françaises du bassin versant de l'Alzette et de ses affluents (Kaylbach, ruisseau de Volmerange). Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 896 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villette », sur la commune de Villette à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 909,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,8 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Au , Gorcy est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Gorcy[Note 3], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[12],[I 1]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (35,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (37 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,6 %), zones urbanisées (26,9 %), prairies (22 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,2 %), terres arables (4,6 %), zones humides intérieures (3,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat et logement
En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 1 307, alors qu'il était de 1 169 en 2015 et de 1 057 en 2010[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Gorcy en 2020 en comparaison avec celle de Meurthe-et-Moselle et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,6 %) inférieure à celle du département (2,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 73,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (73,9 % en 2015), contre 57,3 % pour la Meurthe-et-Moselle et 57,5 pour la France entière[I 4].
L'origine du nom de Gorcy proviendrait de Gorceium, qui se transforma en Goxey puis Gorcey au XVe siècle. À la fin de ce dernier, la commune prendre le nom de Gaircey (1484), puis au XVIIe siècle, changera en Gourcy (1681).
Le village est évoqué pour la première fois en 1083, lors de la fondation de l'abbaye Maria Munster de Luxembourg par le comte Konrad I, où Gorcy est compté parmi les biens de l'abbaye[16]. En 1278, le village, ainsi que le reste de la châtellenie de Longwy dont il fait partie, est rétrocédé à la maison de Bar par Ferry III. Le village fait alors partie des biens des familles de Gorcy jusqu'en 1530, des Bernards de 1530 à 1725, et enfin de La Martinière de 1727 à la Révolution française[16].
Temps modernes
Gorcy est le théâtre des rudesses de la guerre de Trente Ans, le maréchal-duc de La Ferté-Senneterre fit raser le château médiéval alors que le chef de l'armée lorraine était François de Gourcy de Charey, geste peu chevaleresque qui ajouté aux autres horreurs de cette guerre ne laissa qu'une image de barbarie des Français sur la population ainsi qu'un ressentiment envers Louis XIII et le cardinal de Richelieu.
En 1832, Jean-Joseph Labbé construit un premier haut-fourneau à Gorcy, sur le Pariveau. De 1846 à 1848, deux nouveaux hauts-fourneaux sont érigés. L'usine, partiellement détruite pendant la guerre de 1870, est reconstruite puis remise en fonction. En 1877, les deux hauts-fourneaux sont remplacés par deux autres beaucoup plus puissants. La même année, la ligne de chemin de fer de Signeulx à Gorcy est mise en service afin de relier la commune au réseau ferré belge via la ligne 165 reliant Athus à Virton. Cela permet de la connecter par le rail aux différentes mines et usines de la région.
À la veille de la guerre de 1914–1918, la Société métallurgique de Gorcy exploite encore deux hauts-fourneaux qui disparaîtront dans les années 1930.
La municipalité, déjà conduite par son maire Bernard Labbé, a été touchée de plein fouet par la crise de la sidérurgie dans le bassin lorrain. La fonderie ferme ses portes en 1983, la tréfilerie continuant pour sa part en voyant ses effectifs diminuer irrémédiablement tout au long de la décennie.
À ce jour, le tissu économique local reste à recréer.
Cette communauté de commune avait elle-même été créée en 2002 par transformation d'un district constitué en 1960 et qui avait progessivement intégré d'autres communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2022, la commune comptait 2 968 habitants[Note 5], en évolution de +9,52 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Fête patronale (dernier week-end de juin) : fête foraine d'une durée d'un week-end se situant sur la place de l’Église
foire bio (dernier week-end d'octobre) : éco-foire internationale de produits biologiques ;
Marché de Noël (décembre): plusieurs artisans viennent présenter leurs créations et leur savoir-faire
fête du sapin (décembre): organisé par le comité des fêtes de Gorcy avec un défilé du Père Noël et un feu d'artifice.
Culture locale et patrimoine
Langue
Gorcy fait partie de la région linguistique de la lorraine romane ; fait rare en France, le dialect lorrain spécifiquement parlé est le gaumais, dont la répartition géographique déborde légèrement de la région culturelle wallone de la Gaume[27].
Lieux et monuments
Le château de la Martinière est construit au début du XVIIe siècle, peut-être en 1603, selon une date aujourd'hui disparue, pour Claude des Bernards, fondateur de la branche des Bernards de Gorcy ; passé par mariage dans la famille de la Martinière en 1725, a été mis au goût du jour et partiellement repercé en 1740, date présente au frontispice de la porte piétonne du corps principal Il a subi des transformations et de nouveaux repercements au XIXe et au XXe siècle ; les douves du château sont comblées vers 1855 et les paniers de fruits posés sur les piédroits de l'ancien portail d'entrée proviennent de l'ancien château de Pulventeux, à Longwy-Haut[28]. Des travaux de réhabilitation ont lieu en 1992[29].
château dit des Gorcy. Maison forte des Gorcy, probablement construite au XVIe siècle, très endommagée en 1671 par les troupes du maréchal François de Créquy, rétablie au XVIIIe siècle et partiellement repercée, agrandie vers le sud au XIXe siècle, et devenue propriété de la famille Labbé. Cédée à la commune et complètement transformée en 1979, les armoiries des Gorcy étant déposées à cette occasion. Actuellement mairie.
église paroissiale Saint-Jean-Baptiste ; la paroisse dépendait jusqu'en 1785 de l'église de Musson (actuellement en Belgique) ; à partir de cette date l'exercice du culte se tient à la chapelle castrale de M. Maillard de la Martinière ; devenue trop petite et accusant un grand état de vétusté, celle-ci fut remplacée en 1837 par une église de style néoroman, construite sur les plans de Bauchet, architecte à Briey ; elle est agrandie et transformée en 1896, sur des plans de l. Lanternier, architecte à Nancy (les agrandissements concernent le transept, le chœur et la sacristie) et bénie en 1898.
On doit signaler deux bâtiments détruits :
Le château de Parivaux, hôtel particulier construit entre 1898 et 1900 pour Georges Rolland, époux de Marcelle Labbé, le château du bas étant à cette époque habité par son beau-frère Paul ; bombardé en 1940, il est rasé en 1967, devant l'ampleur des travaux à y effectuer.
Le château Bas, hôtel particulier construit de 1880 à 1883 pour l'industriel Jean Joseph Labbé, fondateur des forges de Gorcy en 1832 ; gravement endommagé par un bombardement en 1940, il fut démoli en 1955 face à l'ampleur des travaux à réaliser.
Patrimoine naturel et paysager
marais de Cussignière, qu'un pont de bois traverse pour relier la France à la Belgique ; poste d'observation ornithologique.
promenade du ruisseau qui permet d'aller d'un bout à l'autre du village, en passant par la MJC, le stade, la salle de sport-salle des fêtes et à proximité de la bibliothèque.
Charles Davin (1917 - 2000), gardien de but à l'AS Saint-Étienne, né à Gorcy.
Jacky Perignon, ancien footballeur français de 1970 à 1978, né en 1951 à Gorcy.
Marcel Poblome, ancien footballeur français de 1942 à 1952, décédé en 2009 à Gorcy.
Serge Parsani, coureur cycliste italien professionnel de 1974 à 1983 devenu directeur sportif chez Katusha, né à Gorcy en 1952 de parents bergamesques.
Laurent Torregrossa (né en 1964), (nom d’artiste : LO) peintre franco-canadien originaire de Gorcy[30].
D'argent aux neuf mouchetures d'hermine de sable ordonnées 4, 3 et 2, au chef de gueules chargé de trois annelets d'or.
Détails
Ce blason était celui de la famille de Gourcy.
La ville de Jarny, qui dépendait aussi de la famille de Gourcy, emploie une variante de ce blason, avec trois annelets d'argent.
« Gorcy », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Hubert Gamelon, « Le maire de Gorcy pleuré : Bernard Labbé, maire de Gorcy et dernier descendant des maîtres de forges, s’est éteint à 87 ans. Hier, l’émotion était palpable partout dans le Pays-Haut. L’élu, père de toute une ville, était dans sa 39e année de mandat », Le Républicain lorrain, (lire en ligne, consulté le )« Cinquième descendant des maîtres de la sidérurgie de Gorcy, Bernard Labbé avait repris les fameuses usines métallurgiques locales, celles qui avaient fourni les rivets (ne dites pas « boulons » !) de la Tour Eiffel ».
↑« Jacques Claeys a présenté les derniers vœux de son mandat », Le Républicain lorrain, 12/1/2020 mis à jour le 20/1/2020 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le maire et son épouse en mairie pour leurs noces d’or : Une fois n’est pas coutume, c’est le maire, Jacques Claeys, qui a été reçu en mairie à l’occasion de ses 50 ans de mariage avec Marie-Thérèse. Des noces d’or célébrées par l’adjoint Jean-Paul Rizzolo », Le Républicain lorrain, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Agglomération de Longwy : faire preuve de solidarité », Le Républicain lorrain, 3/7/2016 mis à jour le 24/2/2019 (lire en ligne, consulté le )« Nos tarifs sont attractifs, et volontairement en dessous des prix du marché », a commenté Jacques Claeys, vice-président en charge du développement économique ».
↑ a et bAntony Speciale, « Lorraine : un bureau de poste attaqué à l'explosif, le maire "sidéré" : Le distributeur de billets du bureau de poste de Gorcy (Meurthe-et-Moselle) a été attaqué à l'explosif dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 octobre 2023 », Le Républicain lorrain, (lire en ligne, consulté le ).