Godefroy Emile Mpwati
Monseigneur Godefroy Emile Mpwati ( – ) est un prélat catholique de la République du Congo. Il est évêque du diocèse de Pointe-Noire, dans le département du Kouilou, de 1975 à 1988. C'est le premier évêque de Pointe-Noire issu du clergé local. BiographieGodefroy Emile Mpwati appelé affectueusement Tâ God, est né le à Bilala, près de Diosso dans la région du Kouilou de Jean Mpwati Tchibassa et de Denise Mafouta. Il a pour tante maternelle Jane Vialle. Ses années de jeunesse sont vécues à Mayumba, auprès de l'abbé Tchibassa " à l'ombre de la soutane ", selon l'expression utilisée par l'abbé Godefroy. Il y fait ses études. Au cours de l'année 1948, après avoir exercé le métier d'enseignant, il entre au petit séminaire de Mayumba à l'âge de 22 ans. C'est son oncle, l'abbé Henri Tchibassa[note 1] (1876 - ), ordonné prêtre le et ayant connu Mgr Friteau [2] qui l'y chaperonne dans sa voie ecclésiastique[3]. Il reprend alors courageusement complètement ses études et en , avec le père Joseph Gottar et ses collègues, il quitte Mayumba pour Mbamou. De 1954 à 1961, il accomplit des études de philosophie et de théologie au grand séminaire Libermann (François Libermann est le nom du second fondateur de la Congrégation du Saint-Esprit en 1848) de Brazzaville. Remarqué pour sa piété et sa régularité, il est admis successivement aux différentes ordinations. Il est ordonné prêtre le à la mission Saint-Pierre de Pointe-Noire. La cérémonie de plein air se déroule au milieu d'une foule importante en provenance des différentes paroisses de la ville et de l'intérieur du pays et dans l'allégresse des chrétiens. Beaucoup de missionnaires du diocèse avaient également effectué le déplacement de sorte que Mgr Fauret éprouva une grande joie de pouvoir enfin ordonner un prêtre de son diocèse après quatorze ans d'épiscopat[4]. Le déjeuner eut lieu chez les spiritaines de la communauté Notre-Dame et le diner au cercle de Mvoumvou. Le discours de l'ancien Pierre Tchicaya de Boempire fut parmi les plus remarqués. Il célébra longuement cette ordination. Il fut affecté dans un premier temps par Mgr Fauret à Mouyondzi pour exercer son ministère sacerdotal. Le , il devient curé de la paroisse Saint-Christophe de Pointe-Noire avec le Père Pierre Wauters comme vicaire. C'est lui qui choisira le nom de Christ-Roi pour la nouvelle paroisse de Loandjili. Avec Monseigneur Batantu et l'abbé Emile Okoumou, Godefroy Emile Mpwati sont les initiateurs des cantiques populaires catholiques en langue nationale au lendemain du concile Vatican II[5]. Dans son projet de pastorale biblique par le chant et la traduction, son projet visait "que les mamans aux champs, les papas à la pêche, que les enfants allant à l'école ou berçant leurs cadets, que tous fredonnent la parole de Dieu", audacieux projet d'inculturation qui ne peut être que polyphonique[6]. En 1975, il est consacré évêque de Pointe-Noire par le cardinal Emile Biayenda, en remplacement de Monseigneur Jean-Baptiste Fauret, spiritain démissionnaire[7]. Le , lors des obsèques du Cardinal Émile Biayenda, il prononce le message de réconfort et d’espérance suivant "Notre Cher Cardinal Émile est entré dans ce cortège de nos héros, témoins de la foi. Ils nous ont montré l’exemple, afin que nous fassions comme eux. « Heureux les persécutés pour la Justice, car le Royaume des cieux est à eux ». (Mt5, 10)[8]. En , il démissionne de sa charge épiscopale pour des raisons de santé. Le 18 octobre 1988, le Pape Jean Paull II le transfére au siège épiscopal titulaire de Muzuca di Proconsolare. Il a en outre transféré Mgr Georges-Firmin Singha, évêque d’Owando (Congo) vers le diocèse de Pointe-Noire pour le remplacer[9]. Godefroy Emile Mpwati, meurt à l'hôpital Adolphe Sicé de Pointe-Noire, le .
DiscographieCantiques en langue vili: 2015: Ta God (1995 - 2015) - Année jubilaire - Chorale du jubilé de Ta God
HommagesLe , une des chorales de la paroisse saint Christophe dans l'arrondissement n°2 de Pointe-Noire, Mvoumvou, éponyme de monseigneur Godefroy Mpwati, forte de sa quarantaine de choristes a fêté ses vingt ans d'existence[10]. Articles connexesNotes et références
Liens externes
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