MvoumvouMvoumvou (s’écrit également Mvumvu) est le second arrondissement de Pointe-Noire, la capitale économique de la République du Congo. HistoriqueMvoumvou est devenu le second arrondissement de Pointe-Noire le , décision entérinée par la délibération n° 009/85 du . Depuis le premier maire, Lucien Bouanga Kalou, de 1967 à 1970, onze maires se sont succédé dont la dernière en date est Lauréate Liliane Mbéri née Bigny (depuis le 23 juillet 2020),mvoumvou occupe l’arrondissement 2 de Pointe-Noire. Liste des maires
Limites géographiquesMvou-Mvou, le plus petit arrondissement de Pointe-Noire, a une superficie approximative de 600 hectares soit 6km². Tout s’est construit autour de cet arrondissement qui du coup, se trouve ainsi encastré, à l’ouest de la commune de Pointe-Noire, entre les arrondissements Lumumba, Tié-Tié, Loandjili et l'océan Atlantique[3]. Mvoumvou est limité territorialement :
ToponymieMvoumvou vient du toponyme "Mbu Mvumvu" qui signifie "une mer appartenant au clan " Cinganga Mvumvu ". "Mbu Mvumvu" est le nom d'un ensemble de huit génies protecteurs (sept femmes et un homme) du clan èponyme Mvumvu [4]:
Dérangé par ses sœurs et les bruits des pêcheurs, Mpandji quitta la lagune pour s'installer dans la forêt de Tchibota qui existait à la place du dépôt de carburant (ex Hydro-Congo) vers l'entrée du port, Après Tchibota, il a successivement habité la baie de Tchibété (baie de Loango) et celle de Conkouati. Sa présence sur ces sites est marquée par une forte production de coquillages. À l'origine, la lagune Mbou Mvoumvou s'étendait du rond-point de l'ancien supermarché Score, en passant par l'Hôtel de ville et l'emplacement de l'ancien Hôtel Novotel (actuel Hôtel Elaîs) qui portait justement le nom de "Mbou Mvoumvou". La lagune Mbou Mvoumvou fut également un réseau de rivières alimentées de temps à autre par les eaux saumâtres, qui avait une réputation d'être habitées par des génies que les Nkandi Bunzi (les ancêtres, les représentants du dieu Bunzi) appelaient Mâ-Mvoumvou. La famille Cinganga Mvumvu contrôlait les rivières suivantes[5] :
A l'intérieur de la lagune, face aux bois des Amours (l'actuelle grappe de manguiers et de badamiers sur un promontoire), résidait un des génies de Mbu Mvumvu, un nkisi si, qui n'aimait aucun bruit, A cet endroit, la pêche se pratiquait en silence ; carpes, mulets, silures, crabes y abondaient, La bande de terre qui séparait la lagune de la mer, l'actuelle avenue du Docteur Jacques Boiuiti face au cercle civil français, s'appelait lulomba lu nkisi si, autrement dit, la sortie ou la porte du génie, le pont entre la mer et la lagune. C'est l'endroit où étaient organisées les danses rituelles favorables à la pêche. " binkangni ". Les ancêtres, en accord avec les Hiérophanies, rendaient la pêche très fructueuse[5]. La tradition orale vili dit que " Le poisson ne vient pas de l'eau, mais des hommes " . Les travaux de dragage et de remblai de cette lagune ont donné place à un quartier de villas coquettes. La famille Cinganga Mvumvu commandait la lagune et son chef s'appelait Mbwiti. Selon la tradition orale, bien avant la création du village de pêcheurs Ndjindji, le bourdonnement continu résultant du déferlement des vagues de la mer contre un gigantesque rocher noir, terminé par un épéron calcaire bitumeux, visible à des kilomètres, provoqua le déplacement du village de l'autre côté de la lagune. Ce rocher, point de repère des navigateurs occidentaux depuis l'océan, sera appélé successivement Cabo Negro (traduction portugaise de Cap Noir), Punta Negra en espagnol et traduit en français par Pointe-Noire, l'actuel nom de la capitale économique[4]. Inquiet de la perte des valeurs et des coutumes ancestrales, le successeur de Mbwiti, son quatrième enfant et unique fils nommé Mavungu ma Mbwiti (en hommage à son grand-père) alias Nkandji Mpinda (celui qui grille les cacahuètes), transféra le village de la zone lagunaire vers l'interieur des terres, à l'endroit dénommé " les baobabs des siècles de Mvumvu ", jadis situé entre le cimetière de Mvoumvou (premier cimetière indigène de Pointe-Noire aujourd'hui rasé et remplacé par le stade Enrico Mateï) et le stade municipal de Mvoumvou débaptisé stade Casimir Mvoulaléa jusqu'en 2007. De ce cimetière, ne subsiste que le mausolée de Nkandji Mpinda, ce chef de quartier et ce phénomène émanant des génies. Sur le fronton du mausolée trône l'inscription " N'tim Mvu Mvu " (Le cœur de Mvou-Mvou). En juillet 1955, très âgé, il passa le témoin de chef de quartier à son fils Isidore Moutou, commis aux contributions directes.
QuartiersL’arrondissement 2 Mvoumvou compte onze (11) quartiers subdivisés en 43 zones et 145 blocs. Quartier PlanchesSa nouvelle dénomination est le quartier Latin. Ekondi Akala le considérait comme "un véritable nid du lumpenprolétariat (prolétariat en haillons)", tout comme l'arrondissement 6 de Brazzaville Talangaï, quartiers uniquement réservés à la main-d'œuvre noire pendant la période coloniale[6]. Il doit son nom à ses nombreuses habitations en planches de bois et s'étend de l'église saint Christophe au pont de Loandjili sur la route nationale 5 reliant Pointe-Noire au sud du Gabon[7]. Il existe encore d'anciennes maisons en planches, vestiges des premiers quartiers de Pointe-Noire. Ces maisons, très vulnérables, notamment lorsque des incendies[8] se déclenchent sont de plus en plus remplacées par des constructions en dur. MatendeIl s'agit du pluriel de litè:nda qui signifie en langue Vili, explosion ou dynamite. Ce quartier qui se situe à 500 mètres de l'emplacement de l'ancien cinéma Roy en direction du cimetière de Mongo Kamba était un ancien champ de tir de l'armée française. Les autochtones désignaient par matè:nda, les puissantes détonations qui en découlaient[9]. À l'époque coloniale, l'assainissement du quartier a été rendu possible par l'utilisation de buses, afin dévacuer l'eau stagnante du lac ,et construire la route menant de l'école des sœurs de saint Joseph vers le marché central. Autres quartiers
InfrastructuresSécurité
SantéMvoumvou est le seul arrondissement de Pointe-Noire dépourvu de structure hospitalière[10]. Il existe toutefois des Centres de santé intégré (CSI)
Enseignement
MarchésOn trouve deux marchés domaniaux à Mvoumvou et la foire, ainsi qu'une gare routière à Mayaka ; Édifices réligieux
Articles connexes
Notes et références
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